A la date où il est cité pour la première fois (888), le
village disposait déjà d'un oratoire. Les Prémontrés de Cornillon étaient
propriétaires de l'église et de plusieurs propriétés depuis 1128.
Les prémontrés sont des religieux, des
chanoines réguliers; on y compte aussi des religieuses. Il suivent la règle
augustinienne; on les appelle aussi les chanoines blancs. L 'ordre fut fondé
par Saint Norbert; né à Gennep en Wesphalie, vers 1080, il se convertit
et accéda à la prêtrise (1115); il devint prédicateur itinérant si bien qu'on
le retrouve (1120) dans le village voisin de Laon, ou il fonde une abbaye qui
portera le nom de " prénommé". Plus tard, Saint Norbert devint
évêque de Magdebourg ( 1126); on le fête le 06 juin.
Un if vieux de 400 ans, haut de 11 mètres est classé.
A la fin du XIII siècle, ils furent remplacés par
l'abbaye de St-Gilles à Liège qui resta collatrice de la cure jusqu'à 1786.
La juridiction paroissiale dépassait le territoire de la
seigneurie; le concordat (14-07-1801) suscita l'érection de nouvelles
paroisses: Lambermont et Grand-Rechain (1803); Dison (1805); Hodimont, chapelle
auxiliaire (1803) puis paroisse (1821); enfin manaihant (1865).
En
1522, l'église était déjà consacrée à Saint Martin; son emplacement ne
différait guère de celui de l'églis actuelle. Par vétusté, elle fut démolie en
1875.
On a
heureusement conserver quatre statues:Notre Dame de miséricorde ( XVII°
siècle); St Roch (1690-1700); St-Gilles (1750) ainsi qu'un ostensoir-soleil
(1756); enfin une théothèque ( XVII° siècle) qui est un mélange du style
gothique et Renaissance (Musée des beaux arts de Verviers).
La nouvelle église
La nouvelle église,
dont la première pierre avait été posée en 1875, fut consacrée le 11 novembre
1876, jour de la fête de saint Martin. Elle est de style néo-gothique et
embellit place de Xhovémont.
Elle est l'oeuvre
de l'architecte Thirion, de Verviers, et des entrepreneurs Roy Frères.
Son centenaire fut célébré avec le concours de nombreux paroissiens,
d'autorités locales et sous la présidence de Mgr Van Zuylen, évêque de Liège (
1976)
On y fit remarquer cette particularité: la paroisse ne compta que 6 pasteurs
pour une période de 100 ans
Saint Martin de Tours, aussi nommé Martin
le Miséricordieux est né dans l’actuelle Hongrie, en 316. Il est
mort à Candes en France le 8 novembre 397. Il est un des
principaux saints de la chrétienté.
Saint Martin est le patron de plusieurs
lieux : Sa vie nous est essentiellement connue par la Vie
de Martin de Sulpice-Sévère 363-429 qui fut un de ses
disciples.
Saint Martin est fêté le 11
novembre (funérailles en 397). Il était localement fêté, également,
le 4 juillet (consécration épiscopale en 371), cette fête
du jour de la Saint Martin (en) est appelée Saint
Martin le bouillant ou Saint Martin d'été
|

Biographie
Représentation traditionnelle la plus fréquente de saint Martin, coupant son manteau pour le partager avec un pauvre. Détail de la façade du Duomo di san Martino de Lucques, Italie
Martin est né en l’an 316 ou 317 dans
la province romaine de Pannonie dans la cité de Sabaria,
l’actuelle ville de Szombathelyen Hongrie. C'est l’époque du développement
de la Chrétienté et l’enfant a été vraisemblablement en contact avec
des chrétiens.
Son père dont la famille est originaire
de Pavie (en Italie du nord), était tribun militaire de
l'Empire romain, c'est-à-dire un officier supérieur chargé de l’administration
de l’armée, et ce n’est probablement pas un hasard si le nom de Martin signifie
« voué à Mars », Mars étant le dieu de la guerre à Rome.
Quoi qu’il en soit, vers l’âge de 10 ans, l’enfant veut se
convertir au christianisme et il se sent attiré par le service du Christ.
Vie dans l’armée
En tant que fils de magistrat militaire, Martin suit son père au gré des affectations de garnison ; il est pour ainsi dire héréditairement lié à la carrière de son père, voué au culte impérial. Ce père est irrité de voir son fils tourné vers une foi nouvelle : alors que l'âge légal de l’enrôlement est de 17 ans, il force son fils de 15 ans à entrer dans l’armée. Il est probable que Martin ne s’est laissé convaincre que pour ne pas nuire à la position sociale de ses parents tant sa vocation chrétienne est puissante.
Saint Martin renonce à sa vie militaire et de chevalier, par
le peintre italien Simone Martini
Il n’en reste pas moins vrai que ce n’est pas en simple
soldat que Martin entre dans l’armée romaine : en tant que fils de
vétéran, il a le grade de circitor avec une double
solde ; le rôle du circitor est celui de mener la ronde
de nuit et d’inspecter les postes de garde et la surveillance de nuit de la
garnison. Il possède alors un esclave, mais selon ses hagiographes,
il le traite comme son propre frère.
Affecté en Gaule, peut-être pour sa connaissance du gaulois, c’est
lors d’une de ces rondes de nuit qu’un soir
d’hiver 338 à Amiens il partage son manteau avec un
déshérité transi de froid car il n’a déjà plus de solde après avoir
généreusement distribué son argent. Il tranche son manteau ou tout du moins la
doublure de sa pelisse et la nuit suivante le Christ lui apparaît en
songe vêtu de ce même pan de manteau. Il a alors 18 ans. Le reste de son
manteau, appelé « cape » sera placé plus tard, à la vénération des
fidèles, dans une pièce dont le nom est à l'origine du mot : chapelle (cappella en
italien,).
C’est aussi le temps où les grandes
invasions germaniques se préparent ; les Barbares sont
aux portes de l’empire ; depuis longtemps déjà les milices auxiliaires des
légions sont composées de mercenaires d’origine germanique. En mars 354, Martin participe à
la campagne sur le Rhin contre les Alamans à Civitas
Vangionum en Rhénanie ; ses convictions religieuses lui
interdisent de verser le sang et il refuse de se battre. Pour prouver qu’il
n’est pas un lâche et qu’il croit à la providence et à la protection divine, il
propose de servir de bouclier humain. Il est enchaîné et exposé à l’ennemi
mais, pour une raison inexpliquée, les Barbares demandent la paix.
Selon Sulpice Sévère, Martin sert encore deux années dans
l'armée puis il se fait baptiser à Pâques toujours en
garnison à Amiens ; cette époque est un temps de transition, la fin
d’un règne et le début d’un autre règne où tous, même les soldats, sont
pénétrés par les idées nouvelles.
Vie d'ermite
Détail de la façade de la basilique San Martino de Martina Franca dans la même représentation de style baroque.
En 356, ayant pu quitter l’armée il se rend à Poitiers pour
rejoindre Hilaire, évêque de la ville depuis 350. Hilaire a le même âge
que lui et appartient comme lui à l’aristocratie, mais il a embrassé la foi
chrétienne tardivement, et est moins tourné vers la mortification et plus
intellectuel ; l’homme lui a plu cependant et il a donc décidé de se
joindre à lui.
Son statut d’ancien homme de guerre empêche Martin de
devenir prêtre : aussi refuse-t-il la fonction
de diacre que lui propose l’évêque. Il devient donc
simplement exorciste. Au cours du même voyage, il rencontra le Diable.
Dans la région des Alpes, il fut un jour attaqué par des
brigands. L'un des voleurs lui demanda s'il avait peur. Martin lui répondit
qu'il n'avait jamais eu autant de courage et qu'il plaignait les brigands. Il
se mit à leur expliquer l'évangile. Les voleurs le délivrèrent et l'un d'eux
demanda à Martin de prier pour lui.
La Chrétienté est alors déchirée par des courants de pensée
qui se combattent violemment et physiquement ; les ariens sont
les disciples d’un prêtre, Arius qui nie que le Christ soit Dieu fils
de Dieu au contraire des trinitaires de l’Église romaine ; à
cette époque les ariens sont très influents auprès d’un pouvoir politique
qui se cherche une foi nouvelle dans un empire décadent qui sent sa fin proche.
Alors que Hilaire, un trinitaire, victime de ses ennemis politiques et religieux
tombe en disgrâce et est exilé, Martin est averti « en songe »
qu’il doit rejoindre ses parents en Illyrie afin
de les convertir. Il réussit à convertir sa mère mais son père reste étranger à
sa foi ; cette position peut du reste n’être que tactique, le père
essayant de défendre son statut social privilégié.
En Illyrie c’est la foi arienne qui est la foi dominante et
Martin qui est un fervent représentant de la foi trinitaire doit sans doute
avoir de violentes disputes avec les ariens car il est publiquement fouetté
puis expulsé. Il s’enfuit et se réfugie à Milan mais là aussi les
ariens dominent et Martin est à nouveau chassé. Il se retire en compagnie d'un
prêtre dans l’île déserte de Gallinara non loin du port
d'Albenga et se nourrit de racines et d’herbes sauvages. Martin
s’empoisonne avec de l’hellébore et il s’en faut de peu qu’il ne meure.
En 360, avec les canons du concile de Nicée,
les trinitaires regagnent définitivement leur influence politique et
Hilaire retrouve son évêché. Martin en est informé et revient lui-même
à Poitiers.
Alors âgé de 44 ans, il s’installe sur un domaine gallo-romain qu'Hilaire lui indique près de Poitiers. Martin y crée un petit ermitage, que la tradition situe à 8 km de la ville : l’abbaye de Ligugé où il est rejoint par des disciples. Il crée ici la première communauté de moines sise en Gaule. Ce premier monastère est le lieu de l’activité d’évangélisation de saint Martin pendant dix ans. Il accomplit ses premiers miracles et se fait ainsi reconnaître par le petit peuple comme un saint homme.
Alors âgé de 44 ans, il s’installe sur un domaine gallo-romain qu'Hilaire lui indique près de Poitiers. Martin y crée un petit ermitage, que la tradition situe à 8 km de la ville : l’abbaye de Ligugé où il est rejoint par des disciples. Il crée ici la première communauté de moines sise en Gaule. Ce premier monastère est le lieu de l’activité d’évangélisation de saint Martin pendant dix ans. Il accomplit ses premiers miracles et se fait ainsi reconnaître par le petit peuple comme un saint homme.
En 371 à Tours, l’évêque en place Lidoire vient de mourir ; les habitants veulent choisir Martin mais celui-ci s’est choisi une autre voie et n’aspire pas à l'épiscopat. Les habitants l’enlèvent donc et le proclament évêque le 4 juillet 371 sans son consentement; Martin se soumet en pensant qu’il s’agit là sans aucun doute de la volonté divine (Un cas identique de contrainte face à un non-consentement se reproduira en 435 pour Eucher de Lyon).
Reliquaire de la fin du xive siècle ;
réputé abriter la tête de saint Martin, argent et cuivre, originellement exposé
dans l’église de Soudeilles, aujourd’hui conservé au Louvre. Les autres évêques ne l’aiment guère car il a un aspect
pitoyable dû aux mortifications et aux privations excessives qu’il s’inflige,
il porte des vêtements rustiques et grossiers.
Désormais, même s’il est évêque, il ne modifie en rien
son train de vie. Il crée un nouvel ermitage à 3 km au nord-est
des murs de la ville : c’est l’origine de Marmoutier avec pour
règle la pauvreté, la mortification et la prière. Les moines doivent se
vêtir d’étoffes grossières sur le modèle de saint Jean-Baptiste qui
était habillé de poil de chameau. Ils copient des manuscrits, pêchent dans
la Loire ; leur vie est très proche de ce que l’on
peut lire dans les Évangiles sur la vie des premiers apôtres,
jusqu’aux grottes qui abritent dans les coteaux de la Loire des
habitations troglodytes où s’isolent des moines ermites.
Le monastère est construit en bois ; Martin vit dans
une cabane de bois dans laquelle il repousse les « apparitions diaboliques
et converse avec les anges et les saints » : c’est une vie faite
d’un courage viril et militaire que Martin impose à sa communauté.
Tout ce monde voyage à travers les campagnes à pied, à dos
d’âne et par la Loire ; car Martin est toujours escorté de ses
moines et disciples, sans doute en grande partie pour des raisons de sécurité
car il ne manque pas de voyager très loin de Tours. Ailleurs l’autorité de
l’évêque est limitée à l’enceinte de la cité, avec Martin elle sort des murs et
pénètre profondément à l’intérieur des terres. Martin semble avoir largement
sillonné le territoire de la Gaule ; là où il n’a pas pu aller, il a
envoyé ses moines.
À cette époque les campagnes sont païennes, il les
parcourt donc faisant détruire temples et idoles. Il fait par exemple
abattre un pin sacré.
Il prêche avec efficacité les paysans, forçant le respect
par l’exemple et le refus de la violence. Il prêche par la parole et par sa
force, il sait parler aux petits et il utilise à merveille la psychologie par
sa connaissance des réalités quotidiennes et l'utilisation de paraboles simples
que le petit peuple comprend, tel que le Christ le faisait : ainsi il
dit d’une brebis tondue qu’elle accomplit le précepte de
l’évangile basé sur le partage.
Il remplace les sanctuaires païens par des églises et des ermitages et comprenant fort bien l’homme de la campagne et ses besoins, il se donne les moyens de le convertir alors que la foi chrétienne est encore essentiellement urbaine.
Marmoutier sert de centre de formation pour l’évangélisation
et la colonisation spirituelle des campagnes ; c’est pour l’essentiel la
première base de propagation du christianisme en Gaule.
Martin de Tours est présent à Trèves lorsque les
évêques d’Espagne Hydace et Ithace demandent à l'empereur
Maxime la condamnation de Priscillien. Celui-ci est condamné (pour
motifs civils) au chef de magie. Rejoint par Ambroise de
Milan (délégué par le jeune empereur Valentinien II), Martin demande
la grâce pour Priscillien. Bien qu’Ambroise, menacé de mort par l’empereur, ne
le soutienne pas, Martin obtient que les disciples de Prisicillien ne soient
pas poursuivis. Le pape Sirice s’élèvera contre les procédés de
Maxime.
Par la suite, Martin de Tours refusa toujours de participer
aux assemblées épiscopales, ce qui, avec ses efforts pour sauver de la mort
Priscillien, le fit suspecter d’hérésie. L’empereur Théodose Ier déclara
nulles les décisions de Maxime dans cette affaire ; Ithace sera déposé
quelques années plus tard, et Hydace démissionnera de lui-même de sa charge.
Marmoutier comptait 80 frères vivant en communauté, issus
pour la plupart de l’aristocratie ce qui permettait à Martin de jouir
d’une grande influence et de se faire recevoir par les empereurs eux-mêmes. Il
existe désormais une complicité entre les empereurs et les évêques, entre le
pouvoir de la nouvelle foi et le pouvoir politique. Mais cela n'empêche pas
Martin, à la table de l'empereur, de servir en premier le prêtre qui
l'accompagne et d'expliquer que le sacerdoce est plus éminent que la pourpre
impériale.
Un jour, voyant des oiseaux pêcheurs se disputer des
poissons, il explique à ses disciples que les démons se disputent de la même
manière les âmes des chrétiens. Et les oiseaux prirent ainsi le nom de
l'évêque ; ce sont les martins-pêcheurs.
Représentation de la mort du saint, par Simone Martini
Au soir de sa vie, sa présence est requise pour réconcilier
des clercs à Candes sur Loire, à l'ouest de Tours ; l'urgence de
l'unité de l'Église fait que malgré sa vieillesse, il décide de s'y rendre. Son
intervention est couronnée de succès, mais le lendemain, épuisé par cette vie
de soldat du Christ, Martin meurt à Candes, à la fin de l’automne, le 8
novembre 397 sur un lit de cendre comme mouraient les saints hommes ;
disputé entre Poitevins et Tourangeaux, son corps est subtilisé par ces
derniers et rapidement reconduit par le fleuve jusqu'à Tours où il est
enterré le 11 novembre.
Une légende veut que les fleurs se soient mises à éclore en
plein novembre, au passage de son corps sur la Loire entre Candes et
Tours. Ce phénomène étonnant donnera naissance à l’expression « été de
la Saint-Martin ». Son successeur est Brice, un de ses disciples.
Une église lui est consacrée à Renaix, ville
de Belgique (province de Flandre-Orientale).
Postérité
Bien que les miracles de Martin de Tours fussent déjà connus de son vivant par delà les frontières de son diocèse, qu'il ait prêché l'évangile dans les campagnes et que Sulpice Sévère en fasse l'égal des apôtres, il ne semble pas qu'il ait organisé son action.
En Gaule
Représentation d'éléments de la vie du saint
Sculpture contemporaine devant l'école Martinusschule dans
la vieille ville de Mayence.
L'importance historique de Martin de Tours tient surtout au
fait qu'il a créé les premiers monastères en Gaule et qu'il a formé des clercs
par la voie monastique. D'abord admiré par ses amis qui l'ont pris pour modèle
( Sulpice-Sévère, Paulin de Nole), son culte a été instauré par ses successeurs
au trône épiscopal de Tours, qui surent faire de leur basilique un sanctuaire.
La place prise par le culte de Martin dans la liturgie et la littérature pieuse
est surtout due à l'action de Perpetuus († vers 490), avec un Indiculus des
miracles qu'il a fait versifier par Paulin de Périgueux, et de Grégoire
de Tours († 594), qui de même dressa une liste des miracles qu'il fit
mettre en vers par Venance Fortunat.
Ainsi, dès le ve siècle, Tours était le premier lieu de pèlerinage des Gaules ; le choix de Martin de Tours comme seigneur tutélaire des Mérovingiens est fait sous Clovis. Tours reste par la suite un foyer spirituel important. À l'époque carolingienne,Alcuin, conseiller de Charlemagne, fut nommé abbé de Saint-Martin de Tours et de Cormery. Ces abbayes furent des foyers importants de la renaissance carolingienne aux alentours de l’an 800. La cathédrale de Mayence, au cœur de la Germanie franque, est également dédiée à saint Martin.
La cape de saint Martin de Tours, qui fut
envoyée comme relique à la Chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle pour
Charlemagne, est elle-même à l'origine du mot « chapelle »,
c'est-à-dire l'endroit où l'on gardait la « c(h)ape » du saint qui
était emportée lors des batailles et portée en bannière.
Elle est aussi à l'origine du mot « Capet », nom
de la dynastie des Rois de France : Francs Capétiens. Ainsi, du royaume
d'Austrasie jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, saint Martin reste le symbole de
l'unité franque (resp. française).
Aujourd’hui plus de 236 communes portent son nom en France
et plus de 4 000 églises sont placées sous son vocable ; son nom de
baptême est devenu le nom de famille le plus fréquent de France.
Une communauté de prêtres et de diacres séculiers,
la communauté Saint-Martin, fondée en 1976 et présente principalement en
France, s'est placée sous son patronage.
La
Fête de la Saint-Martin en Flandre et en Belgique
On fête
sur le territoire de la Flandre historique (principalement dans
le Westhoek, la vallée de la Dendre et à Beveren ),
la Saint-Martin le soir du 10 novembre (ainsi que le soir du 11 novembre avant
la Seconde Guerre mondiale).
Selon la légende, en effet, saint Martin portant la bonne
parole sur les côtes flamandes, aurait perdu son âne parti brouter ailleurs,
alors qu’il tentait d’évangéliser les pêcheurs d'un petit village,
futur Dunkerque. À la nuit tombée, les enfants du pays se mettant à sa
recherche, avec force lanternes, l'ont retrouvé dans les dunes, en train de
manger des chardons et des oyats. Pour les remercier, saint Martin a transformé toutes les
petites crottes de l’âne en brioches à la forme particulière, que l'on
appelle folard (Voolaeren, et flamand occidental), ou craquandoules.
Les enfants chantent en Flandre française, cette
chanson, le soir de la Saint-Martin :
« Saint Martin
Boit du vin
Dans la rue des Capucins
Il a bu la goutte
Il a pas payé
On l’a mis à la porte avec un
Coup d'balai »
en défilant dans la rue, avec une lanterne en forme de tête,
creusée dans une betterave à sucre. Après le défilé, on leur donne un folard et
une orange, et le concours de la plus belle lanterne est organisé.
Cette façon de fêter la Saint-Martin montre bien qu’on a
cherché à christianiser des usages anciens liés à la « fête païenne
de Samain » qui survit sous le nom
d’Halloween aux États-Unis. À la différence d'Halloween qui est une
fête de la nuit et de la mort, la Saint-Martin est la fête de la vie et de la
lumière. Samhain représente le renouveau et donc les 2 aspects à la fois. De
plus, selon le calendrier de Coligny, cette période était celle du nouvel an
chez les Gaulois.
Une tradition similaire existe aussi en Alsace et
en Allemagne dans le Pays de Bade ainsi
qu'aux Pays-Bas. Bien que commémoration chrétienne, en Flandre, la
Saint-Martin est comme Noël fêtée dans les écoles laïques. Il est aussi
fêté à Visé (Liège) puisqu’il est le patron des arquebusiers depuis
1579, lesquels le fêtent toujours depuis l'origine de leur guilde.
Dans les cantons de l’est également il reste comme
en Allemagne un saint très populaire dont la fête donne lieu à des réjouissances
similaires à celles qu'on trouve en Flandres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire