Place Vieuxtemps (ex Congrès)
1801-1881
Henri Vieuxtemps.
Naissance 17
février 1820
Verviers, Royaume uni des Pays-Bas
Décès 6 juin 1881 (à
61 ans)
Mustapha, Algérie
Activité principale violoniste,
compositeur
Style musique
romantique
musique symphonique, musique de chambre
Années d'activité 1826-1873
Maîtres Joseph
Lecloux, Simon Sechter, Antoine Reicha
Élèves Eugène Ysaÿe,
César Thomson, Enrique Fernández Arbós, Émile Sauret
Conjoint Josephine
Eder
Descendants :Marcel
Landowski (arrière petit-fils)
Henri François Joseph Vieuxtemps, né le 17 février 1820 à
Verviers (Belgique) et décédé le 6 juin 1881 à Mustapha (Algérie), est un
violoniste et compositeur belge, l'un des plus célèbres du XIXe siècle.
Biographie
Henri Vieuxtemps Naquit à Verviers le 20 février 1820, dans une famille
modeste en Crapaurue. Son père, luthier amateur et violoniste, lui donne ses
premières leçons de violon, sa précocité est telle qu' à 4 ans il sait déjà
lire la musique.Il est alors confié au violoniste Joseph Lecloux-Dejonc
(1798-1850) de Herve.
Il
se produit en public dès l'âge de sept ans au grand théâtre de Verviers, Pierre
de Thier le soulève, en fin de concert, vers la foule des auditeurs qui
l'acclament.
Autre
anecdote émouvante : de passage à Anvers, il rencontre le fondateur de
l'Hospice d' Ensival, de Pouhon, qui habitait la métropole, celui-ci offre à
l'enfant un coq, oeuvre d'orfèvrerie en témoignage de reconnaissance, notre
virtuose vint quelques jours après, dire au donateur: "j'ai fait chanter
le coq". Lorsque Barthélemy Vieillevoye, directeur de l'académie de Liège,
fit un portrait du jeune Henri, ce coq figurait sur sa poitrine. A neuf ans, il compose une contredanse pour
la société d'Harmonie, et multiplie les concerts.
L’hiver
1835-1836, il suit des études de composition à Vienne chez Simon Sechter, et à
Paris avec Antoine Reicha. Sa première composition, publiée plus tard comme
Concerto no 2, date de cette période. En 1837, devant un public très attentif,
il joue son Concerto no 1 à Saint-Pétersbourg. Résidant à Paris, il continue
avec grand succès son travail de composition.
Après un
voyage en Amérique en 1843-1844, il se marie la même année avec la pianiste
viennoise Joséphine Eder. Deux ans plus tard, il part pour six ans en Russie,
comme musicien à la Cour de Nicolas Ier, et comme soliste au Théâtre impérial.
À l'époque où il exerce cette fonction, il compose quatre concertos pour
violon. Il fonde l'école de violon du conservatoire de Saint-Pétersbourg.
En 1873, alors qu'il déborde d'énergie et de force, il est
victime d'une attaque qui le laisse partiellement paralysé, ce qui le force à
abandonner ses activités de violoniste. Malgré une amélioration temporaire, il
quitte à jamais le Conservatoire et confie alors sa classe de violon à Henryk
Wieniawski. Il passe ses dernières années à Paris et à partir de 1879 dans un
sanatorium à Mustapha (une ancienne commune d'Alger), en Algérie, où sa fille
vit avec son mari. Il continue à composer, frustré de devoir laisser
interpréter ses œuvres par d'autres solistes.
Vieuxtemps fut d’abord considéré comme un grand virtuose.
Aussi a-t-il quelque difficulté à se faire une place parmi les compositeurs
marquants du XIXe siècle. Paradoxe ridicule mais bien connu, et illustré par
Paganini, qui veut que la virtuosité et le succès populaire s'opposent au titre
officiel de "grand" compositeur. Pourtant, Hector Berlioz lui-même
loua « la beauté et la structure intelligente » de ses œuvres, reconnut son
inspiration passionnée et sensible, et déclara : « S’il n’était pas un si grand
virtuose, on l’acclamerait comme un grand compositeur. » L’émotion dans son
œuvre est nettement plus importante que l’effet.
Vieuxtemps est le fondateur de la célèbre école du violon
franco-belge qui encore aujourd'hui se perpétue dans les conservatoires de
Liège, Bruxelles et Paris.
Hélas une
attaque (1873) la paralysie partiellement, mettant fin à ses tournées; le 06
juin 1881, la mort le surprend chez son gendre, à Mustapha-Alger, où il était
retiré. Il repose au cimetière de Verviers, où son corps fut ramené le 28 août
1881. Son monument funéraire est l'oeuvre du sculpteur Clément Vivroux (1831-1896).
A
l'occasion de l'inauguration de la statue, signée Égide Rombaux , (1809) la
cérémonie comprit une cantate de circonstance due à L. Kefer, directeur du conservatoire.
Du 24 au 29 Août 1920 , en commémoration du centenaire du maître, et à
l'initiative de son disciple Augène Ysaye, une série de concerts furent
organisées au Grand Théâtre de Verviers, en présence de la Reine Élisabeth,
logeant au château de Neubois à Spa, chez le sénateur Ed.Peltzer de Clermont.
Un
concours de violon s'inséra dans cette semaine musicale; il préfigure le "
concours Vieuxtemps" instauré trois ans après, car le conseil communal (29
août 1921) avait accepté un don et ratifié le règlement de l'épreuve ; depuis
lors se déroule ce concours bisannuel de violon.
Henri
Vieuxtemps est le père de Maximilien Vieuxtemps, ingénieur civil et
administrateur de la Société de construction des Batignolles, et le grand-père
du sculpteur Paul Landowski.
son oeuvre :
sept concertos pour violon, dont notamment :
le 2e en fa dièse mineur qui sonne presque comme une
imitation du 2e concerto de Paganini. Le talent brillant et l'imagination
musicale originale du jeune Vieuxtemps transparaissent néanmoins.
le 4e en ré mineur écrit à la fin des années 1840, qui est
l'une des compositions les plus significatives du répertoire violonistique. Le
compositeur a créé quatre tableaux musicaux avec un prologue au début, qui
reflètent tous la vie et les luttes d’un héros. Il rejette la structure
classique traditionnelle, avec une composition en quatre mouvements et non
trois, reliés thématiquement.
le 5e « Grétry » en la mineur, l’œuvre la plus souvent jouée
de Vieuxtemps, et dans laquelle il cherche également à s'éloigner du concerto
classique traditionnel puisqu'il est en un seul mouvement (allegro - adagio -
allegro). Ce concerto équilibre parfaitement les rôles de l'orchestre et du
violon solo. La partie soliste est magistralement écrite, d'une grande beauté
mélodique et techniquement très brillante. Pour l’anecdote, sachez que cette
œuvre des plus intéressantes propose également deux cadences, l’interprète en
choisit une.
Des fantaisies pour violon et orchestre
Une ouverture pour orchestre
Deux concertos pour violoncelle
Un grand nombre de musiques de salon — à noter ses
variations sur Yankee Doodle, op. 17 qu'il a composé à l'âge de 23 ans lors de
sa première tournée en Amérique de Boston à la Nouvelle-Orléans avec lequel il
y tira un franc succès auprès du public américain.
Des sonates, dont une sonate pour alto
Des caprices
Trois quatuors à cordes
Une série de douze duos concertants
De nombreuses variations sur divers thèmes
Trois cadences pour le concerto de Beethoven
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire