samedi 16 avril 2016

la poste (ancienne)


Rue du Collège


Dès la fin du 18e siècle, la ville de Verviers est devenue un centre important du travail de la laine. Le développement urbain y est considérable. 

Verviers est devenue une ville prospère et riche, ce qui lui vaut dès cette période et pour le siècle qui suit la construction de nombreux bâtiments prestigieux comme l'hôtel de ville, Place du Marché, le Palais de Justice, l'église Saint-Remacle,... 

Le service des postes en 1830, avait connu un petit local, ailleurs rue du Collège également, puis en Crapaurue (1835) et en "Broux" (maison Hodson) en 1839. Le service des postes allait en se développant d'autant plus qu'il faisait tandem avec celui des télégraphes-téléphones, en pleine croissance également la construction d'un vaste hôtel des Postes devenait une nécessité. 

.   La construction débutera en 1904 pour s’achever en 1909. Le bâtiment est ouvert au public en septembre 1910.  




réalisation:

entreprise Debouny                










.   C'est l’ingénieur architecte Gantois Alphonse van Houtte qui fut chargé des plans et de sa réalisation. On lui doit également les Postes de Spa, de Louvain, de Nieuwport,... Il assuma la construction de ce nouvel édifice qui rappelle le style des hôtels de ville flamandes avec ses perrons, ses tours. 


construction de la poste 








.    La poste occupa le rez-de-chaussée, et les télégraphes-téléphones les étages; l'on se rappellera, qu'à ses origines, les fils reliant l'abonné au central n'étaient pas souterrains; ils descendaient du sommet de la tour de dispersion, vers les maisons des abonnés; c'est pourquoi, les deux tours, d'un heureux effet décoratif, avaient une raison d'être d'ordre technique. 

.    A Verviers, comme ailleurs, l'extension du téléphone, de par son nombre croissant d'abonnés, amena l'implantation de leur Régie, dans des locaux séparés; ce fut la construction , en 1953, du bâtiment face à la Poste; les étages furent cédés aux juridictions du Travail. Le travail des artisans fut remarquable et la pierre abondamment utilisée dans les façades. La pierre bleue pour tous les éléments taillés, le grès pour les éléments maçonnés, le grès vert de la Gileppe pour les soubassements et enfin, le grès rose d’Andenne pour les élévations;







      
          





.   Le bâtiment compte deux tours. La petite tour ronde, mesure une cinquantaine de mètres. Son sommet est de forme octogonale. Elle est percée d'ouvertures de chaque côté. Cette tour abritait notamment la cage d'escalier qui desservait l'habitation du percepteur . La grande tour quant à elle, toujours de plan octogonal, monte à plus de 80 mètres. Elle est couronnée d'une haute flèche métallique couverte d'ardoises.    




  .   Ce bâtiment est donc le reflet de son époque qui voulait recréer " en plus grand, en plus beau et en plus vrai " les styles architecturaux du passé, gothique ou renaissant. On notera le perron d’entrée où se dressent, majestueux, deux lions héraldiques aux armoiries de la Ville de Verviers et de la Province de Liège. L’accueil du public se faisait au centre du bâtiment dans la salle des pas perdus où étaient disposés les guichets des différents services. L’aile droite abritait les Postes avec au rez-de-chaussée la salle de tri et la salle des facteurs.




.     Début des années 70, sa démolition était prévue pour créer un accès au fameux projet de viaduc. Malgré l’abandon de ce projet suite à la mobilisation des Verviétois, la démolition resta inscrite au plan particulier d’aménagement et la décision du déménagement de la Poste dans un nouvel immeuble rue Collège fut effective en 1983.

.     A partir de ce moment, la Grand’Poste ne fut plus entretenue par son propriétaire, la Régie des Bâtiments, et commença à lentement se dégrader principalement au niveau des toitures. Les derniers occupants quittèrent le bâtiment en 1987. La Régie des bâtiments dut entreprendre d’impressionnants travaux de sécurisation en démontant les pinacles de la grande tour. Verviers envisage à nouveau sa démolition.




.    C'est sans compter sur ces quelques Verviétois passionnés qui mobilisèrent l'opinion par des actions concrètes ou symboliques et continuèrent à rêver à sa rénovation, conscients qu'ils étaient de l'importance de la sauvegarde de cet imposant bâtiment pour Verviers. En janvier 1987, deux conseillers communaux Verviétois, André Weerts et Guy Magnée, lancèrent un plaidoyer pour sauvegarder la Grand’Poste. « On peut dire que ce dossier empoisonna le quotidien du pouvoir communal grâce à l’action d’Avenir et sauvegarde des Raines (ASR), animé par Pierre Bricteux, Jean-Noël Crickboom et Pol Noël, qui, à partir de février 1987 n’eurent de cesse de mobiliser l’opinion publique et de remettre constamment dans l’actualité la nécessité de sauvegarder la Grand’Poste.

.    Le combat d’ASR ne fut pas simple car il fallait convaincre les Verviétois de l’intérêt architectural d’un monument perçu comme très écrasant et très froid. Il fallait faire comprendre que cet immeuble était essentiel dans le paysage urbain. Mais pour ASR, le combat pour la Grand Poste était aussi un combat d’avenir, celui de la revitalisation de la ville. 

.    En ne s’y impliquant pas, les politiciens se décrédibilisaient et décrédibilisaient tous les efforts entrepris dans ce sens. Certains éditorialistes de la presse Verviétoise, comme Thierry Degives du Jour-le Courrier, souligneront cet aspect des choses. Leur rôle fut essentiel dans le sauvetage de la Grande Poste. Le 7 août 1989, la détermination des Verviétois fut récompensée. 

.    Le ministre Feaux signe l’arrêté de classement et met un terme provisoire aux velléités de démolition. » souligne Jean-Pol Godefroid dans son histoire de la Grand-Poste.. En août 1996, la société DEMETEX composée de Jean-Pol Godefroid, Fabien Deroanne rejoints plus tard par Frans Farine devient le nouveau propriétaire de la Grand’Poste. Freddy Joris, à l'époque chef de cabinet du Ministre Collignon, est depuis des années un ardent défenseur de la Grand-Poste. 




.    Le soutien politique sera donc tout d'abord trouvé au niveau régional (Monuments et sites) En mars 2002, suite notamment au décès de l'actionnaire financier Frans Farine, Jean-Pol Godefroid reprend les parts sociales de Demetex et les engagements de celle-ci. « Il prend le risque de perdre tout l'acquit depuis 1983, année où il est devenu indépendant, tous ses avoirs sont réinvestis dans le projet. 

.    Une aventure complètement folle, des risques inconsidérés, penseront certains... seules une poignée de personnes y croient et l'aideront jusqu'au bout. », explique encore Jean-Pol Godefroid sur sa page dédiée à la Grand-Poste. Près de 9.000.000 € sont a trouver pour réaliser l'opération. 

.    En janvier 2003, les parts sociales de Demetex sont reprises par la Compagnie Immobilière de Wallonie. La Grand-Poste est sauvée ! Aujourd'hui, on peut admirer ce bâtiment dans toute sa splendeur grâce aux travaux de restauration réalisés sous l'égide du bureau d'architectes Giovannelli-Lejeune. Depuis le 1er janvier 2005, le FOREM a quitté la rue Pisseroule et s'est installé sur près de 5800 m² dans ce qu'il faut appeler désormais, l'ancienne Grand-Poste. La tour pouvait également servir de pigeonnier en cas de conflit







                                                    ENSIVAL














En 1898 un bureau de poste fut construit à Ensival rue Maréchal






















          Durant la Gaule romaine: La poste impériale «Cursus publi cus» permet aux autorités de communiquer entre les différents lieux de l’Empire.

 12°-13e siècles: Développement de services postaux princiers et privés (marchands, universités, villes et communes, institutions religieuses,…) 

15° siècle: Création de la poste «aux chevaux» par le Roi Louis XI à l’échelle de la France. 

16°e siècle: Les Torre et Tassis (Tour et Taxis) créent un service postal international avec Bruxelles comme plaque tournante. Jusqu’au 18e siè cle, ils exercent un monopole dans toute l’Europe (Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Italie, Espagne) hormis la France et l’Angleterre,


17° siècle le courrier est acheminé de Bruxelles à Liège puis Verviers par voitures postales  tirées par plusieurs chevaux et dont le modèle varient suivant les époques et les régions. 
     Les plus connues sont les diligences et les malles-poste qui servent aussi au transport des voyageurs. 

18° siècle: Naissance à Paris et à Londres de petites postes pour la circulation du courrier local. 

       

Le métier de facteur et l’usage des boîtes aux lettres se développent. Fin 18° et début 19° siècle: Création du Mail Coach (GB), réseau postal rapide utilisant des voitures légères. 

      




    1840: Création de la Penny Post (GB), taxe unique adoptée à l’ensemble du pays, quels que soient la distance et le nombre de feuillets. Le premier timbre-poste, le Penny Black (GB), est alors créé. 

         
Les premiers timbres belges sont émis en 1849.

 1837: Création des premiers «services postaux ambulants» belges utilisant les chemins de fer (deux ans après l’inauguration de la première ligne de chemin de fer en Belgique). En 1850, ces services sont étendus à l’ensemble du réseau ferroviaire de l’Etat. 

         Dans la seconde moitié du 19° siècle: construction de véritables palais des postes dans les grandes villes. 

       
1870: Durant la guerre opposant la France à la Prusse, un pigeon voyageur est utilisé comme porteur de message (encore utilisés en 1918). 

        A la même époque, les Français utilisent aussi des ballons capables de survoler les lignes ennemies: la poste aérienne était née. 1911: Un service postal aérien est mis en place aux Etats-Unis. 

       


L’année suivante, la France expérimente un premier courrier postal. 1925: Premier essai réussi de liaison aérienne entre Bruxelles et Léopoldville (Kinshasa). 







1963: Obligation pour chaque maison de posséder une boîte aux lettres 1967: Instauration du tri postal optique 

1969: Introduction des codes postaux 1971: L’administration de la Poste devient la Régie des postes 

 Mais comme cité dans ce site, Verviers et son agglomération étaient divisés entre le Duché de Limbourg et l'empire Espagnol, 


               Postes aux lettres



       Verviers était desservi par des Postes reconnues par l’Etat. A Liège, se trouvait un bureau central en correspondance avec l’intérieur et avec l’extérieur.

       
Le transport des lettres de Liège à Verviers et vice-versa se faisait par des messagers à pied assermentés qui faisaient la navette entre les deux villes. 

      En 1703, les Postes impériales établissent un bureau à Verviers. Le port était acquitté soit par l’expéditeur, soit par le destinataire. Entrons dans quelques détails. 

   








  Les premiers renseignements que nous avons trouvés sont peu précis. Au cours d’un procès, intervenu en 1704 entre la ville et le représentant des Postes impériales, il est dit à deux reprises que le 12 mars 1646 le magistrat de Verviers donna une commission de messager à pied de Verviers à Liège à Piret, à qui l’on donne une fois le prénom de Jean, l’autre fois celui de Piron . 

    Dans leurs comptes, Jean Ruthdans et Denis Drolenvaux, bourgmestres en 1659, ont inscrit les postes suivants : 1659, 25 janvier— pour l’apostille de S. A. portant confirmation de l’établissement de nos messagers : 9 florins. 5 mars — à Jean l’Escrinier pour 3 casses de messager y compris les serrures et clés : 9 florins. 12 mai — à Sauvage pour avoir coloré et mis des écrits aux casses des messagers : 3, 10 florins.

     Et ensuite à raison d’une casse de messager 6,5 florins. Ces casses sont des boîtes aux lettres et généralement elles portent peintes les armes de la ville et l'indication du parcours : Verviers-Liège ou Liège-Verviers. 


  



     
        Les renseignements deviennent plus abondants. Les messagers étaient nommés par les administrations des villes, mais cette nomination devait être confirmée par le chef de l’Etat. Jean-André Hollande avait été établi par les bourgmestres de Liège, messager de Liège à Verviers.

   Le 2 mai 1662, le magistrat de Verviers le nomma messager de Verviers à Liège avec un traitement annuel d’un souverain d’or, soit 24 florins . Hollande s’établit à Verviers et y mourut. 

     Il fut inhumé dans le cloître des pères récollets le 31 août 1676 (*1) . Sa veuve continua à desservir la messagerie de Verviers à Liège avec son fils Jean. A ce moment, le messager était tenu de faire quatre voyages par semaine : les dimanche, mardi, jeudi et vendredi et il était défendu à tous voiturons, chartiers ou autre sous peine d’une amende de 3 florins d’or, de se charger du transport des correspondances . 

   Le port d'une lettre simple à payer au messager était d’un sou. Nous n’avons pas trouvé de tarif en usage à Verviers, mais il devait être à peu près analogue à celui des messagers de Liège à Huy stipulé dans une ordonnance du chapitre, sede vacante, le 12 février 1772.

salaire du messager 30 patards par jour, soit 3 escalins 1/3 florin :salaire mensuel +- 11 florins (1florin =15 sous.)En 1703 le prix du pain de froment de 2160 grammes est de 7 à 8 patards

    Voici ce tarif : « On ne payera en tout, pour une simple lettre, qu’un sou, pour une double lettre deux sous. Pour une liasse de papiers au procès, petit ou gros, trois sous ; pour les paniers et autres paquets au-dessous du poids de dix livres, trois sous ; pour ceux au-dessus du poids de dix jusqu’à vingt livres, quatre sous ; pour ceux au-dessus du poids de vingt livres, cinq sous. 

    Et enfin, pour l’argent monnayé, deux liards à raison de chaque écu ; au moyen de quoi le messager sera caution de la somme lui annoncée seulement et dont il donne son billet . 

   Disons tout de suite que la messagerie de Liège à Huy était établie sur une barque. Du reste, dès 1723, le messager de Verviers était autorisé à avoir cheval et chariot. 

  






         D’après une ordonnance du 20 novembre 1762, les messagers admis devaient être munis d’une platine de cuivre marquée des armes ou du nom de l’endroit dont ils étaient établis messagers, platine qu’ils devaient porter à la boutonnière. 

  Le magistrat, peu satisfait du zèle de la veuve Hollande et de son fils, nomma, le 11 décembre 1683, messager de Verviers à Liège, Pierre Godart.

   Il y eut dès lors deux messagers : la veuve Hollande de Liège à Verviers, et Godart, de Verviers à Liège. Le 30 mai 1695, le magistrat, pour le plus grand bien et utilité de la ville et des commerçants, décida qu’il y aurait un départ tous les jours et attribua une subvention annuelle de 100 florins à Godart pour lui permettre d’organiser ce service quotidien.

   A partir de ce moment, le messager doit transporter gratuitement toute la correspondance de la magistrature. Godart mourut au commencement de février 1696 ; le 3, le magistrat autorisa sa veuve à desservir la messagerie avec l’assistance de ses deux fils Renat et Bertrand Godart.

   En 1701, la subvention fut réduite à 50 florins. La veuve de Godart mourut deux ans plus tard. Bertrand. Godart s'occupa, dès lors, seul de la messagerie.

    Pierre Godart avait été nommé en 1683 messager de Verviers à Liège. La veuve Hollande et son fils Jean avaient été maintenus par le magistrat de Liège comme messagers de Liège à Verviers.

    Godart et Hollande s’entendirent pour le transport régulier des correspondances. Jean Hollande qui, en 1703, avait été nommé commis des Postes impériales à Verviers, se prévalant de cette nomination, voulut accaparer tout le trafic. Godart s’en plaignit et les magistrats de Liège et de Verviers durent intervenir et, le 11 juillet 1704, ils décidèrent que les messagers de Liège et de Verviers et vice-versa, se serviraient uniquement des commissions octroyées par les magistrats, qu’il y aurait deux boîtes " aux lettres"  ou caisses dans chaque ville dont ils auraient tous deux les clés, que les boîtes aux lettres porteraient les armes de la ville avec la suscription Messager de Liège sur Verviers et Messager de Verviers sur Liège et que le jour où le messager de Liège partirait pour Verviers, celui de Verviers partirait pour Liège et que le jour où le messager de Liège quitterait Verviers pour Liège, celui de Verviers retournerait de Liège pour Verviers. 

 
maillet d'or
A ce moment, Godart s’arrêtait à Liège, Au Maillet d’Or, auberge située rue des Cabarets ; Hollande, à la Chaise. Les boîtes aux lettres portaient sur le devant les armes des deux villes, celles de Liège sur la droite et celles de Verviers sur la gauche, avec l’inscription : Messager de Verviers sur Liège et de Liège sur Verviers . 


  


     En 1722, le magistrat de Liège estima que le cumul des fonctions de commis des Postes impériales était devenu incompatible avec celles de messager. Hollande fut obligé de donner sa démission. Le 2 avril 1723, les bourgmestres de Liège confièrent la messagerie de Liège à Verviers à Bertrand Godart « lui permettant de porter boète munie de nos armes, avec pouvoir d’aller, venir, commercer, porter et rapporter toutes lettres de crédence, paquets, or et argent qui lui seront confiés, conduire et reconduire bourgeois, marchands et marchandises, tant à pied qu’à cheval et chariots, avec défense à tous autres qui ne sont à ce spécialement autorisés, de porter et reporter lettres, fardelets, paquets, sous peine de justice, sauve et garde . Godart mourut en avril 1735. Il fut remplacé par Barthélémy de Battice.

     Tout traitement fut supprimé. Le 12 juin 1748, Louis Delsaute fut adjoint à de Battice. A ce moment, il y a une boîte aux lettres à la maison de ville (151 ). Le 17 novembre 1791, le magistrat nommait Jean-Louis D’Home, messager de Verviers à Liège et vice-versa. Il était tenu de faire la levée aux boîtes aux lettres de l’hôtel de ville et de l’église vers midi  

***1 Le 16 décembre 1680, devant la Cour de Verviers, Jean Preterre et son épouse Jeanne Deschamps, veuve de Jean Hollande, émancipèrent Jean, âgé d’environ 15 ans, Renier, âgé de 9 ans et François âgé de 3 ans, enfants du dit' Hollande. C. reg 408, f° 162v.

                                      Postes Impériales

        Les postes impériales, dont les princes de Tour et Taxis (,,1) avaient le monopole, avaient des bureaux à Liège et à Battice.




       Au commencement de l’année 1703, un bureau secondaire fut créé à Verviers, probablement sur les instances du messager Jean Hollande, qui en fut institué le commis. Cette nomination suscita des difficultés. Sous prétexte qu’il était commis des Postes impériales. Hollande cherchait à accaparer tout le trafic des lettres au détriment de Bertrand Godart. Il fallut l’intervention des magistrats de Liège et de Verviers pour faire cesser cet abus. 

  D’après la constitution des Postes impériales, les maîtres des postes, courriers, commis et directeurs des bureaux situés dans les pays relevant de l'empire, étaient exempts des impôts de consommation pour eux, leur ménage, comme aussi de garde et de logements militaires.

      Hollande habitait place des Récollets et « exerçait un négoce assez important ». Dès 1703, il réclama l’exemption de toutes charges et impositions publiques comme tailles au 20° sur ses fonds, taxe sur son commerce et négoce, impôts de consomptions et autres. 

      Le magistrat voulut l’y obliger, mais Hollande réclama au prince de Tour et Taxis qui revendiqua le privilège des Postes impériales. Le magistrat persista dans son attitude. Il en résulta un long procès qui se termina en 1724 par un jugement de la Chambre aulique de Vienne donnant tort à la ville.

    Dès qu'il fut nommé, Hollande organisa le service de la Poste impériale : en 1704, il plaça à demeure, place des Récollets, une boîte aux lettres portant l'inscription suivante : sur le devant, les armes du prince de Liège et celles de cette ville et ces mots « messager de la cité de Liège partant tous les jours » et aux côtés : « pour les postes de Sa Majesté impériale et de Son Altesse électorale pour toute l’Allemagne et pour la Hollande » ; une seconde boîte tout à fait semblable était installée sur le Marché, chez un commis de Hollande appelé Jean Goffin. 

    Un postillon à cheval transportait les lettres et paquets à Battice, deux fois la semaine en 1706, les dimanches et mardis) et sonnait du cor pour annoncer son arrivée . Jean Hollande mourut en mai 1737 . Le 24 mars 1742, Alexandre, prince de la Tour et  Jean-André Hollande fut inhumé au couvent des récollets le 4 mai 1737. Sa femme, née Marguerite Henrard, y avait été enterrée le 29 août 1735. 

  Le 24 mars 1742 le Prince de la Tour et Taxis, écrivait au magistrat : " Une nécessité indispensable m’a obligé de nommer un autre administrateur de l’office des Postes en votre ville et d’en conférer la commission à Pascal Pirons ". 
    Aucun document ne nous a appris qui avait succédé immédiatement à Hollande. Alexandre-Paschal Pirons habitait place des Récollets. Il était fabricant.

   A plusieurs reprises, des fabricants se plaignirent au magistrat : « Le directeur des Postes est marchand manufacturier, il lui est facile de connaître nos relations commerciales, il n’est pas à l’abri de toute suspicion, il devrait y avoir incompatibilité entre l’office de maître de poste et la profession de marchand fabricant ». 

  Ces réclamations n’eurent aucun résultat . Pirons mourut le 25 février 1776. Son gendre Jean- Joseph Fion lui succéda . 

   Jean-Joseph Fion habitait Thier-Mère-Dieu. Il fut à Verviers le promoteur de l’insurrection de 1789. 

    Le 20 janvier 1791, le prince de Tour et Taxis cassait Fion « parce qu’il a contrevenu à ses ordres du 23 avril 1790 et qu’il n’a pas rendu les comptes et paiement de sa recette depuis plus de deux ans » et en son remplace¬ment nommait Jean-Ignace Franquinet, directeur des postes . 

    En 1751, la Poste pour la Hollande avait à Verviers un bureau dirigé par Servais-Joseph Pirons qui habitai! place des Récollets. 

  Cette poste fut réunie en 1758 à la Poste impériale. L’affranchissement des lettres à Verviers, pour le ressort de la Poste impériale, variait suivant les distances et le poids, savoir : les lettres simples, de 4 à 10 sous ; les lettres doubles, de 6 à 15 sous ; l’once, de 9 à 20 sous . 

  Un autre tarif, non daté, pour l’affranchissement des lettres de Hollande à Verviers, porte qu’on paiera les lettres simples d’Amsterdam, au-dessous de la demi- once : le dimanche, 5 sous ; le jeudi, 6 sous ; les lettres doubles au-delà de la demi-once, 9 sous ; les paquets de lettres au-delà de l’once, 12 sous ; les petits paquets d'échantillons, au poids : au-delà d'une once et demie, de quelque marchandise que ce soit, compris la lettre, 9 sous ; les gros paquets d’échantillons pesant jusque 4 onces, de même que les paquets ordinaires de laines, compris la lettre, 15 sous, et le surplus à proportion (160). 



*.1 Tour & Taxis doit son nom original aux fondateurs de la poste, la famille Von Thurn und Tassis. Cette dernière utilisait les terrains marécageux jouxtant le port comme pâture pour ses chevaux. Elle a organisé la poste impériale au départ de Bruxelles jusqu’au 18ème siècle. Grâce au système de « courriers à cheval » créé par Frans Von Tassis, cette illustre famille a régné sans partage sur la poste pendant plus de 350 ans. A la fin du 19ème siècle, la Belgique est classée parmi les cinq plus grandes puissances économiques d’Europe. A Bruxelles, les échanges commerciaux et le transit des marchandises s’intensifient. Pour y faire face, un nouveau port s’avère indispensable. Grâce à sa situation privilégiée, le site de Tour & Taxis séduit. En bordure du canal, menant aux portes de la ville et peu urbanisé, il est choisi pour l’implantation de nouvelles installations maritimes et ferroviaires.




   L'emblème de la poste ( le cor) comme nous l'avons vu le messager sonnait du cor pour annoncer son arrivée, 

    Au temps des malles-poste et des diligences, le postillon juché sur le cheval possédait un cornet, appelé aussi cor postal. Il soufflait dedans pour annoncer l’arrivée ou le départ du courrier. Compagnon du cocher, toujours habillé avec élégance, le postillon assurait la sécurité des colis postaux et des passagers. La Poste est symbolisée par un cornet, stylisé au fil des ans.




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