samedi 16 avril 2016

La Gileppe



   Le barrage de la Gileppe un des plus anciens d’Europe et  le premier en Belgique .



 Informations techniques Dimensions 

CONSTRUCTION ORIGINALE 
          hauteur 51.76 m 
          largeur à la base 66 m largeur à la base 235 m 
          
SURHAUSSEMENT
          hauteur 68 m
          longueur de crête 365 m
          
       Chronologie février 1867

    La construction des puits et des galerie commence. 19 avril 1869
    Un première partie du barrage est adjugée. 1874
    La première partie du barrage est achevée. 12 août 1874
    Le reste des travaux est adjugé. 9 mai 1875
    Les vanes sont fermées. 1 novembre 1875
    Achèvement des travaux. 28 juillet 1878 Inauguration par le roi Léopold II. 

    1967 - 1971      Le barrage est surhaussé.
         
       
canal des usines

Le canal des usines ( appelé d’abord canal du moulin) a pour origine une dérivation naturelle de la Vesdre arrosée par les eaux du ruisseau de Mangombroux. 

     
Il prend naissance rue de Limbourg, à hauteur des usines Simonis et est aménagé en un canal destiné à alimenter le moulin banal de Verviers au bas du Mont du Moulin. 

      








       



Dans un premier temps, les eaux déversées par le moulin retournaient dans la Vesdre, en aval du pont d’Andrimont. 

      

 Dans un deuxième temps, au XVème siècle, le canal se prolonge bien au-delà, traversant tout le site de la ville jusqu’à la foulerie du Marteau (1497) située au bout de la rue du Marteau.   





    il aurait été crée vers 1100 il aurait été crée vers 1100, soit une incidence de huit siècles sur la vie de la cité, soit une incidence de huit siècles sur la vie de la cité
   


   Le canal fournit la force motrice (moulins, « stordeurs » à huile, fouleries,…) et l’eau nécessaire au traitement de la laine. 


   Pour répondre au besoin de l’artisanat puis de l’industrie, le canal sera prolongé, doublé et parfois triplé en certains endroits.


 Il était devenu  un égout à ciel ouvert  et pour des raisons d’hygiène. 


  L ’apparition des machines à vapeur en 1815 et l’alimentation en eau au départ du barrage de la Gileppe (1878) font que le canal n’a vraiment plus de raison d’être.  


Le canal des usines fut supprimé en 1906 




le nouveau canal des usines

  
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 Le canal a vécu, les barrages vont naître:


    En 1800, on comptait 27 fouleries sur la Vesdre dont 9 de la porte de Verviers jusqu’à Pepinster. 

    L'établissement d'un barrage sur la Gileppe fut demandé par les lainiers verviétois vers 1857, afin de disposer de la quarantaine de milliers de litres de m3 d'eau pure nécessaires tous les jours à l'industrie textile de l'époque. 

   Les industriels ne voulaient surtout plus être sous la coupe des Eupenois, dont les usines utilisaient également l'eau de la Vesdre, mais en première main. 

    Ils souhaitaient, en outre, que chaque entreprise de la place disposât d'une eau vierge et d'égale pureté. 

    Les travaux qui seraient entamés à la Gileppe comprendraient, par conséquent, l'édification d'un aqueduc qui desservirait les usagers. 

   A Verviers, les eaux de la Vesdre étaient  surtout été utilisées pour :
" laver la laine (l’eau de la Vesdre contient peu de calcaire, grâce à elle,
on utilise moins de détergent pour le lavage).

    La plupart des ateliers verviétois ne sont pas situés sur les rives de la Vesdre. Ils sont construits le long des dérivations de la rivière car, à ces endroits, le courant de la Vesdre est bien moins rapide et la distance séparant les deux rives plus courte pour construire des ponts.

    Vers le milieu du 19° siècle, les besoins de son industrie textile et le défrichement de la forêt de l’Hertogenwald amènent la ville de Verviers à réclamer l’étude de travaux d’amélioration du régime de la Vesdre.

   En ce domaine, Emile Lebens, ingénieur-architecte établissait, sur demande de l'administration communale, un plan de transformation de la ville d'où, un chapitre consacré à l'eau stipulait qu'en vertu des propriétés chimiques précieuses de l'eau de la Gileppe pour le traitement de la laine et en même temps qu'elle fournit, par son caractère torrentueux, une force motrice via les « coups d’eau » et les roues à aubes. 

   Par ce fait la laine traitée à Verviers est à l'évidence d'une qualité supérieure à laquelle le savoir-faire des fabricants et des ouvriers ajoute une valeur supplémentaire. . 

   Le problème de l'eau est donc double : l'approvisionnement par la distribution à l'industrie et aux habitants mais aussi à l'évacuation des eaux usées par un réseau d' égouts (collecteurs, égouts secondaires et embranchement) dont Verviers n'est pas encore doté, ni pour l'un ni pour l'autre. . 

    Ce problème paraissait résolu pour un proche avenir, car le projet du barrage était en bonne voie et pareront au problème de manque d'eau de l'industrie dans une ville de 60 à 70 mille habitants, dont 25 mille ouvriers ; cette réalisation contribuerait aussi à l'indispensable assainissement de la cité. 

   En 1860, la Ville de Verviers déposa officiellement une demande de construction d’un réservoir dans la vallée de La Gileppe d’après des plans tirés en décembre 1859 par l’ingénieur Eugène Bidaut (né à Liège en 1808 et décédé en 1868) sur demande du gouvernement dès 1857. 

   En 1867, les premiers coups de pioche étaient donnés pour le début des travaux d’aménagement du site. 

   Le 9 octobre 1869, le bourgmestre verviétois Ortmans-Hauzeur, connu pour avoir amené l’eau dans la ville de Verviers, posait la première pierre de l’ouvrage. Les travaux qui seraient entamés à la Gileppe comprendraient, par conséquent, l'édification d'un aqueduc qui desservirait les usagers.

région de l'implantation du barrage



           Bien que mise sous eaux en mai 1875, l’inauguration du barrage de la Gileppe n’eut lieu que trois années plus tard, le 28 juillet 1878 en présence du roi Léopold II et d’une abondance de spectateurs.

   L’ouvrage avait coûté la bagatelle de 11,5 millions de francs-or. 


 inauguration mémorable


 Le roi Léopold II se déplace, trois ans plus tard, pour une inauguration mémorable. 

    Sous un soleil superbe, le train royal s’arrête en gare de Dolhain où le bourgmestre Dujardin accueille le Roi. 

    Ensuite, le cortège prend la direction du barrage. Le long du trajet reliant Dolhain à Béthane, de très nombreuses personnes endimanchées acclament le souverain et les personnalités qui l’accompagnent. 

   Une halte à Béthane sur le territoire de la commune de Membach, est mise à profit par le bourgmestre Grandfils qui, lui aussi, y va de son discours d’accueil à l’endroit de Léopold II. 

   La foule massée sur le parcours conduisant au barrage l’y attend. Une estrade est dressée devant le Lion.

   De chaque côté du trottoir des soldats forment une haie d’honneur. Après avoir écouté les discours de circonstance, Léopold II, en réponse, prononce une brève allocution et boit un verre d’eau de la Gileppe dont l’appréciation personnelle n’a pas été entendue par les nombreux journalistes qui couvrent l’événement. 

   Puis, déjà, il est temps de reprendre le train en gare de Dolhain pour se rendre à Verviers où attendent encore d’autres manifestations et discours …

   C'est en Février 1867 que vont être donnés les premiers coups de pioche de ce qui va devenir le barrage de la Gileppe et dont la capacité initiale sera de 13,26 millions de m³.  

    la commémoration du cinquantenaire
 
 août 1928  cinquantième anniversaire du barrage de la Gileppe. Arrivée du Prince Léopold.


 les fagnes  bassin versant de la Vesdre, la raison  

  

   Juchées au faîte de la Belgique, les Fagnes constituent le premier obstacle que doivent franchir les nuages saturés d’eau, poussés par les vents dominants d’origine maritime. Ils s’élèvent, refroidissent et perdent alors beaucoup d’eau. Ceci explique les records annuels de précipitations : 172 jours de pluie, 43 de neige… Le sol de cette région se compose principalement de roches imperméables (argiles …) qui retiennent l’eau en surface. 

   De plus, certaines plantes comme la sphaigne et la tourbe conservent l’eau des précipitations à la manière d’une éponge. Elles ne laissent s’échapper cette eau, rendue acide, que très lentement vers les ruisseaux avoisinants. 

   C’est là que débute l’histoire de la Vesdre. L’abondance de l’eau joue aussi un rôle significatif pour les régions voisines. 

   Les précipitations récoltées par les ruisseaux terminent leur périple dans des lacs de barrages. 

   Ruisseau fagnard, ruisseau ardennais puis condrusien. 

   Lorsqu’on suit le cours des ruisseaux du haut plateau fagnard jusqu’au bord de celui-ci,on remarque que les ruisseaux sont d’abord de type fagnard dans les zones les plus élevées et de type ardennais au-delà des limites de la Fagne. 

  Sur le haut plateau, l’écoulement de l’eau forme d’abord des filets d’eau dans la tourbe qui s’élargissent peu à peu pour devenir des ruisseaux aux limites des Fagnes. 

    Le bassin de la Vesdre, qui couvre plus de 700 km², offre à ses visiteurs de multiples paysages. 

 A l’est, le plateau des Fagnes baigne dans ses marécages et ses landes. 

 Au nord, le plateau ondulé de Herve se couvre de pâturages et de bocages.

 Au sud, la forêt colonise les collines de l’Ardenne. 

   Selon les sols qu’elle traverse, l’eau de la rivière elle-même change de nature. Son eau, acide et peu minéralisée dans les Fagnes, s’enrichit et s’adoucit le long de son parcours pour devenir de type condrusien (riche en calcaire)     .








La Vesdre coule d'est en ouest et le hameau bethane (limbourg) confluent Vesdre Gileppe lieu choisi par l’ingénieur Bidaut   

début des travaux février 1867






LA GILEPPE (rivière)

Elle rejoint la vesdre à Bethane.




   



 Sous l'ancien régime, cette rivière a marqué, depuis sa source jusqu'au confluent Borchenne, la frontière entre la principauté de Liège et le duché de Limbourg. 




    












  Elle alimente le lac-réservoir du même nom. 



source de la gileppe croix mockels

     














     


    La Gileppe prend sa source dans la Fagne Gulpin, non loin de la Croix Mockel, aux abords même de la limite nord de la Réserve naturelle.

En Gileppe supérieure, à peine quittée la zone fagnarde, le ruisseau reçoit les eaux du fossé Bouvy au lieu-dit « les Biolettes. »

   Creusé au pied de la crête de Brochepierre, à l'ouest de la Fagne des Deux-Séries, ce drain remonte jusqu'à 150 m du vivier que l'on y observe; il récolte des eaux de l'amphithéâtre ouest de cette fagne au profit de la Gileppe.

    Creusé du temps de la « querelle des eaux » avec Eupen, ce drain permet de recueillir des eaux qui auraient dû alimenter le bassin de la Vesdre supérieure. 


     La Gileppe traverse la route Eupen – Malmedy sous le Pont de Waroneux, à 250 m en aval de son confluent avec le Fossé Bouvy et à moins d'un kilomètre au nord-est de Belle-Croix.

      Un peu plus bas, le ruisseau franchit la route de Drossart sous le Pont Noir. La Gileppe s'incurve alors de plus en plus vers l'ouest-nord-ouest et coule dans des bois de feuillus au sol parsemé d'innombrables blocs de quartzite.

    Un ruisselet venant du site de Raussart l'aborde en rive droite à la cote 480. 

    En rive gauche la Gileppe accueille les petits ruisseaux nés des Fagnes Piette et Leveau. Les effluents des ci-devant Fagnes Esset et Lambotte, maintenant enrésinées, lui parviennent également.

    La rivière s'encaisse ensuite de façon plus marquée, entre les bois riches en feuillus de Moffa à l'ouest, les hauteurs de Waroneux à l'est; elle forme un coude prononcé et prend une direction presque nord. 

    Le pierrier est compris dans cette anse du ruisseau. Après avoir contourné les pentes de Moffa, le cours de la Gileppe se redresse vers le nord-ouest, et trois ruisselets, venus du flanc ouest du Waroneux inférieur, viennent le rejoindre en rive.

     La Gileppe laisse ensuite les feuillus de Gilmester sur sa gauche et, en rive droite, le site de Dreyborn, d'où naissent trois ruisselets qui vont confluer avant de rejoindre notre rivière.

     Celle-ci s'oriente vers le nord et va pénétrer dans le vaste réservoir du Lac de la Gileppe. 

     A ce moment, elle accueille en rive droite le Ru Mossapré qui serpente dans les feuillus, en contrebas du Chemin des Charbonniers


cliquez pour agrandir





1) le liemtri                                  5) ruisseau de massapré

2) géloru                                      6) soor (helle) 

3) noir ru                                     7) ruisseau du trou malbrouck

4) gileppe et louba


    Nous ne pourrions passer sous silence le rôle qu'ont joué la Vesdre et ses affluents (la gileppedans la croissance de l'industrie  lainière durant plusieurs  siècles. 

L'ancien barrage

capacité de contenance du lac  12 millions de mètres cubes
altitude 361m
superficiet de 86 hectares






  


Le Lion



   

   Le lion qui veille sur la muraille, le regard fixé vers l'EST, est l'œuvre de Félix Antoine Bouré.

    Il en avait taillé les éléments dans un grès tendre de la vallée de la Sûre (Grand-Duché).


    Le lion comporte 183 blocs, pesant jusqu'à 7 tonnes pièce; il développe 13,50 m de hauteur, 16 m de longueur et 5 m d'épaisseur, ce qui représente 130 tonnes de pierre. 

 La tête du Lion est dirigée, comme cité ci-dessus, vers l'EST susceptible d'être nos ennemis . L'histoire leur à donné raison.



      




 


La muraille



       L'ingénieur Bidaut fut chargé des études préparatoires et aussi d'en conduire la réalisation. 

        Le site précis du futur barrage fut choisi en fonction de la perméabilité des roches et conditionné par l'orientation presque verticale de leurs bancs. Le barrage lui-même, du type poids, fut construit en moellons bruts de grès, noyés dans un mortier de chaux.

     Décrivant un arc de cercle de 500 mètres de rayon, il avait une longueur de 235 mètres au faîte, 82 mètres au fond et 47 mètres de hauteur totale; son épaisseur était de 66 mètres à la base et de 15 mètres en crête : l'ensemble représentait 260 000 mètres cubes de maçonnerie. 


    Les travaux, exécutés pour le compte de l'Etat, s'étagèrent de février 1867 jusqu'en fin novembre 1875 et furent menés par les entrepreneurs Braive et Caillet de Verviers. Fait piquant à remarquer : ce premier barrage fut déjà  surhaussé en cours de construction ! 


   En effet, le premier mur prévu, d'une élévation de 37 mètres  permettait une capacité de 6 millions de mètres cubes  on y ajouta 11 mètres de hauteur et la capacité fut portée, de ce fait à 12 millions de mètres cubes 

   La rupture de pente de la paroi aval et sa corniche de pierres de taille étaient les témoins du changement d'optique.












    



   Le barrage fut mis sous eau en mai 1875 et inauguré le 28 juillet 1878 en présence du roi Léopold II. Notons encore que, par arrêté royal, la Ville de Verviers assurait l'équipement des prises d'eau et prélevait celle-ci dans toute la mesure de ses besoins.

la maison du barragiste (une pensée à  mes amis Léon et Rose)

      Pour assurer la distribution de l'eau la ville de Verviers a construit un complexe comprenant un déversoir, des filtres, un déversoir, la prise d'eau vers l'aqueduc et une maison barragiste, dont le préposé faisait partie du service des eaux de la ville de Verviers.



L'ancienne maison du barragiste. Elle est d'époque (1870), tout comme les filtres qui prennent l'eau du barrage et constituent un ensemble industriel original.

.    
C'est de ce complexe que le volume d'eau, nécessaire à Verviers est envoyé vers l'aqueduc construit depuis ce site vers la cuve des Roches à Stembert  (juste à côté du tir communal).   Cet aqueduc était visité en barque pour  contrôle et réparations éventuelles.  

    





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 L'aqueduc situé le long de la route de Goé a été construit pour alimenter Verviers en eau au départ de la Gileppe.  

                    

    








   


 


Le barrage de la Borchenne:


                                            1903







                                                                                                             2010

















.   
La Borchenne est un ruisseau situé en contrebas du barrage de la Gileppe, possédant également son propre barrage qui fait aujourd’hui partie des grands travaux inutiles, pour le plus grand bonheur des promeneurs et des pêcheurs qui se réunissent autour de l'étang du même nom, ou suivent son cours dans la vallée boisée qui l'abrite.

.    A deux pas de là se trouve l'hôtel-restaurant du Lion, l'un des plus vieux de l'arrondissement de Verviers et relais bien connu des nombreux promeneurs fréquentant l'Hertogenwald. Il est un peu le petit frère du barrage de la Gileppe, car la date de sa construction est identique. Certains disent qu'il s'agissait d'une retenue d'eau nécessaire à la carrière située en contrebas et dont les pierres ont été extraites pour la construction ? (J'espère avoir plus de détails) quoi qu'il en soit, le lac fut, durant des lustres, en endroit de baignade apprécié des touristes.


   Les nageurs se déshabillaient dans des cabines situées à l'arrière de l'hôtel du Lion ( le long du chemin ) un plongeoir de 6 mètres et un bassin pour les enfants. 

     La pollution s'est installée dans les années 50-60 et le site resta malheureusement à l'abandon, hormis pour nos amis pêcheurs.


















Le tunnel de la Soor




.      Au XVIIIe siècle, les fabricants de textile et de tannerie Eupenoises eurent la permission impériale de creuser un canal, dit fossé d'Eupen, non loin du lieu-dit Drossart sur le plateau des Hautes Fagnes.

      Il dévie une partie des eaux du ruisseau Gileppe et les dirige vers la Soor ; ainsi ces entreprises avaient moins de jours d'arrêt de production.

     Vers 1950, il fut décidé d'augmenter l’alimentation en eau du barrage de la Gileppe pour diminuer les pénuries d'eau qui préoccupaient les industries lainières de la région de Verviers. On décida alors de creuser un tunnel de 2,5 km pour amener les eaux du bassin de la Soor au lac de la Gileppe.

       Les travaux durèrent deux ans et demi mais furent endeuillés par la mort de huit personnes, un belge et sept italiens, à la suite d'une inondation du canal souterrain, causée par une trombe d'eau d'une extrême intensité en juillet 1952, en amont de la Soor.

      Ce tunnel de 2.478 m et de 2,30 m de diamètre, a été creusé entre la Soor et le lac de la Gileppe afin d’augmenter sensiblement le bassin récoltant du lac (près de 80.000 m³ par jour).

      Le 8 juillet 1952, vers 17 h, la journée est terminée, il pleut assez fort. Un groupe de six ouvriers (cinq Italiens et un Belge) décident de remonter vers la Soor par le tunnel, plutôt que de descendre vers le lac et de reprendre le chemin où la camionnette les attend.

         Ils sont à 800 m de l’entrée (côté Soor) quand un orage terrible se déclenche en Fagnes. Les eaux de la Soor se gonflent, provoquant un mur de 4 à 5 m d’eau dont une partie s’engouffre dans le tunnel. Les ouvriers sont surpris dans leur remontée et coincés dans les branches, les pierres et les gravats.

        La force du torrent arrache et propulse au loin la porte de sortie au Trou Malbrouck. Les six hommes, pris dans ce tourbillon infernal, meurent sans doute très rapidement. Dans le mouvement d’aide aux victimes, le conducteur de la grue, pris d’un malaise, perd l’équilibre et tombe dans le puits.

       Il deviendra la huitième victime du tunnel, (les six hommes de la catastrophe, le grutier et le chef-mineur décédé d’un accident lors du début des travaux). De hautes personnalités et une foule très nombreuse sont venus rendre hommage aux malheureuses victimes lors des obsèques célébrées le 12 juillet 1952 en l’église St Jean-Baptiste à Membach.

       Deux ouvriers seront enterrés en Belgique et les six autres seront rapatriés en terre natale, en Italie du nord, par chemin de fer au départ de la gare de Membach-St Quirin.

      Des plaques commémoratives sont scellées en 1954 à l’entrée et à la sortie du tunnel. Le 30 juin 2002, en présence d'un nombreux public, une grande cérémonie de mémoire, initiée par Michel Beckers, bourgmestre, et Marie-José Janssen, échevine, tous deux de Baelen, s'est tenue dans la ferveur aux deux extrémités du tunnel.

     Notre hommage va aux valeureux ouvriers italiens et belges, victimes malheureuses de leur courage.

    Ils ont travaillé pour notre bien-vivre : Mario Alfieri, Balcon Modesto, Mario Lirussi, Giuseppe Pascutti, Pieter Peeters, Antonio Sernagiotto, Silvio Valt et Carlo Stiz.

    Nous avons écrit un résumé plus important de cette terrible catastrophe. Vous pouvez le lire au verso des panneaux didactiques placés aux deux extrémités du tunnel.




   








      André Hauglustaine et Camille Meessen























        







  



    Le barrage de la Vesdre 

     


            fut construit dans les années 1936 – 1942 et de 1946 à 1949 à l’endroit appelé „Spabrunnen“ (fontaine de spa) en aval du confluent de la Vesdre et du Getzbach, à peu près à 4 km du centre d’Eupen

    Le barrage de retenue est alimenté par les trois ruisseaux Weserbach, Getzbach et Hillbach. Le bassin-versant a une superficie totale de 106 km². 

     Le mur du barrage y compris l’ancrage au sol mesure 63 mètres de haut, la hauteur de la retenue étant de 57 mètres. Ce mur de béton (barrage-poids) résiste à la pression de l’eau par son propre poids. 

    Lorsque le barrage est plein, la surface du lac s’étend sur 126 hectares. Le barrage assure l’alimentation en eau potable de la région, du pays de Herve, de la région liégeoise (mise à part la Ville de Liège en soi) ainsi que le domaine du Sart Tilman.

     L’eau n’est pas pompée, mais arrive jusqu’à Seraing par sa force de gravité. Même au cours des années sèches, le barrage peut assurer une alimentation moyenne en eau potable de 71.500 m³. 

   Une petite centrale hydroélectrique installée au pied du mur du barrage produit annuellement 3 à 4 millions de kilowatt/heures afin d’alimenter en électricité les environs directs. 

    Un surplus de production éventuelle est cédé au réseau. Toute l’aire de captage a été protégée afin d’éviter toute contamination de l’eau. C’est notamment pourquoi l’exploitation agricole y est interdite.

     La Vesdre fut dévié par un canal dans le ruisseau « Steinbach » afin qu’elle reste dorénavant sur territoire belge.













travaux barrage




    Au 18ème siècle, les fabricants de textiles et les tanneries eurent la permission impériale de creuser un canal, dit fossé d'Eupen, non loin du lieu-dit Drossart sur le plateau des Hautes Fagnes. Il dévie une partie des eaux du ruisseau Gileppe et les dirige vers la Soor ; ainsi ces entreprises avaient moins de jours d'arrêt de production.
                                   Cela ne plut guère aux Verviétois                                                 
   A Béthane la Vesdre reçoit  3 nouveau affluents, la Gileppe, La helle et la Louba.







                                                   















  Le barrage a été rehaussé de 10 mètres dans les années 1967-1971,(début le 1er mars) utilisant désormais la technique du barrage-pression. 

   


La retenue a été vidée en janvier 1969 et la ville de Verviers alimentée en eau à partir du réservoir d'Eupen.    La capacité de la retenue est de 26,5 millions de mètres cubes, pour une superficie de 130 hectares. Comme le barrage d'Eupen, il est utilisé pour la production d'eau alimentaire. 



     

démontage lion


avec le mécanisme permettant de descendre les blogs

















 



   


C'est vers juillet 70 que l'entreprise Convents commence le démontage du Lion https://www.conventsag.be/fr/entreprise/

   



     


    Rehaussement du barrage de la gileppe.

  L'affectation première du barrage  était l'alimentation en eau de l'industrie lainière de Verviers. 

     Les artisans souhaitaient en effet bénéficier d'une eau de meilleure qualité et surtout d'une régularité.

    L'industrie lainière d'Eupen, à l'époque prussienne et située en amont sur la Vesdre, utilisait en effet en premier de l'eau pure des rivières Vesdre, Soor et Helle. 

début des travaux(67-71) sous la houlette de mon chère cousin Guy Pirotton 






     
















       Suite à la sécheresse de l'été et de l'automne 2018, le volume d'eau de la retenue descend à 9 millions de m² (au lieu des potentiels 26,5 millions de m²), un niveau jamais atteint, et qui laisse apparaître en rive gauche la route qui faisait le tour de la retenue de l'époque du premier barrage.

     Celle-ci a été dégagée et permet la randonnée. 

  Aspects techniques Le lion du barrage en 2008 Deux tours de prise d'eau d'une hauteur de 75 mètres sont sises dans le lac à proximité du barrage. Elles permettent un captage d'eau plus pure, à distance des berges et surtout un captage à des hauteurs différentes ce qui permet d'avoir accès à la meilleure eau du moment. 

   La centrale hydro-électrique récupère l'énergie de la chute d'eau qu'il y a entre le point de captage et la vallée (42,9 m) avec un débit moyen de 76 300 m3/jour (0,88 m3/s) soit un potentiel hydraulique de (370 kW) le débit peut varier de 0,80 à 1,00 m3/s. 

  Cette centrale est composée de deux turbines de 430 CV (321 kW) alimentant chacune un alternateur triphasé fournissant l'énergie sous une tension de 6 000 volts. La production annuelle totale de la centrale est de 3 300 000 kWh. 

   Un lion monumental de 13,5 mètres de haut et d'un poids de 300 tonnes orne le barrage, fixant la frontière prussienne, distante d'environ 5 kilomètres à l'époque de la construction du barrage. 

   Il est l'œuvre de Antoine-Félix Bouré, et est taillé dans des éléments de grès tendre de la vallée de la Sûre. 

   Particularités hydrographiques 

      En Gileppe supérieure, à peine quittée la zone fagnarde, le ruisseau reçoit les eaux du fossé Bouvy au lieu-dit « les Biolettes. » Creusé du temps de la « querelle des eaux » avec Eupen, ce drain permet de recueillir des eaux qui auraient dû alimenter le bassin de la Vesdre supérieure. 

      Le barrage reçoit également l'eau de la Soor (bassin de la Helle, Vesdre supérieure) par le Tunnel de la Soor, creusé de 1950 à 1953. Celui-ci permet ainsi d'ajouter aux 34,3 km2 du bassin versant de la Gileppe les 20,9 km2 de celui de la Soor. 




    Un petit barrage de type gravité, peut ainsi dévier une partie du cours de la rivière pour alimenter le lac par un tunnel creusé sous la crête séparant les deux bassins. Le tunnel lui-même est long d'environ 2,5 kilomètres pour 2,30 mètres de diamètre, débouchant sur le lac au lieu dit Trou Malbrouck.





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