On peut penser que l'habitation du site de Verviers remonte à la nuit des temps. Les trouvailles d'outillages préhistoriques du „Trou des Sottais” à Renouprez, en sont un témoignage. Cesite fut habité durant tout le paléolithique du Moustérien au Magdalénien. 11 faudra attendre l’époque romaine pour que d’autres documents signalent l’établissement d’une ..Villa" sur le site qui englobe aujourd’hui l’hôtel de ville - Summa Villa - et Sommcleville.
L'origine de Verviers remonte aux temps préhistoriques plus précisément à l'époque Gallo-romaine. Dans son dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles (2005), Jean-Jacques Jespers avance que Verviers et Vervoz proviendraient tous deux de "Viroviacus", mot gallo-romain composé de Verôvos (excellent, en celte) et -acus (terre, lieu), et signifieraient donc "très bonne terre".
En ce qui concerne Verviers, cette thèse innovante, les linguistes affirmant généralement que le suffixe ‑acus s’est adjoint au nom du propriétaire romain pour désigner son domaine : on dit qu’à l’origine, Verviers était le domaine de Virovius qui exploitait une ferme-villa sur l’emplacement actuel de la place du Marché, la Summa Villa fondatrice de Verviers, à l’image du palatin romain. Wervik/Wervicq-Sud est nommée 'Viroviacum' par l’Itinéraire d’Antonin et "Virovino" par la table de Peutinger. Wervik serait une des plus vieilles villes de Belgique ; sur la route romaine de Tournai à Cassel, elle figurait dit-on comme un lieu de repos. C’est là que la chaussée romaine traversait la Lys
De son côté, Vervoz est nommée "Vervigum" dans les textes
chrétiens latins du Moyen Âge (862). Vervoz était située sur la route romaine
reliant Dinant à Cologne.
A notre connaissance, il n’existe pas de document d’époque
qui désigne Verviers sous le toponyme ‘Viroviacus’. Sous l’Empire romain,
Verviers était un obscur hameau. Aucune variante de Verviers n’apparaît non
plus à l’époque franque, comme c'est le cas pour Wervik ('Viroviacensis').
Verviers n’apparaît qu’au XIIème siècle sur un document de l’Abbaye de
Stavelot.
Ne doit-on pas s’étonner, si l’on accepte "Viroviacus" (et
sa variante en -acum) comme le nom porté sous l’empire romain par trois bourgs
belges, que l’on puisse retrouver aux trois endroits un personnage romain nommé
Virovius, suffisamment important pour qu’on parte de son patronyme pour nommer
son domaine et plus tard son voisinage ?
En réalité, le sens du suffixe –acus est d’usage plus large
qu’en référence à un propriétaire romain : le toponyme'Andoliacus'
(actuellement Andouillé près de Laval) en témoigne, qui a trait au mot celte «
dol », signifiant ‘méandre’ ; de même, le mot celte 'condate' qui préside à la
destinée de 26 Condés du nord de la France signifiait confluent (au Moyen-âge,
on écrivait Condacum ; voir Kontich en Belgique, au confluent Rupel/Nèthe).
On remarquera avec amusement l’initiative consistant à
considérer le Viroviacum de Wervik comme un hommage à un chef de village celte
vaincu, Verovos dont l’existence reste mystérieuse.
Retenons, en oubliant l’imagination des faiseurs de légendes
(bien que celle d’un futur Saint-Remacle détruisant le temple de Diane sur la
Place du Marché nous plaise particulièrement), que Verviers était certes un
obscur hameau, mais que les Gaulois le désignaient déjà comme une excellente
terre. Ce qui est du reste une pure vérité !
Nous pourrions remonter le temps car l'occupation du site de notre ville est très ancienne. Les néanderthaliens, qui habitèrent cette région il y a quelque cent mille ans, vécurent vraisemblablement dans la vallée de la Vesdre, comme le prouvent les armes, les outils en silex taillé et les fragments d'os retrouvés dans les grottes du font de Forêt, de Goffontaine et de la Chantoire.
De 8000 à 7000 avant JC, de nombreuses peuplades venant de
l'est et appelées celtiques, germaniques ou gauloises, envahirent nos contrées.
Avant l'arrivée des Romains, la région verviétoise faisait
partie du territoire éburon qui s'étendait entre le Rhin et la Dyle.
L'établissement des Romains sur le site verviétois se remarque au nom donné à
la ville.
Deux théories s'opposent à ce sujet :
« Viroviacus », composé de « Virovius », nom d'un personnage
et d'un suffixe celte « acus » qui traduit une idée d'appartenance, serait à
l'origine de la ville.
le terme « Verviers » proviendrait de « Virovirius », nom
d'un personnage qui aurait vécu en Sommeleville où la tradition place une villa
gallo-romaine.
Il existe une troisième hypothèse quant à l'origine du nom
de notre ville mais bien qu'elle ait été démontrée invraisemblable par les
historiens, je vais vous la conter comme Jean Le Mercier, qui administrait
Verviers en 1564, la fit transcrire:
" il y avait autrefois, au Marquisat de Franchimont, un
village appelé Crotte... Ce village était situé vis-à-vis de la montagne de
Hombiet, sur la rive gauche de la Vesdre. Ce village ayant été détruit pendant
les guerres des sarrasins, les habitants commencèrent à défricher les bois où
est aujourd'hui Verviers et y bâtirent des maisons. Le bois s'appelait Vieux
Chêne en raison des arbres qui y poussaient. On dit que ce fut un évêque de Liège qui, admirant la beauté et la verdure de cet endroit, défendit d'encore
l'appeler Vieux Chêne mais bien Alt und Grün, ce qui signifie vert et vieux.
Mais le patois wallon remplaça le flamand et l'endroit prit le nom de Vert et
Vieux d'où émergea d'abord Vervi puis Vervier... Le « s » ne fut ajouté que
bien longtemps après."
Voilà pour la légende.
Passons cette période et revenons au xv siécle
Jusqu'au XVe siècle, Verviers ne fut qu'un modeste village
de la forêt ardennaise, implanté sur un site occupé dès les époques
paléolithique et néolithique. Son existence est mentionnée dans un cartulaire
de l'abbaye de Stavelot daté du VIIe siècle. Verviers dut son essor aux eaux de
la Vesdre et à l'industrie lainière qui se développa sur ses rives. Sa
prospérité lui valut le titre de "bonne ville" de la principauté de Liège en
1651 et l'édification de remparts en 1674.
. Le dernier vestige de ces remparts ( la porte de Heusy)
démolis en 1863 après un certain
déclin lors de la "révolution française", les fabricants bénéficièrent du régime
protectionniste du Consulat, puis du marché gigantesque que leur offrit
l'Empire napoléonien.
. Après la bataille de Waterloo (1815), Verviers connut une période de prospérité : la mécanisation était rapide et les usines s'agrandirent. Les premières machines à vapeur apparurent chez les plus grands fabricants drapiers entre 1816 et 1823.
De plus, l'industrie lainière verviétoise bénéficie d'une mécanisation précoce ; les premières machines à vapeur sont installées entre 1816 et 1823.
C'est à Verviers que John Cockerill installe les premières machines à filer du continent. De plus, l'eau de la Vesdre convient tout particulièrement pour le lavage et le dégraissage de la laine.
. Dans ce début du XIXe siècle, Verviers participe pleinement à la révolution industrielle et sa population est en forte augmentation, elle a doublé sous le régime hollandais. L'industrie et lepouvoir politique sont essentiellement aux mains de deux familles : Bioley et Simonis. Dans la seconde moitié du siècle, le mouvement ouvrier prend de plus en plus d'ampleur étant donné que les classes ouvrières vivent à Verviers dans des conditions extrêmement lamentables.
. L'augmentation du nombre de logements n'ayant pas suivi celle de la population, les ouvriers vivent dans la promiscuité et dans l'insalubrité.
Verviers est qualifiée en 1870 de Boulevard de
l'Internationale. Dans la seconde moitié
du XIXe siècle, les concentrations d'usines suscitèrent le mécontentement des
mouvements ouvriers. La crise des années 1930 et la concurrence des pays en voie
de développement à partir de 1950 provoquèrent le déclin de l'industrie
lainier verviétois.
Revenons en arrière: Dès 1413 cependant, il existait déjà à Verviers 4 fouleries dont le nombre s’accroîtra en une
centaine d'années jusqu'au compte de seize auquel il s'arrête en 1528.
L'efflorescence de l'industrie drapière attestée de la sorte va amener de
profondes transformations dans la vie locale.
. Verviers jusqu'alors avait eu, comme toutes les communautés rurales, un échevinage qui cumulait les fonctions administratives et judiciaires. Dans le courant du XV siècle, cette cour abandonne d'abord aux mambours du ban désigné par les manants pour un terme variable, la gestion des biens communaux.
. Verviers jusqu'alors avait eu, comme toutes les communautés rurales, un échevinage qui cumulait les fonctions administratives et judiciaires. Dans le courant du XV siècle, cette cour abandonne d'abord aux mambours du ban désigné par les manants pour un terme variable, la gestion des biens communaux.
. Ces mambours ayant
réussi à élargir un peu leurs compétences, parvinrent à régulariser leur mandat et au
terme de cette évolution on rencontre en
1523 la mention du premier maistre bourgeois ou bourgmestre de Verviers. Les bourgmestres
ayant pris l'habitude de convoquer leurs
prédécesseurs dans les cas particulièrement graves, ces conseillers improvisés
finirent à leur tour par constituer, avant 1566, un collège fermé et permanent
de XII hommes ou commissaires.
. Nommés pour une période de 2 ans, ils ont le devoir de
défendre les droits et franchises des habitants de protéger leurs biens
communaux, de prendre avec la cour de justice, les mesures de police
nécessaires, de répartir équitablement les tailles (impôts) et les logements
des gens de guerre, et de participer à l'élection de leurs nouveaux collèges ou
des commissaires.
. Il importe de faire remarquer que jusqu'au milieu du XVII siècle les bourgmestres et commissaires représentent tout le ban c'est-à-dire Verviers
et les villages environnants : Stembert, Heusy, Ensival, Hodimont et Andrimont-Neuville.
Le point en 1834:
. VERVIERS, jolie ville, commune et chef-lieu
d'arrondissement, de district communal et de canton ; bornée au N. par
Andrimont , E. et S. par Stembert, S.O. par un point à Ensival, O. par
Lambermont , N.O. par Hodimont.
A 1/2 l. de Dison et
Ensival, 3/4 d'Andrimont et Stembert, et 5 E.S.E. de Liège.
Le vallon étroit, où est située la ville, a la figure d'une
demi-lune qui embrasse un rocher, baigné par les eaux de la Vesdre, qui la
partage en deux parties et longe les collines du N. au S.
. Le bassin, composé de
terre d'alluvions de nature argileuse mêlée de rocaille, offre une couche
végétale de 25 à 45 centimètres de profondeur. Partout ailleurs les terres
reposent sur un sol pierreux. On y trouve la chaux carbonatée inverse, binaire,
dodécaèdre , bi-binaire , fistulaire ; le quartz hyalin noir ; le plomb
carbonaté tri-hexaèdre aciculaire, lamellaire
; le féroxidé hydraté géodique, massif, pulvérulent ; le zinc oxydé calcifère
cristallisé, aciculaire, lamelliforme, mamelonné ; le zinc carbonatéprismé,
rhomboïdal, aciculaire radiè, etc. La Vesdre reçoit à Verviers, par sa rive
gauche, le ruisseau de Mangombroux , et par sa rive droite, celui de Dison.
. La ville est en outre traversée dans toute sa longueur par
un canal alimenté par la Vesdre ; ce canal est à l'usage des usines et
fabriques. Verviers (porte de Xhavée), en suivant la route de la Vesdre, a une
élévation de 158 mètres 459 au-dessus de l'Océan.
. La ville, par sa situation topographique, est exposée à des
maladies plus ou moins graves, qu'on attribue à l'influence maligne des
brouillards qui s'étendent souvent sur la vallée de la Vesdre, et à la retraite
d'une partie des eaux de cette rivière, qui laisse souvent son lit presque à
découvert. On observe des ulcères atoniques chez les personnes employées à
tondre et à lainer dans les manufactures de drap, et des ophtalmies d'un
caractère rebelle parmi les tisserands et les fileurs.
. La ville de Verviers, bâtie sur l'une et l'autre rive de la
Vesdre, compte 1552 maisons ; construites en brique, en pierre de taille et
en charpente, et en général couvertes d'ardoises, peu en tuiles ; agglomérées.
On y remarque quelques rues larges et garnies de maisons dont la façade est
très-régulière. L'intérieur de la ville est pavé.
. Parmi les édifices publics, on remarque l'Hôtel-de-Ville, la salle de spectacle et quelques églises. L'Hôtel-de-Ville a été bâti en 1774,
d'après les dessins et sons la direction de l'architecte Renoz de Liège. Sur la
place du marché, en face de cet édifice, on voit une belle fontaine de pierre
brute, qui sert de piédestal à un perron de bronze. L'eau en sort par quatre masques
et se perd dans quatre coquilles travaillées avec beaucoup d'art. Cet ouvrage a
été construit en 1732.
. La "salle de spectacle", construite en 1820, a son entrée
principale sur une belle place, en face d'une des rues les plus animées de la
ville. Cette entrée offre un péristyle formé par quatre colonnes d'ordre
ionique.
. L'église primaire, dédiée à Saint-Remacle, date de l'an 888.
Une tradition universelle attribue sa fondation à Oger le Danois, qui fit bâtir
deux chapelles, l'une en ce lieu, et l'autre à Spa. Quoi qu'il en soit, on ne
peut contester que cette église ne soit fort ancienne ; mais les restaurations
qu'elle a subies à diverses époques n'ont laissé à son architecture aucun
caractère prononcé ; elle est moitié gothique, moitié moderne.
. La tour est
surmontée d'une flèche fort haute et plus hardie qu'on ne devait l'attendre des
siècles barbares, dont elle est un monument. Le chœur a été bâti vers l'an
1699. Cette église a pour chapelles auxiliaires : L'église de St.-Lambert,
ci-devant du monastère des sépulcrines. L'autel est d'ordre corinthien. Le
retable est enrichi d'un beau tableau, qui représente la Résurrection de J.-C.
L'établissement de l'ordre des sépulcrines à Verviers commença l'an 1637 par
quatre religieuses, qui quittèrent leur couvent de Malmedy.
L'église de St.-Joseph, ci-devant du couvent des carmes
chaussés, achevée en 1681. C'est une des plus belles de la ville ; elle est
grande, claire, riante par elle-même.
L'église de Ste.-Anne à l'hospice des malades.
L'église de St.-Sébastien à l'hospice des vieillards.
L'église de Notre-Dame, ci-devant du couvent des récollets ,
appelé le collège de St.-Bonaventure, fut consacrée en 1633. Elle a été élevée
au rang des succursales en 1833. Son portail, qui fuit face à une place appelée
Place des Récollets, fut au commencement orné d'une image de pierre,
représentant la Mère de N. S. Les bourgeois ont enfermé la partie inférieure du
portail dans une chapelle très propre et singulière, en ce que l'autel est
placé sur une tribune fort exhaussée où cette image lui sert de retable sans
avoir changé de place. Cette église a pour chapelle auxiliaire St.-Antoine de
Padoue, construite en 1832.
. La première pierre d'une nouvelle église primaire, aussi
dédiée à Saint-Remacle, a été posée le 22 septembre 1834. Dans cette pierre fut
déposée une boîte en plomb contenant [une] inscription gravée sur une plaque en
cuivre.
Avant le gouvernement français (1795), il y avait à Verviers
3 couvents d'hommes, savoir : les carmes chaussés, les récollets et les
capucins ; 2 de filles, les conceptionnistes et les sépulcrines, et un autre des
récollectines au faubourg. Il y avait aussi 3 hôpitaux.
. Verviers possède un tribunal de première instance,
1
tribunal de commerce,
1 chambre de commerce et de fabriques,
1 collège des
régents de la maison d'arrêt,
1 commission des hospices civils,
1 bureau
central de bienfaisance,
1 sous-commission urbaine de bienfaisance,
1
commission pour les fabriques de draps,
1 école industrielle et commerciale,
1
société royale de philanthropie (instituée le 20 novembre 1830) ; 1 société maternelle, formée en 1800, et approuvée en 1813 par l'impératrice
Marie-Louise, qui annonça alors au conseil d'administration breveté par elle,
un secours annuel du gouvernement de 1500 frs. ; 1 hôpital ; 1 hospice pour les
orphelins et 1 autre pour les vieillards infirmes et les indigents des deux
sexes ; 1 bureau de recette des domaines, 1 bureau d'enregistrement, 1 bureau
de conservation des hypothèques, 1 direction des postes aux lettres et bureau
d'échange avec la Prusse ; 1 commission médicale, 1 mont-de-piété, 1 caisse
d'épargnes,
1 compagnie de pompiers, etc.
. Les prés forment la culture dominante aux environs de
Verviers. Ceux, situés dans le bassin de la Vesdre, fournissent beaucoup de
foin de bonne qualité. Les prairies, situées sur les collines qui entourent la
ville, sont en général peu fertiles. Le terroir renferme peu de terres
labourables, dont le produit consiste en froment, seigle, avoine.
. Les légumes et les fruits n'y sont cultivés que par des
particuliers qui n'en font aucun commerce : ces comestibles arrivent de Liège
sur le marché. Quelques bouquets de bois, dont le chêne, le hêtre, le bouleau,
forment les principales essences. — 267 chevaux, 244 bêtes à cornes. Verviers est
aujourd'hui une ville d'un grand commerce et fort opulente ; elle est renommée
par ses belles manufactures de drap, dont la fabrication et le commerce
occupent la majeure partie des habitants.
. La vente du drap donne lieu à un
commerce important, ce qui entretient des relations multipliées à l'intérieur
et à l'étranger. Plusieurs des fabriques ont acquis une très grande extension
depuis 30 ans. On compte à Verviers 51 fabriques de draps, Casimirs, flanelles,
etc. 1 fabrique de coton, 8 fouleries, 3 presseries, 2 bâtiments à rames
chaudes, 33 teintureries, 6 savonneries, 1 corroierie, 2 fonderies de fer, 1
fonderie de plomb en lames, 1 atelier de construction, 1 moulin à bois de
teinture, 2 moulins à farine mus par eau, 3 brasseries, des briqueteries, fours
à chaux et carrières.
. Extraction de la calamine et du minerai de zinc, près de
Sommeleville, dans la montagne de Stembert. — Marchés : le mercredi et le samedi
de chaque semaine. Foires : du 7 au 10 novembre ; du 2 au 5 juin ; du 19 au 22
août, et le 21 avril. — Le territoire est traversé par la route de la Vesdre et
celle de Battice à Theux. Un pont sur la Vesdre, d'une grande utilité,
construit en 1833.
Population : 19,522 habitons.
Superficie : 455 h. 21 a. 14 c., dont 410 h. 79 a. 59 c. en
terrains imposables ; 3 h. 01 a. 72 c. en terrains non imposables ; 28 h. 61 a.
01 c. en chemins et rues ; 12 h. 78 a. 82 c. en rivières et ruisseaux.
Ci-devant : pays de Liège, marquisat de Franchimont. Il y
avait une cour de justice composée d'un mayeur et de 7 échevins, avec 2
bourgmestres et 2 anciens, 7 commissaires et 4 conseillers. Le bourgmestre
régent était membre du corps de l'état tiers du pays de Liège.
. Histoire : On rapporte que l'évêque Jean de Bavière était
venu à Hodimont, qui n'était alors qu'un village dont tous les environs étaient
inhabités , vers l'an 1395, y trouva un chêne remarquable par sa grosseur et sa
beauté, et qu'il en marqua son étonnement par ces mots : verd et viz ; ce qui,
dans le langage du pays , veut dire vert et vieux.
. On ajoute que cela donna
occasion de changer le nom du lieu en celui de Verviz dont on a fait fermiers.
Cette opinion semble être confirmée par le blason des armes de la ville, qui
portent entre autres pièces une branche de chêne englantée. Le nom de Verviers
peut aussi avoir tiré son origine de Verivia, nom du constructeur de la route
et d'un pont détruit en 1514.
. Cet honneur néanmoins ne l'avait pas délivrée du petit tribut, auquel elle était assujettie du temps de l'évêque Erard de la Marck ; mais elle continuait de le payer avec une cérémonie, dont on ignore l'origine et la cause, et qui était connue sous le nom de Croix de Verviers. Cette procession singulière consistait à venir danser dans l'église de la cathédrale à Liège, à y offrir trois pièces de monnaie, une de métal une d'argent et une d'or, en jurant de revenir, l'année suivante, faire la même cérémonie, à briser, au milieu du Pont-des-Arches, un setier de bois, et à le jeter dans la Meuse, etc.
. Les bourgeois, encouragés par les prérogatives et les
privilèges qui venaient de leur être accordés, s'appliquèrent à embellir leur
ville, et en moins de dix ans ils l'environnèrent de murailles ; de sorte que
malgré les ravages et les fureurs de la guerre et des maladies épidémiques, qui
dans l'espace d'un siècle, l'avaient attaquée tour à tour, on vit Verviers
fleurir et s'agrandir de jour en jour.
. En 1643, la Vesdre déborda avec une telle fureur qu'on
pouvait aller en bateau sur le marché de Verviers.
A l'époque de la réunion du pays de Liège à la France, la
ville de Verviers fut comprise dans le département de l'Ourthe, et devint le
siège d'un des six tribunaux correctionnels, et chef-lieu de canton. Elle
faisait dans la suite partie de l'arrondissement de Malmédy, jusqu'en 1815,
qu'une partie de cet arrondissement fut cédée à la Prusse par le traité de
Vienne. Elle devint en 1830 le siège d'un tribunal de 1er instance.
. Verviers est la patrie de : Cherin , général des gardes wallonnes, en Espagne, né dans
le 18e siècle. Courtois (Richard), docteur en médecine et professeur de
botanique à l'université de Liège, né en février 1806, et mort à Liège le 15
avril 1835, à l'âge de 29 ans. On lui doit entre autres publications, les recherches sur la statistique physique, agricole et médicale de la province de
Liège, sur quel ouvrage M. Massan, de Verviers, a fait plusieurs observations ,
insérées dans le journal de Verviers du 10 juin 1828. M. Courtois a aussi
publié, conjointement avec M. le docteur Lejeune de Verviers, le Compendium
florœ Belgicœ.
Detrooz (Remacle), notaire, sur la fin du 18e siècle. Il a
publié une Histoire du marquisat de Franchimont, in-8e, Liège, 1809, et une
Dissertation touchant l'antiquité de Spa et de ses fontaines, in-8e, Liège,
1812.
Duval-Pyrau (l'abbé), conseiller privé du prince de
Hesse-Hombourg.
Fion (Jean-Joseph), général de brigade au service de la
république française.
Godar (G.H.), docteur en médecine, connu par différentes
dissertations qui ont obtenu des palmes académiques.
Hauzeur (Mathias), savant théologien, commentateur de
St.-Augustin, et célèbre par le fameux collaque de Limbourg, du 19 avril 1633.
Jardon (l'intrépide général), tué le 27 mars 1809, à
Barcelos, sur les frontières du Portugal, après 19 années de campagnes.
Moraikem, général d'infanterie au service d'Autriche.
Ruth-Dans (Paul-Ernest), hé le 23 février 1653, d'une
famille patricienne. Il assista à la mort du célèbre docteur Arnauld d'Andilli
en 1694, et apporta son cœur à Port-Royal-des-Champs le 9 novembre de la même
année. Il fit le discours français que l'on trouve sous le nom de M. Guelphe,
dans V Abrégé de la vie de M. Arnauld, par le père Quesnel. Il fut exilé dans
les Pays-Bas par une lettre de cachet en 1704, et accusé d'hérésie par M. de
Précipiano, archevêque de Malines ; mais il s'en justifia par une apologie. Il
mourut à Bruxelles le 24 février 1728. Il est auteur du 10e et du 11e volume de
l'Année Chrétienne de M. le Tourneux, et de quelques autres ouvrages.
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