samedi 16 avril 2016

Son industrie

     C'est en 1843 que Verviers dépasse les 20.000 habitants, et se classe parmi les villes les plus importantes du royaume ( ex Liège 69.000: Anvers 87.000 ) stationnaire depuis une quinzaine d'années notre population s’accroît régulièrement à partir de 1843 en raison du vif essor apporté à notre industrie par l'établissement de nouvelles mesures douanières protectrices .

    Une autre raison du choix de cette date est le double événement qui eut lieu : Le chemin de fer est arrivé à Verviers en juillet 1843 et Verviers dispose de deux gares, Verviers Ouest et Verviers Est, Verviers-Liège est inauguré en juillet et Verviers Aix la chapelle en octobre. Cette locomotive est arrivée à Verviers gare de l'ouest lors de l’inauguration du chemin de fer à Verviers Fin 1843





     Le réseau atteint 559 km et est relié aux frontières françaises et prussiennes. La nouvelle ligne directe entre Ensival et la Palais de Justice de Verviers est mise en service en 1917 avec comme point d’arrêt pour les voyageurs la gare de Verviers-Est, qui elle avait été ouverte en juillet 1876, suite à l’essor des industries lainières dans ce quartier.

    En 1902, un projet d’études pour bâtir une gare de voyageurs située près du centre de la ville est approuvé. Les architectes Emile Burguet et Charles Thirion sont chargés d’élaborer les plans de la future gare centrale, mais leurs travaux sont interrompus par le déclenchement de la Première Guerre mondiale.

    Dès la fin des hostilités, l’entreprise Jacquemin Frères de Dison est choisie pour ériger vers le milieu de la rue d’Ensival des baraquements provisoires en bois. Bien que portant officiellement le nom de Verviers-Central, ils sont baptisés « Matadi » parce qu’ils ressemblent fortement à ceux construits au Congo Belge à cette époque.

    Le 20 Août 1920, la gare de Verviers-Matadi est ouverte. Quoique temporaire, elle possède tout l’équipement nécessaire pour accomplir son office : salle d’attente, guichets, pas-perdus, magasins et locaux pour les bagages, bureaux pour les différents services, du chef de gare aux porteurs d’avis. Comprenant 12 voies et plusieurs voies de service, la gare de Verviers-Matadi fut opérationnelle de 1920 à 1930. Ces bâtiments furent démolis après l’inauguration en février 1930 de la nouvelle Gare Centrale.





     La gare provisoire de Verviers Central, surnommée "Verviers Matadi". Le surnom Verviers Matadi vient de la ressemblance avec les bâtiments coloniaux de l'époque. Rawette : La chic-chac, ce nom aurait été emprunté aux cris des oiseaux qui nichaient dans les bosquets situés aux abords de la rue des Carrières. Réf. : La Gare de Verviers-Central de M. Georges Henrard 1991 et Temps Jadis n° 19 p.3 que nous remercions,

       1843 est donc un jalon de l'histoire et il est bon de fixer l'aspect de notre cité à ce moment précis. Verviers a cette date possédait 1875 maisons et ses 20.000 habitants étaient loin d'occuper la même surface bâtie de nos jours.

     Au nord de la rivière Vesdre on n'y trouvait guère que la populeuse rue de Hodimont, la place saucy, le spintay et quelques misérables ruelles escaladant le Mézelles. La promenade des récollets et le chemin des Tailles ( plus connus sous le nom de vôye d'aûtou) n'ont guère connu de changements.

    On arrivait alors à la rue Raymond, bâtie auparavant par Raymond Biolley cette rue se terminait en cul-de-sac. Cinq ponts enjambaient la vesdre: le pont Léopold, le pont au chêne, le pont des récollets, le pont d'Andrimont et le pont du bois des Dardanelles construit en 1918 par J.Fr Biolley.

   A l'est de la ville ne s'étendait pas plus loin que la fabrique Iwan Simonis, rue de Limbourg. Au-delà on rencontrait quelques fermes et quelques guinguettes(Tivoli, Franscati etc...)

  La limite suivait approximativement les travaux du chemin de fer, depuis le chemin de Stembert ( devenu la rue de la cité) jusqu'à la cour Kaison : de la rue Crapaurue , place Verte, les rue Xhavées et viellle Xhavée formait la limite des surfaces bâties.

   A l'ouest le ville ne dépassait pas l'harmonie ; il y avait toutefois 2 ou 3 maisons rue David , le pensionnat du collège notamment.

  A l'extrémité ouest de cette rue, on bâtissait les grandes fabriques Lieutenant et Peltzer; l'entrée de la rue David était pavée, le restant étant un marécage en temps de pluie.

   Au centre : Outre les places des Récollets, Verte et du Marché, le Spintay et Crapaurue étaient les rues les plus commerçantes de la ville. le pont saint Laurent , avec l'hôtel de Londres, le bureau des diligences et les immanquables cafés étaient un coin animé, surtout au moment de la sortie des ouvriers des deux fabriques voisines.

   Le sablon de la place des Récollets étaient entouré d'une balustrade qui ne disparut que bon nombre d'années plus tard.

  A l'emplacement de la statue Chapuis , deux jeunes chênes avaient remplacé deux peupliers plantés lors de la Révolution.

  Les "cafés" de tout rang y étaient au moins aussi nombreux qu'aujourd'hui. la rue du Collège était comme de nos jours assez animée, mais peu commerçante; c'était là; ou dans son voisinage immédiat, que se trouvait l'école Industrielle et Littéraire (collège), l'école communale des garçons, l'abattoir la halle aux viandes, le bureau principal de l'octroi, l'entrepôt public et la gendarmerie. la rue des Vieillards (actuellement rue des Alliés comptait plusieurs établissements industriels (Bouhon , Doret, Pirhenne et Duesberg) et des brasseries; les maisons étaient rares; c'était plutôt un dégagement pour les maisons de la rue des Raines, d'où les nom de "so les dris" de même que l'entrée de la rue des vieillards ,

   l'entrée ouest de la "rue des rennes" était assez étranglée; mais aussitôt après, on avait devant soi une larde et belle rue, avec la perspective de la nouvelle église Saint Remacle. C'était là que se voyait de belles et " maisons et équipages" et de solides demeures bourgeoises. Jusqu'à nos jours, la rue des Raines a conservé son aspect de 1843 mais la bonne bourgeoisie a fortement déserté ces parages.

   La place était moins étendue que de nos jours; à l'emplacement du kiosque actuel s'élevait l'ancien théâtre (construit en 1820-21  avec l'architecte J-J Vivroux ; démoli en 1893). Sur cette place se trouvait l'hôtel du Pays-Bas le plus confortable de la ville remplacé par le magasin de la Vierge- Noire).

  Des personnages princiers y descendaient parfois. La rue du Brou était loin d'être une rue commerçante: à l'entrée s'élevait la vaste fabrique Hodson devenu Fabrique Belge de Laine peignée; plus loin c'étaient des maisons d'artisans ou de petits fabricants. En y voyait aussi l'Hôtel de France. 

   La rue de l'harmonie, crée dix ans auparavant n'était que partiellement bâtie. Là, s'élevait en 1843, a côté de champs de blés et de prairies quelques maisons de solides apparences, (Germain Peltzer, Clément de Simonis, etc..) et quelques autres demeures habitées en général, par des personnes de professions libérales. C'était donc une rue fort paisible.

  L'établissement de la station du chemin de fer en juillet 1843 et le transfert, en avril 1844, de la poste près de la maison Peltzer lui donnèrent bientôt plus de mouvement. La rue de l'harmonie menait au nouveau et vaste local de la Société de ce nom ( achevée en 1835 , architecte L.Spaack ).

 Le carrefour de l'Harmonie n'était pas encore bâti. A cette époque, il fut sérieusement question d'édifier dans cette rue le palais de justice et ... la prison; lorsque cet emplacement fut abandonné au profit du jardin des ex-Carmes, le gouvernement envisagea la construction, rue de l'harmonie, d'une caserne d'infanterie pour 200 hommes.

 Il y eut un commencement d' exécution le ministère de la guerre acquit, en 1845, les deux maisons du cordier J-B Bourseau.

  La rue Tranchée, percée en 1841-42 par les soins du gouvernement ne fut ouverte au public qu'en mai 1844. A son extrémité s'élevait la gare provisoire. L'histoire est un perpétuel recommencement...

  Cette situation dura plusieurs années, tout comme Verviers-Central. (rue tranchée actuellement rue Peltzer de Clermont).

  Le pont au Chêne , construit de 1831 à 1833 , donna naissance à un bout de rue qui eut dès le début une certaine importance commerciale de part et d'autre du pont se voyaient le moulin et la foulerie Vandresse, aujourd'hui disparus.

   La populeuse rue de Hodimont était un passage très fréquenté; ce fut jusqu'en 1858 la route de Dison ( Battice- Maastricht), par la Grappe.

 LE QUARTIER DE LA PORTE DE HEUSY

   tout au sud de la ville s'étendait le pittoresque quartier de la porte de Heusy. On y voyait de vieilles auberges à l'usage des rouliers et marchands de bestiaux. C'était vers 1800 le quartier le plus animé de la ville. Cette situation changea lors de la construction de la route de la Vesdre (achevée en 1826) .

  Les habitants lésés dans leurs intérêts pétitionnèrent à plusieurs reprises notamment en 1843 auprès du Conseil Communal pour obtenir diverses améliorations. Ils firent valoir que " ce quartier de la ville le plus important pour le commerce il y a une quarantaine d'année se trouve aujourd’hui le plus délaissé et que l'élevage des bestiaux est maintenant leur seule ressource".

  Ils demandaient notamment la restauration d l'étang " hors la porte de Heusy" qui n'était plus qu'un bourbier. Les travaux de réfection de cet étang furent effectués en 1845 et coûtèrent 2990 francs , somme importante pour l'époque.

  Avant de quitter le quartier de la rue de Heusy , signalons que le marché aux puces se tenait place des carmes, malgré les réclamations des habitants. VOIRIE: Toutes les rues du centre étaient pavées, mais elles ne possédaient pas de trottoirs.

  Une sérieuse amélioration fut apportée de 1843 à 1845, ce fut la suppression des " cassis" , rigoles traversant la plupart des rues ; elles furent remplacées par des canaux souterrains . Nombre d'habitations du XVIII siècle et du début du XIX siècle servaient en même temps d'ateliers et magasin aux petits fabricants ; c'est ce qui explique les vastes proportions données aux habitations bourgeoises de l'époque. 2


Vu sur le net

Un peu d'histoire sur Verviers et sa majestueuse usine lainière

Traitex :

   Verviers est aujourd’hui une ville accueillante qui a réussi à mettre ses richesses en valeur.

   Parcourir la ville ne manque plus de charme. Elle s’est également développée comme centre culturel et touristique.
Restée longtemps discrète dans l’histoire de sa région, Verviers était cependant déjà connue au Moyen Âge pour la qualité de ses draps. 

  Dès le 16ème siècle, l’activité s’intensifie et en 1651, le Prince-Evêque de Liège accorde à la bourgade le titre de ville.
Victor Hugo qui aimait beaucoup la région de Verviers écrivit :  "Verviers : ville arrosée par la Vesdre, cours d’eau qui dessine la plus belle vallée au monde".

  Si la Vesdre est parfois considérée comme synonyme de beauté, Verviers pourrait bien être synonyme de prospérité. C’est l’eau de la Vesdre qui permit à la cité de développer une florissante industrie de la laine qui apporta la richesse à ses habitants et conféra un inimitable cachet à ses constructions.

  Mais c’est surtout durant la révolution industrielle que la cité lainière va se distinguer. Véritable pionnière dans la mécanisation des manufactures, elle connaît un essor surprenant notamment grâce aux investissements de John Cockerill, qui y installe les premières machines à filer du continent.

   Après la fin de la Première Guerre mondiale, Verviers dispute à Bradford le titre de
capitale mondiale de l’industrie lainière.

Industrie lainière à Verviers : 

     Il s’avère que l’industrie drapière à Verviers n’est pas antérieure au 15 ème siècle. Elle s’organisa librement, sans connaître les corporations de métiers.

  La qualité supérieure de nos tissus était due aux eaux des Fagnes qui se déversent dans la Vesdre. Sans aucune influence étrangère, nos ancêtres ont créé et perfectionné la draperie pour l’écouler d’abord aux travailleurs des hauts-fourneaux du pays de Franchimont.

   Les octrois de coups d’eaux prise dans la Vesdre pour faire tourner les fouleries vont crescendo au  15ème siècle

Au 16ème siècle, l’industrie est encore exercée par de nombreux modestes artisans.

Au 17ème siècle, l’industrie entre dans une phase plus moderne que l’on peut qualifier de capitaliste : le fabricant se sépare du marchand et le manufacturier utilise une masse de prolétaires ; une concentration s’opère et beaucoup de moulins à foulon n’ont plus qu’un seul propriétaire.

     De nombreuses rivalités commerciales opposent le pays de Liège et les Pays-Bas, aux 17et 18ème siècles Des fabricants verviétois émigrent à Hodimont, pays de Limbourg.

   Des conflits sociaux surviennent, tondeurs et tisserands étant unis dans la lutte, à la fin du 18°siècle.

   Enfin, le 19ème siècle sera l’âge d’or de notre industrie que le 20ème siècle mènera à son déclin, après cinq siècles de progrès.

  Cause de la malheureuse fermeture de la majestueuse usine lainière 
Comme la centrale générale de distribution de vapeur de Verviers a fermé ses portes, il s'est avéré nécessaire pour Traitex de se pencher sur la problématique du chauffage de ses processus de production.
Bien que le lavage et le carbonissage de la laine soient une activité basée sur l'expérience et donc relativement traditionnelle, cela ne signifie pas qu'il ne faille pas y réfléchir en faisant preuve d'innovation.

     Traitex est une entreprise travaillant à façon pour d'autres opérateurs industriels, de sorte qu'il lui est indispensable de prêter attention aux coûts de production, dont les frais énergétiques représentent une part importante pour assurer la pérennité de son site de production verviétoise.

   Lorsque l'on annonça la fermeture de la centrale de production de vapeur, l'entreprise ne s'est pas contentée de chercher un autre fournisseur de vapeur.

   Au contraire, elle a profité de ce revers de fortune pour analyser ses besoins réels en énergie.

   En concertation avec son fournisseur de gaz, elle s'est mise en quête de la meilleure solution sur les plans énergétique et économique.
Cette réflexion a  débouché sur le choix d'un système de chauffage de l'eau par contact direct avec les produits de combustion du gaz naturel, une primeur en Belgique. Afin de contrôler les économies prédites en théorie, une campagne de mesures a été mise sur pied en collaboration avec le département Gaz Services de Distrigaz.

 Technique et Management s'est entretenu avec Dominique Godin, directeur général et Georges Henon, directeur technique de Traitex, Louis Crespin (Electrabel) et Jean-Claude Beaujean (Distrigaz) sur cette technique unique de production d'eau chaude et sur cette campagne de mesures.

PASSER DE LA VAPEUR A UNE SOLUTION PLUS PERFORMANTE

     A l'image de toute la ville de Verviers, la principale source de chaleur de Traitex reposait sur la distribution centralisée de vapeur par Intervapeur, la centrale d'Electrabel.

    Lorsque la fermeture fut annoncée, l'entreprise a été obligée de se mettre en quête
d'une autre source d'énergie.
Une première réaction logique aurait pu être d'acquérir un autre système de production de vapeur.


Mais les responsables ont jugé plus opportun de commencer par analyser de façon approfondie quels étaient les usages auxquels la vapeur était destinée, et si ce mode de chauffage constituait la meilleure solution.



















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