samedi 16 avril 2016

académie des beaux arts (ex mont de piété)

Académie des beaux arts




.      En face du plais de justice, place du Palais, se dresse un bâtiment qui lui est contemporain : c'est l'actuelle Académie des Beaux-Arts (ancienne École des Arts Décoratifs). C'est en 1924 que s'installe cette institution que la ville venait de reprendre (1921); faisant suite au cours du soir et du dimanche, que l'initiative privée avait créé en 1902, afin de développer les connaissances du dessin, de la peinture, du modelage et de la décoration.

.    En 1818, le bourgmestre Rutten avait installé à l'Hôtel de Ville, un "Mont de Piété", géré par les bourgmestres, échevins et juges. En (1856-1858), on construisit l'actuel bâtiment pour servir de "Maternité "
et de " Mont de piété ".




            






   





.    Ce fut l'oeuvre de l'architecte Théophile Fumière-Lefèbvre qui, en 1855, était l'architecte de la ville .Né à Vaux-sous-Chèvremont en 1828, il eut une carrière extrêmement variée: Tournai, Paris (Ecole des beaux arts et Lauréat d'un concours de projets de logements ouvriers de Napoléon III, architecte communal également à Tournai et Namur (théâtre), professeur à l'Académie de Bruxelles (1876) etc. 

.    La construction qui lui est due, mériterait plus d'admirations de nos concitoyens : bâtisseur doublé d'un décorateur, il sut, à une époque assez anarchique dans les styles, allier heureusement grec, gotique et moderne. Après la Guerre 14-18, le mont de piété fut supprimer et le bâtiment reçut son affectation actuelle.





En 1901, quelques membres de la Société des Beaux-Arts fondent une école des arts décoratifs dont les cours se donnent le soir et le dimanche matin. Elle est destinée aux ouvriers qui n'ont pas le temps de suivre des cours de la journée. Pour se loger, ils demandent à la ville de Verviers de les héberger dans une des salles de l’École Supérieure des textiles.


Le but de l'établissement est essentiellement pratique : « Former et développer le goût des gens de métier, faire des ouvriers artistes ». L'enseignement s'adresse par le dessin et le modelage à des métiers exigeant des artisans de goût sûr et d'initiative intelligente dans leurs créations. 

.      Les ébénistes, architectes, ferronniers, marbriers, fabricants d'appareils d'éclairage, peintres, sculpteurs, tapissiers, graveurs, typographes, bijoutiers et surtout fabricants de tissus sont concernés. Les cours vont d'un cours préparatoire de dessin en deux années à un perfectionnement de modelage, en passant par l'application de la flore et de la faune dans les compositions décoratives ou industrielles. En 1904, la ville de Verviers alloue un subside de 600 francs.  En 1905, l'école est logée dans deux classes de l'Athénée Royal situé au fond de l'ancienne rue du travail. Les professeurs se sont partagé le maigre reliquat des fonds qui permettaient la marche de l'établissement. 

.      En 1913, Monsieur Derchain est chargé d'un cours de dessin avant de devenir en 1918 le directeur. C'est en 1921 que la Ville de Verviers se décide à reprendre l'école et l'installe dès 1924 dans l'actuel bâtiment, ancienne maternité et ancien mont de piété. En septembre 1966, sous la direction de Monsieur Albert Dauvister, le Conseil communal, sur proposition de la commission administrative change l'intitulé « Ecole des Arts décoratifs » en « Académie des Beaux-arts ».         La suggestion avait déjà été faite en 1907.

  .    En 1998, l'enseignement secondaire artistique à horaire réduit est reconnu par la Communauté française. L'évolution de la population scolaire depuis la création de l'école est très importante. En 1902, 20 élèves. En 1925, 107 élèves. 

.      De 1990 à nos jours et plus particulièrement sous l'impulsion du directeur Roland Materne, l'Académie passe de moins de 400 à plus de 600 élèves. Depuis septembre 2005, monsieur Jean-Bernard Barnabé succède à monsieur Roland Materne à la direction de l'Académie.




Académie des Beaux-Arts (1902) place du Palais, 1902 a vu naître l'Académie, dont l'expansion ne cessera jamais par la suite, tant en termes d'élèves que par la diversification des activités qui y sont proposées. Trônant place du Palais, l’École d'arts décoratifs, comme elle se nommait à l'époque, s'offre 56 mètres de façade. Eclectique, alliant le style grec, gothique et moderne. Un sablage de fond lui a donné, cette année 2002, une façade neuve pour fêter son centenaire. Outre cette nouvelle façade, les visiteurs pourront aussi admirer une fresque de 5 mètres sur 6 réalisée par une douzaine d'élèves de l'Académie ; le thème de l’œuvre étant l'eau et le travail de la laine.









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