samedi 16 avril 2016

le chemin de fer, les gares de Verviers


Gare de l'Ouest






rue de la Station.







    Comme cité dans notre page (son industrie) le chemin de fer est arrivé à Verviers en 1843 rue de la Station (gare ouest) 

Elle avait vécu et tout semblait la voir disparaître jusqu'au jour ou un grand groupe Néerlandais fit revivre cette gare tant fréquentée durant des décennies.










Vue  de la Gare telle qu'elle était avant le début de sa reconversion.
                                                                                                                              
L'état des lieux donne  une idée de l'ampleur des travaux 






La restauration




Il est bon de le citer ainsi que de les remercier Monsieur et Madame Van der Valk


La métamorphose de l'ancien entrepôt des douanes de la gare de Verviers-Ouest.
PATRIMOINE    Il n'est pas toujours évident de redonner vie à un ancien bâtiment. C'était pourtant le pari de la famille Van der Valk, qui s'est attaqué à un monument de l'histoire de Verviers, à savoir l'ancien entrepôt des douanes de la gare de Verviers-Ouest datant de 1891.
Après un an de chantier, l'Hôtel Verviers vient d'être officiellement inauguré. Avec sa centaine de chambres, son grand restaurant et ses dix salles de séminaire, il propose tout le luxe que demandent les clients d'un quatre- étoiles. Le tout, dans un endroit qui respire l'Histoire.La rénovation de cet ancien entrepôt des douanes s'est effectuée en 1 an et 3 mois, les façades et les pierres sont d'origine.
(site hotel verviers.be)

.   Le chemin de fer belgo-rhénan, comme on le nommait fit l'objet d'études sur place par les ingénieurs Simon et De Ridder, dès 1832; l'année suivante, ils déposent leur mémoire, et en 1835 le gouvernement décide l'exécution des travaux qui seront seulement terminés en 1842, permettant l'inauguration en 1843. On est amené à parler de nos chemins de fer, sous le titre de nombreuses rues.
.   Venant d'Allemagne, la voie ferrée passe sous la place de la Victoire, dont le tunnel nord, longe la rue aux Laines et aboutit à la gare ouest.                 Venant de Liège, la voie ferrée, au-delà d' Ensival, s'infléchit vers le nord, à hauteur du tunnel de Heid des Fawes (Ensival) et du bas de la rue des carrières, pour entrer parallèlement à la rue de Gérard-Champs en gare ouest.
.    Jusqu'au lendemain de la guerre 1914-1918, elle fut la gare principale de notre ville et portait ainsi le nom de gare " Léopold". Son importance découlait de sa situation géographique ( gare frontière), la dernière avant la Prusse ou Welkenraedt (Belgique) et Herbesthal (Prusse) se faisait face.
Le premier entrepôt  public date de 1870; de style gothique flamboyant, il est l’œuvre de l'architecte communal Théo Fumière, l'entrepôt actuel date de 1891 (tel que restauré).
INAUGURATION DE LA GARE:
.    Cette cérémonie est méticuleusement préparée en haut lieu, car le Roi Léopold 1er et son épouse la Reine Louise-Marie la rehausseront de leur présence; de plus pour le Verviétois, dont l'industrie est en pleine expansion, la liaison ferroviaire est une gare de prospérité et le couronnement d'efforts opiniâtres. Dès le matin des salves de canon annoncent l'évènement; nous sommes le 17 juillet 1843
.    Le train royal arrive à onze heures, par le tunnel de la Heid des Fawes (Ensival ); les souverains prennent place à la tribune leur réservée dans la gare et sont salués par deux discours; le bourgmestre Warnotte et l'échevin de Hodimont, Florent Gouvy. Un prestigieux cortège conduit les hôtes royaux et les personnalités, dans de brillants équipages, à l'hôtel de Biolley, place Sommeleville, où se dresse une estrade..
.    Mais à trois heures, c'est l'inauguration; les personnalités accueillent, à la gare, où elles sont retournées, les trois convois d'honneur, tractés par des locomotives portant les noms de "ville de Verviers" et de deux célébrités locales: le "Général Jardon" et le Maire "Pierre David". 
.    C'est ensuite le diner en la salle de l' "Harmonie" avec les discours d'usages et la réponse royale. La musique du 11° de ligne exécute la Brabançonne et l'air liégeois, dû à Grétry, "où peut-on être mieux...". La reine a diné chez le sénateur de Biolley.
.    Survint alors un heureux imprévu : le souverain se soucie des travailleurs à qui l'on doit la construction de la ligne; ils sont rassemblés pour un dîner dans le tunnel de la Chic-Chac, pavoisé pour la circonstance ; le Roi les félicite chaleureusement ; toutes les personnalités se retrouvent dans le tunnel en fête; un des toasts émane de Charles Rogier à qui l'on doit tant de reconnaissance pour son action décisive dans l'obtention de cette ligne.
.    Un bal à l'"Harmonie"" clôture cette  première journée , et les souverains regagnent l'hôtel de Biolley, vers minuit, à travers la cité brillamment illuminée; en effet une heureuse initiative avait amené la "société liégeoise" pour l'éclairage au gaz à illuminer avec faste l'"Harmonie" et l'"Hôtel de Biolley". 
.    La journée du 18 est consacrée aux audiences royales qui portent surtout sur l'avenir industriel de la cité, dans le complexe du monde international des affaires. De retour à la gare, c'est encore le train que les Souverains empruntent pour se rendre au château des Mazures, à Pepinster, où ils sont les hôtes à déjeuner, du propriétaire Édouard de Biolley, le frère de Raymond, en sommeleville, qui tous deux, vont être  nommés vicomtes.
C'est alors le retour à Bruxelles.
.    Le trafic ferroviaire était né. C'est seulement le 15 octobre suivant, et avec moins de fastes, qu'au viaduc de la Gueule (Prusse), fut inaugurée la jonction belgo - prussienne. C'est cete chronologie qui explique comment il avait été possible, le 17 juillet, de tenir un banquet dans le tunnel de la Chic-Chac, puisque la ligne gare ouest - Frontière ne fut ouverte que trois mois plus tard. 
.    Si les Verviétois se félicitaient de la création du chemin de fer, très vite ils déplorèrent le caractère de gare "à recul" ou " à "rebroussement" , de la station ouest ; ils lui reprochèrent aussi de couper le quartier des Gérard-Champs du centre de la ville, et l'on dénonçait la distance de la rue Houget à la rue Tranchée  ( Peltzer de Clermont) via la rue des Gérard-Champs, comme étant le double de cette distance à vol d'oiseau. Aussi surgit-il un hardi projet dans la seconde moitié du 19° siècle: creuser un tunnel routier en-dessous de la voie ferrée, partant face à la rue de Francomont (Houget) pour déboucher à hauteur des rues de la station et aux laines.  Il ne fut jamais exécuté.
.    Dès la rectification de la ligne Est Ouest, et la construction de la gare centrale (1925), la gare ouest fut utilisée exclusivement pour le service des marchandises. Que de personnages illustres y sont passés.

















                                                             Plan de la gare en 1850




Gare de l'est

Rue de Limbourg Verviers                        


.     Entre la construction de la gare ouest en 1843 et la construction de la gare de marchandises en 1891 et déjà en 1867, le rapport Lebens envisageait la création d'une seconde gare qui devait desservir cette partie si industrielle de la ville et faciliterait le déplacement des ouvriers d'Est en Ouest. L'implantation de la gare de l'est ( rue de Limbourg)(1870-1871)accrut encore le développement du quartier, bientôt couvert d'entreprises industrielles, surtout lainières


                             Entrée de la gare de l'est disparue de nos jours




. Pour la petite histoire, il était plaisant de lire en 1970, sur une plaque apposée dans le chemin menant à la gare, ce texte bilingue " vers la gare, naar de statie". Chez nous il n'a pas de barbouilleur, et c'est tant mieux.





Gare centrale

rue d' Ensival






.     Dès 1902 on projeta de construire une nouvelle gare. Le but de la nouvelle liaison ferroviaire directe, Verviers- Est Ensival , était d'éviter les inconvénients d'une gare à recul "a rebroussement" comme l'écrivent des rapports de l'époque) tel que l'était la gare ouest. La propriété Hauzeur avait été expropriée. En 1908 la plate-forme de la nouvelle ligne est terminée à hauteur de la rue des Carrières. La guerre en retarda l'édification. 

.    Une gare provisoire, le long des quais, plus bas que la gare actuelle, à hauteur de la moitié se la rue d' Ensival, servit de 1921 à1930; elle fut surnommée "Verviers Matadi" à cause de son style colonial.. 

.     En 1925, Emile Burguet, architecte, qui fut échevin de la Ville de Verviers, participe au concours, et c'est à lui qu'échut l'affaire; l'architecte Charles Thirion participa aussi à l'érection du nouvel édifice de style renaissance; il est plus architectural que fonctionnel et ne manque pas d'allure ; les girouettes de ses tours, et ses clochetons durent être enlevés pour vétusté. Parmi les œuvres qui décorent la gare, on admire particulièrement, à la façade, deux statues représentant respectivement un filleul et un tisserand.

construction de la gare




.    Elles sont due à l'un de nos concitoyens Joseph Gérard, né à Dison 1873, il se fixa à Polleur, et mourut à Heusy en 1946. Son œuvre est abondante et diverse : la Vierge de Charneux, de Dolhain et de Limbourg, le monument aux combattants érigé place Roggeman à Dison. le 01 février 1930, on procéda à l'inauguration officielle, en présence des autorités, dont le bourgmestre Lucien Defays. 

.    Le trafic ne pouvant être interrompu, les voyageurs sortirent par Verviers Matadi et les autres entrèrent par la nouvelle gare. Un concert par la musique du premier de ligne, sous la direction de son estimé chef, le lieutenant Renkin, fut donné. Des libations nocturnes au buffet complétèrent la journée. Enfin quelques mots du légendaire " trou de la gare " s'imposent; en 1937-1938, il fut couvert à l'exception d'une ouverture destinée à dégager la fumée du tunnel. Lors de l'électrification du réseau, ce trou fut aussi voûté, constituant ainsi l'esplanade actuelle où stationnent les autobus.









. Cette photo est une reproduction à l'échelle ho(1/87eme) de la gare susdite. Elle a été réalisée par un passionné de chemins de fer miniatures. Cela a pris plus ou moins une dizaine d'années pour faire cette réplique. Il faut souligner que le réalisateur a fabriqué toutes les pièces lui-même. D'après ce qu'il m'a dit, il y a eu une collaboration de la S.N.C.B. qui lui aurait fourni des plans afin de lui faciliter le travail et cette gare est installée sur son réseau miniature qu'il possède à son domicile. Elle est représentée dans les années 55/60 car on y voit encore des tramways











































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