Gare de l'Ouest
rue de la Station.
Elle avait vécu et tout semblait la voir disparaître jusqu'au jour ou un grand groupe Néerlandais fit revivre cette gare tant fréquentée durant des décennies.
Vue de la Gare telle qu'elle était avant le
début de sa reconversion.
L'état des lieux donne une idée de l'ampleur des travaux
La restauration
Il est bon de le citer ainsi que de les remercier Monsieur et Madame Van
der Valk
PATRIMOINE Il n'est
pas toujours évident de redonner vie à un ancien bâtiment. C'était pourtant le
pari de la famille Van der Valk, qui s'est attaqué à un monument de l'histoire
de Verviers, à savoir l'ancien entrepôt des douanes de la gare de
Verviers-Ouest datant de 1891.
Après un an de chantier, l'Hôtel Verviers vient d'être
officiellement inauguré. Avec sa centaine de chambres, son grand restaurant et
ses dix salles de séminaire, il propose tout le luxe que demandent les clients
d'un quatre- étoiles. Le tout, dans un endroit qui respire l'Histoire.La
rénovation de cet ancien entrepôt des douanes s'est effectuée en 1 an et 3
mois, les façades et les pierres sont d'origine.
(site hotel verviers.be)
. Le chemin de
fer belgo-rhénan, comme on le nommait fit l'objet d'études sur place par les
ingénieurs Simon et De Ridder, dès 1832; l'année suivante, ils déposent leur
mémoire, et en 1835 le gouvernement décide l'exécution des travaux qui seront
seulement terminés en 1842, permettant l'inauguration en 1843. On est amené à
parler de nos chemins de fer, sous le titre de nombreuses rues.
. Venant
d'Allemagne, la voie ferrée passe sous la place de la Victoire, dont le tunnel
nord, longe la rue aux Laines et aboutit à la gare ouest. Venant de
Liège, la voie ferrée, au-delà d' Ensival, s'infléchit vers le nord, à hauteur
du tunnel de Heid des Fawes (Ensival) et du bas de la rue des carrières, pour
entrer parallèlement à la rue de Gérard-Champs en gare ouest.
. Jusqu'au
lendemain de la guerre 1914-1918, elle fut la gare principale de notre ville et
portait ainsi le nom de gare " Léopold". Son importance découlait de
sa situation géographique ( gare frontière), la dernière avant la Prusse ou
Welkenraedt (Belgique) et Herbesthal (Prusse) se faisait face.
Le
premier entrepôt public date de 1870; de
style gothique flamboyant, il est l’œuvre de l'architecte communal Théo
Fumière, l'entrepôt actuel date de 1891 (tel que restauré).
INAUGURATION DE LA GARE:
. Cette
cérémonie est méticuleusement préparée en haut lieu, car le Roi Léopold 1er et
son épouse la Reine Louise-Marie la rehausseront de leur présence; de plus pour
le Verviétois, dont l'industrie est en pleine expansion, la liaison ferroviaire
est une gare de prospérité et le couronnement d'efforts opiniâtres. Dès le
matin des salves de canon annoncent l'évènement; nous sommes le 17 juillet
1843
. Le train
royal arrive à onze heures, par le tunnel de la Heid des Fawes (Ensival ); les
souverains prennent place à la tribune leur réservée dans la gare et sont
salués par deux discours; le bourgmestre Warnotte et l'échevin de Hodimont,
Florent Gouvy. Un prestigieux cortège conduit les hôtes royaux et les
personnalités, dans de brillants équipages, à l'hôtel de Biolley, place
Sommeleville, où se dresse une estrade..
. Mais à trois heures, c'est l'inauguration; les personnalités
accueillent, à la gare, où elles sont retournées, les trois convois d'honneur,
tractés par des locomotives portant les noms de "ville de Verviers"
et de deux célébrités locales: le "Général Jardon" et le Maire
"Pierre David".
. C'est
ensuite le diner en la salle de l' "Harmonie" avec les discours
d'usages et la réponse royale. La musique du 11° de ligne exécute la
Brabançonne et l'air liégeois, dû à Grétry, "où peut-on être
mieux...". La reine a diné chez le sénateur de Biolley.
. Survint alors un heureux imprévu : le souverain se soucie des
travailleurs à qui l'on doit la construction de la ligne; ils sont rassemblés
pour un dîner dans le tunnel de la Chic-Chac, pavoisé pour la
circonstance ; le Roi les félicite chaleureusement ; toutes les personnalités
se retrouvent dans le tunnel en fête; un des toasts émane de Charles Rogier à
qui l'on doit tant de reconnaissance pour son action décisive dans l'obtention
de cette ligne.
. Un
bal à l'"Harmonie"" clôture cette première journée , et les souverains regagnent
l'hôtel de Biolley, vers minuit, à travers la cité brillamment illuminée; en
effet une heureuse initiative avait amené la "société liégeoise" pour
l'éclairage au gaz à illuminer avec faste l'"Harmonie" et
l'"Hôtel de Biolley".
. La
journée du 18 est consacrée aux audiences royales qui portent surtout sur
l'avenir industriel de la cité, dans le complexe du monde international des
affaires. De retour à la gare, c'est encore le train que les Souverains
empruntent pour se rendre au château des Mazures, à Pepinster, où ils sont les
hôtes à déjeuner, du propriétaire Édouard de Biolley, le frère de Raymond, en
sommeleville, qui tous deux, vont être nommés
vicomtes.
C'est alors le retour à Bruxelles.
.
Le trafic ferroviaire était né. C'est seulement le 15 octobre suivant,
et avec moins de fastes, qu'au viaduc de la Gueule (Prusse), fut inaugurée la
jonction belgo - prussienne. C'est cete chronologie qui explique comment il
avait été possible, le 17 juillet, de tenir un banquet dans le tunnel de la
Chic-Chac, puisque la ligne gare ouest - Frontière ne fut ouverte que trois
mois plus tard.
.
Si les Verviétois se félicitaient de la création du chemin de fer, très
vite ils déplorèrent le caractère de gare "à recul" ou " à
"rebroussement" , de la station ouest ; ils lui reprochèrent aussi de
couper le quartier des Gérard-Champs du centre de la ville, et l'on dénonçait
la distance de la rue Houget à la rue Tranchée
( Peltzer de Clermont) via la rue des Gérard-Champs, comme étant le
double de cette distance à vol d'oiseau. Aussi surgit-il un hardi projet dans
la seconde moitié du 19° siècle: creuser un tunnel routier en-dessous de la
voie ferrée, partant face à la rue de Francomont (Houget) pour déboucher à
hauteur des rues de la station et aux laines. Il ne fut jamais exécuté.
. Dès la rectification de la ligne Est Ouest, et la construction de la
gare centrale (1925), la gare ouest fut utilisée exclusivement pour le service
des marchandises. Que de personnages illustres y sont passés.
Plan de la gare en 1850
Gare de l'est
Rue de Limbourg Verviers
Entrée de la gare de l'est disparue de nos jours
. Pour la petite histoire, il était plaisant de lire en
1970, sur une plaque apposée dans le chemin menant à la gare, ce texte bilingue
" vers la gare, naar de statie". Chez nous il n'a pas de
barbouilleur, et c'est tant mieux.
Gare centrale
. Une gare provisoire, le long des quais, plus bas que la gare actuelle, à hauteur de la moitié se la rue d' Ensival, servit de 1921 à1930; elle fut surnommée "Verviers Matadi" à cause de son style colonial..
. En 1925, Emile Burguet, architecte, qui fut échevin de la Ville de Verviers, participe au concours, et c'est à lui qu'échut l'affaire; l'architecte Charles Thirion participa aussi à l'érection du nouvel édifice de style renaissance; il est plus architectural que fonctionnel et ne manque pas d'allure ; les girouettes de ses tours, et ses clochetons durent être enlevés pour vétusté. Parmi les œuvres qui décorent la gare, on admire particulièrement, à la façade, deux statues représentant respectivement un filleul et un tisserand.
construction de la gare
. Elles sont due à l'un de nos concitoyens Joseph Gérard, né à Dison 1873, il se fixa à Polleur, et mourut à Heusy en 1946. Son œuvre est abondante et diverse : la Vierge de Charneux, de Dolhain et de Limbourg, le monument aux combattants érigé place Roggeman à Dison. le 01 février 1930, on procéda à l'inauguration officielle, en présence des autorités, dont le bourgmestre Lucien Defays.
. Le trafic ne pouvant être interrompu, les voyageurs sortirent par Verviers Matadi et les autres entrèrent par la nouvelle gare. Un concert par la musique du premier de ligne, sous la direction de son estimé chef, le lieutenant Renkin, fut donné. Des libations nocturnes au buffet complétèrent la journée. Enfin quelques mots du légendaire " trou de la gare " s'imposent; en 1937-1938, il fut couvert à l'exception d'une ouverture destinée à dégager la fumée du tunnel. Lors de l'électrification du réseau, ce trou fut aussi voûté, constituant ainsi l'esplanade actuelle où stationnent les autobus.
. Cette photo est une reproduction à l'échelle ho(1/87eme) de la gare susdite. Elle a été réalisée par un passionné de chemins de fer miniatures. Cela a pris plus ou moins une dizaine d'années pour faire cette réplique. Il faut souligner que le réalisateur a fabriqué toutes les pièces lui-même. D'après ce qu'il m'a dit, il y a eu une collaboration de la S.N.C.B. qui lui aurait fourni des plans afin de lui faciliter le travail et cette gare est installée sur son réseau miniature qu'il possède à son domicile. Elle est représentée dans les années 55/60 car on y voit encore des tramways
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