Par le passé les détenus étaient transférés , soit à Liège, soit au château de Franchimont où ils purgeaient leur peine.
Suivant les ordres reçus le mayeur devait fournir une prison à ses frais. Depresseux, mayeur de 1674-1688, avait loué dans le voisinage de sa demeure, une maison .
Cette maison était située dans l'impasse Gouvy (nom du premier geôlier.
Celle-ci servit de prison jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. En mars 1745, le lieutenant-gouverneur du marquisat, P. de Stembert, qui était également voué de Verviers, se plaignait au prince de l'état de délabrement de cette prison.
Les évasions y étaient fréquentes. Il priait S. A. de mettre la ville en demeure de la faire réparer ou d’en édifier une nouvelle.
La plainte susdite fut transmise au magistrat pour avis. Ce dernier répondit que jamais la ville n’avait été requise de fournir une prison et elle priait le prince de l’exempter d’un tel « fardeau dont elle n’avait jamais été chargée à l’exonération des officiers du lieu ».
Le lieutenant-gouverneur insista. On en vint à une convention : la ville fournira une prison et elle jouira des droits de ferme y attachés. Cette convention fut ratifiée le 13 janvier 1746 par le prince. Le magistrat installa la prison dans l’aile droite de la porte de Heusy et en nomma le geôlier
.
A la démolition de la porte de Heusy en 1863 la prison fut transférée dans les jardins du couvent des carmes, place du palais.
Entre 1850 et 1853, le premier Palais de Justice fut édifié suivant les plans (voir ci-dessous) de l’architecte Jos Dumont (1811-1859) sur l’emplacement du couvent et des jardins des ci-devant Carmes au lieu-dit : Les Prayes, proche de la porte de Heusy.
Quelques mois plus tard, on terminait la prison, accolée au palais . Mais devant le futur Palais de Justice, il fallut d’abord couvrir la tranchée où passait depuis le 15 octobre 1843 le train allant vers l’Allemagne.
Un tunnel fut construit, dont la voûte devint la Place du Palais (ce tunnel fut surélevé en 1964 pour permettre l’électrification de la ligne de Chemin de fer).
C'est en 1865 qu cette construction fut remplacée par une extension du palais de justice.
prison place du Palais |
démolition de cette prison
plan de dette prison |
La nouvelle prison, qui a été inaugurée en 1895, a connu d’importants travaux de
réfection ces vingt dernières années. En 1998, la cuisine a été l’objet d’une
rénovation complète afin de l’équiper d’un appareillage moderne. Le bâtiment se
présente comme un Y, la barre verticale étant occupée par les locaux
administratifs et les deux branches constituant le cellulaire abritant les
condamnés.
Bien que la capacité théorique soit de 193 places, les 260 lits
installés étaient toujours occupés.
Construite en 1890-1893 d'après les plans de l'architecte van der Heggen, elle était d'un bel effet architectural, de conception moderne et passait pour un des meilleurs édifices du genre, de notre pays.
. Une page se tourne à Verviers. La prison sera totalement vide à la fin de cette journée. Le directeur de la prison remet les clés ce vendredi matin à la Régie des bâtiments qui démolira tout. Quant au personnel, il quittera définitivement les lieux cette après-midi. Dans quelques mois, l’établissement pénitentiaire de la chaussée de Heusy sera réduit en un tas de vieilles pierres.
. Alain Laloire, le futur ex-directeur, vivra comme tous ses collègues son dernier jour à la
prison de Verviers ce vendredi après-midi.
Depuis septembre 2011 et la décision éclair du bourgmestre
de l’époque, Claude Desama, d’évacuer les lieux jugés insalubres et dangereux,
la prison se vide.
Les condamnés ont d’abord pris le chemin d’autres prisons, accompagnés d’agents. Deux ailes et une rotonde de surveillance ont été démolies. Ne restait alors que le bâtiment principal où vivaient encore une trentaine de prévenus et 8 condamnés "de confiance" chargés de donner un coup de main pour le déménagement.
Les prévenus sont partis dans les premiers jours de novembre, détaille Alain Laloire, le directeur de la prison de Verviers. Les condamnés ont été transférés le 18. 85 % des agents sont partis le 21. Et l’ensemble du personnel part ce vendredi après-midi." Il ne restera donc plus rien ni personne au 83 de la chaussée de Heusy, dont la démolition finale redémarrera en 2014.
Les condamnés ont d’abord pris le chemin d’autres prisons, accompagnés d’agents. Deux ailes et une rotonde de surveillance ont été démolies. Ne restait alors que le bâtiment principal où vivaient encore une trentaine de prévenus et 8 condamnés "de confiance" chargés de donner un coup de main pour le déménagement.
Les prévenus sont partis dans les premiers jours de novembre, détaille Alain Laloire, le directeur de la prison de Verviers. Les condamnés ont été transférés le 18. 85 % des agents sont partis le 21. Et l’ensemble du personnel part ce vendredi après-midi." Il ne restera donc plus rien ni personne au 83 de la chaussée de Heusy, dont la démolition finale redémarrera en 2014.
. Enfin, plus rien, c’est vite dit. « Tout le matériel valorisable a été récupéré
et réparti dans 14 autres prisons, ajoute le futur ex-directeur de la prison de
Verviers. Il s’agit de mobilier, outillage, kicker, tables de ping-pong,
matériel de cuisine et buanderie, etc. Il y a déjà eu 40 camions de
déménagement, mais il restera encore des matériaux à valoriser par la société
de démolition.
Il reste en effet de quoi remplir des bennes entières, avec aussi des effets plus personnels.
Il reste en effet de quoi remplir des bennes entières, avec aussi des effets plus personnels.
. Tout le personnel, direction comprise, a été muté dans
d’autres prisons. « Certains sont partis
avec la larme à l’œil, concède Alain Laloire. Certains ont travaillé 36 ans
ici. Verviers était l’une des rares prisons à l’ambiance familiale. Les agents
habitaient dans le coin. Il n’y a pas ça ailleurs.
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