Parc Fabiola
. Le monument se trouve dans le parc Fabiola, rue Xhavée. Il a
été élevé à la mémoire de J-S Renier par ses concitoyens reconnaissants. J-S
Renier, fondateur du Musée communal était aussi "archéologue".
Le mémorial a été érigé au square du Théâtre, en 1930, à
l'occasion du centenaire de l'Indépendance belge
Jean-Simon Renier,
c’est qui ?
. La réponse n’est pas évidente même s’il est, à Verviers, une
rue Renier et un monument qui porte son nom.
Il y a donc
cent ans mourait (le 15 février, au sanatorium Sainte-Elizabeth de Heusy où il
avait été hospitalisé pour une pneumonie avancée) un des bienfaiteurs de
Verviers qui eut la Une des gazettes régionales il y a une quarantaine
d’années.
. Georges Gilon, l’ancien chef du protocole de la Ville, se
souvient de ce fait divers amusant qui marqua les esprits peu de temps après
l’ouverture au public du parc Fabiola agrandi. « Nous étions déjà installés à
la maison du tourisme de la rue Xhavée, raconte Georges Gilon. Un beau matin,
je crois que c’était en septembre, un employé de l’office constate que le buste
de Renier a quitté son socle. On prévient immédiatement la police et des
fouilles s’organisent. On inspecte tous les recoins du parc avec une visite
approfondie du block encore usité à l’époque, c'est-à-dire au début des
années 70, par la SNCB. Même les deux tunnels sont passés au peigne fin mais on
ne découvre aucune trace du buste dressé à la mémoire du fondateur de notre
musée communal ».
L’opinion publique s’émeut. Dans les journaux, la disparition du bronze
est largement commentée. Les journalistes enquêtent sur le terrain, dressent un
portrait flatteur du savant verviétois qui, du jour au lendemain, devient le
personnage dont on parle. Il y a même des encarts rédactionnels du genre Avis
de recherche annonçant des jeux de pistes des mouvements de jeunesse lancés sur
les traces d’un mystérieux voleur. "A ma
connaissance, le doute a perduré pendant cinq à six jours, ajoute l’ancien
responsable du tourisme au pays de la laine. Et puis, inopinément, on a vu le
buste de Renier replacé sur son socle sans aucun message d’accompagnement.
Aujourd’hui, on ne sait toujours pas qui a volé Renier. Un pari, disent
certains. Une bonne blague d’étudiants, pour les autres. Une chose est sûre :
la disparition momentanée du bronze a donné du volume au personnage Renier et,
par ricochet, au musée des Beaux Arts aménagé dans la rue qui porte son nom ".
. Jean-Simon Renier refait parler
de lui en 1984 lors du centième anniversaire de l’inauguration du musée de
Verviers. Il y a une grande exposition des œuvres du fondateur et un vibrant
hommage rendu à ce célibataire endurci qui parvient à entrer, à l’âge de 20
ans, à l’Académie des Beaux-arts de Liège dirigée alors par le Verviétois
Barthélemy Vieillevoye.
. Ce
fils d’une mercière et d’un porteur de petits colis a la chance de se former à
Paris grâce à une bourse offerte par la Province de Liège avant de passer cinq
longues années à Rome via l’octroi de la bourse d’Archis le domiciliant au n° 17
de la Via Marçutta.
. Mais Jean-Simon n’est pas que peintre.
Professeur de dessin, il s’adonne aussi à l’archéologie et à l’histoire locale.
Il préside d’ailleurs la Société verviétois d’archéologie et d’histoire fondée
en 1897. Son œuvre capitale reste, bien sûr, la création d’un musée à Verviers.
Son rêve se réalise en 1884, il vient d’avoir 66 ans, quand la Commission des
Hospices achète le couvent des Sœurs franciscaines à Andrimont et y transfère
les pensionnaires hébergés dans le bâtiment du pont d’al Cute, l’hospice des
vîlès djins gratifié à l’époque d’Hôpital nouveau.
. Renier, le premier conservateur, est aussi le fournisseur principal du
musée. Il le reste vingt ans. Et quand il disparaît, le 15 février 1907, une
foule considérable l’accompagne vers sa dernière demeure au cimetière de
Verviers, des bourgeois, des notables mais aussi des ouvriers et des pauvres
qui pleurent un homme d’une inaltérable bonté et d’une exquise politesse, la
figure la plus populaire de Verviers il y a un siècle.
Le marbre blanc de
Vivroux
. C’est
en présence du conservateur bénévole, un Jean-Simon Renier épanoui, qu’eut lieu
le 10 août 1884 l’inauguration du musée communal de Verviers aménagé, sans
grands frais, dans l’ancien hôpital des vieux du pont d’Al Cute.
. D’après les chroniqueurs de l’époque, la cérémonie est grandiose. Les
grands de Verviers sont tous présents pour exprimer leurs sentiments
d’admiration et de reconnaissance au généreux donateur qui livre tous ses
trésors à la Ville.
Ce
buste est visible au centre du hall d’entrée du musée des Beaux-arts et de la
Céramique, rue Renier. Il est le modèle qui a servi au bronze du parc Fabiola
inauguré, lui, en 1930.
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