samedi 16 avril 2016

Guillaume Lekeu

Square Astrid




.  Au cours de sa brève existence, Guillaume Lekeu a composé une œuvre étonnamment riche, au style bien personnel. Bien que marquée de l'empreinte de Beethoven, de Wagner et de César Franck, sa musique frappe d'emblée par l'abondance et la richesse des idées mélodiques, par l'audace de certaines tournures harmoniques. D'une intensité d'expression peu commune, elle traduit une diversité de sentiments prodigieux allant du désespoir à la plus profonde sérénité. 

.  L'œuvre la plus connue de ce génie postromantique prématurément disparu est une sonate pour piano et violon, mélancolique et passionnée, souvent comparée à celle de Franck. Immortalisée par Eugène Ysaye, la Sonate fera le tour du monde et comptera parmi ses interprètes Henri Koch, Yehudi Menuhin et Arthur Grumiaux. Nul ne peut non plus rester insensible aux sonorités étrangement poignantes et désespérées de l'Adagio pour quatuor d'orchestre, œuvre dont l'harmonie annonce La Nuit transfigurée de Schoenberg et qui exprimerait le désarroi du musicien suite à la mort de Franck.

.   Quant à la Fantaisie pour orchestre sur deux airs populaires angevins, elle frappe par la richesse de son orchestration. Par le jeu des timbres et le recours à une variété de rythmes surprenants, Lekeu évoque une idylle nouée au cours d'une fête populaire, par une chaude soirée d'été.
                                                                  

    
             
.   Outre ces trois chefs-d’œuvre demeurés au répertoire, Lekeu laisse une quinzaine d'autres pièces remarquables, momentanément oubliées mais remises à l'honneur au cours des vingt dernières années. Citons les deux Etudes symphoniques, les Trois Poèmes pour chant et piano, la Fantaisie contrapuntique sur un cramignon liégeois, le Trio pour piano, violon et violoncelle en ut mineur, le Quatuor en si mineur pour piano, violon, alto et violoncelle et surtout la cantate Andromède qui ne valut à son auteur, victime d'un jury partial et réactionnaire, qu'un deuxième second Prix de Rome. Réjouissons-nous de disposer aujourd'hui d'enregistrements de qualité de toutes ces œuvres alors qu'en 1970, pratiquement aucun disque de Lekeu ne figurait sur le marché.

Différentes manifestations à l'occasion du centième anniversaire de la mort de Lekeu ont permis de mieux le faire connaître. A cette occasion, de nombreuses œuvres connues et moins connues ont exécuté et enregistré sur disque compact. Les "jeunesse communales" apposèrent une plaque commémorative sur la maison natale, rue Guillaume Lekeu, à Heusy.

C'est au cimetière de ce village qu'il repose, a quelques pas de Louis Kefer, son maître et ami.         
                     




                




Le monument se trouve au carrefour des rues Xhavée et de la Concorde. Il est dédié à Guillaume Lekeu, un illustre musicien.

La statue est l’œuvre du sculpteur Wansart. Elle représente un personnage enlaçant une lyre qui dégage une impression de nostalgie. Elle a probablement été élevée dans les années trente, après l'aménagement, en 1925, du petit square qui l'entoure.























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