samedi 16 avril 2016

Tableau d'histoire



Il y a 100000 ans
L'occupation du site de notre ville est très ancienne. Les néandertaliens, qui habitèrent notre région il y a quelque cent mille ans, vécurent vraisemblablement dans la vallée de la Vesdre, comme le prouvent les armes, les outils en silex taillé et les fragments d'os retrouvés dans les grottes du font de Forêt, de Goffontaine et de la Chantoire. A voir au musée d'archéologie !
De 8000 à 7000 avant JC, de nombreuses peuplades venant de l'est et appelées celtiques, germaniques ou gauloises, envahirent nos contrées.

Avant l'arrivée des Romains, la région verviétoise faisait partie du territoire éburon qui s'étendait entre le Rhin et la Dyle. L'établissement des Romains sur le site verviétois se remarque au nom donné à la ville.

Deux théories s'opposent à ce sujet :
  • le terme « Verviers » proviendrait de « Virovirius », nom d'un personnage qui aurait vécu en Sommeleville où la tradit
  • gallo-romaine.
"Viroviacus", composé de "Virovius", nom d'un personnage et d'un suffixe celte "acus" qui traduit une idée d'appartenance, serait à 
l'origine du nom de la ville. 
Epoque romaine
Revenons à la période gallo-romaine et, avec elle, l'apparition du christianisme. Identifier les dieux gaulois aux divinités romaines fut plus aisé que de faire admettre les principes de cette nouvelle religion.

Parmi les découvertes isolées de l'époque romaine, il convient de souligner celles d'une médaille en argent de l'empereur Hadrien en Spintay, en face du pont des Récollet, d'une monnaie en or d'Antonin le Pieux en Pré Javais, au pied de Hombiet et d'un trésor monétaire à Petit Rechain. "Archéologie du bassin de la Vesdre"
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Fin du Ier au III siècle

Au cours du terrassement effectué en "Terre Hollande" en 1907, des ouvriers ont trouvé les vestiges d'un cimetière romain. Il contenait des poteries, ossements humains incinérés, des morceaux de charbon de bois. Éparpillées et semble-t-il dépourvues de coffrage, ces sépultures datent de la fin di I siècle à la première moitié du troisième siècle. "Archéologie du bassin de la Vesdre"
II° Siècle

En 1899, au lieu-dit "Trawa" près du "Tombeux des ouvriers ont découvert 4 tombes à incinération. Ces sépultures en pleine terre ont livré des fragments d'os complètement calcinés, trois monnaies en bronze, une épingle en cuivre doré, quatre objets en bronze, deux en verre, une statuette et 26 poteries. Ce mobilier a permis de dater le cimetière du deuxième siècle. "Archéologie du bassin de la Vesdre"
II° Siècle

Un tumulus de 3 à 4 mètres de haut, situé à Heusy au lieu-dit "Thiervaux", a été nivelé en 1862. Les travaux devaient révéler la présence d'une sorte de dôme en pierre d'où on retira les débris d'une vingtaine de vases et de la céramique sigillée, sous la voûte effondrée. Cette sépulture, où la présence d'ossements n'a pas été notée date, du II siècle. "Archéologie du bassin de la Vesdre"
Vème siècle

A la fin du 5ème siècle, les troupes romaines abandonnent nos provinces. Saliens et Ripuaires s'approprient les domaines devenus libres.
Les Saliens sont les membres d'un des peuples germaniques qui constituent la ligue des Francs. Ce peuple vivait à l'origine sur la rive droite du Rhin.
La tribu des Francs ripuaires s'étant joints, sous Clovis, à celle des Francs saliens
De nos jours, on reconnaît au nom qu'elles portent les localités où domina tel élément celtique, belgo-romain ou franc. Pour ce dernier cas, nous pouvons citer : Stembert, Rechain, Dolhain.
VIIème siècle

Ce sont les moines de l'abbaye de Stavelot qui y fondent une paroisse à la fin du 7e siècle.
L'abbaye est fondée en 651 par saint Remacle. En 685 est construite la première église abbatiale par l'abbé Goduin, dédiée aux saints Martin, Pierre et Paul. Les reliques de saint Remacle y sont conservées.


Dès le viie siècle, les donations royales avaient doté Stavelot d'un domaine que les immunités mérovingiennes et carolingiennes soustrayaient à l'action directe des fonctionnaires immunités mérovingiennes et carolingiennes soustrayaient à l'action directe des fonctionnaires




Xème siècle

Verviers fait partie des cinq bancs du marquisat de Franchimont et passe à la Principauté de Liège au début du 11e siècle. Lorsque le marquis Réginard part pour la Palestine en 1012, il laisse ses biens à l'évêque de Liège, Baldéric II, qui prend possession du marquisat en 1014. Cette possession de Liège est confirmée par un diplôme de l'empereur Frédéric Barberousse et une bulle pontificale du pape Adrien IV en 1155.
"1413 est la date du plus ancien document de la Cour scabinale qui prouve l'existence de 4 fouleries (activité textile) à Verviers." De nouvelles fouleries sont reconstruites après les destructions infligées par les Bourguignons de Charles le Téméraire en 1468. (six cents Franchimontois)



Avant 1468
Verviers n'était qu'une modeste bourgade rurale : les habitations étaient faites de bois, de torchis et étaient recouvertes de chaume. La majorité des habitants se partageaient entre l'élevage et l'agriculture.

C'est sur la butte de Sommeleville que prit naissance le village. On pouvait y trouver l'église entourée du cimetière. La maison commune, située au couchant de l'église, servait de marché couvert. Au pied de la butte se situaient, au nord, le canal qui actionnait le moulin ; à l'est, le ruisseau de Sècheval, le long duquel s'élevait un manoir dénommé dans les documents « Manoir de Vervier ». Dès 1340, on pouvait trouver, le long du canal, un hôpital pour « voyageurs et pauvres passants ». Il tomba en ruine dans la deuxième partie du 16 ème
siècle.

XVIème siècle

la ville tire profit des guerres de religion qui frappent les Pays-Bas voisins et l'industrie drapière se développe considérablement avec le commerce vers l'étranger. 
Verviers demeure un petit bourg dont l'extension reste modeste malgré le développement de son industrie textile. 
 A la même époque, on préférera remplacer les maisons en bois par des habitations en pierre. C'est ainsi que Verviers acquit peu à peu l'aspect d'une agglomération assez importante pour amener le Prince-Évêque à donner l'ordre d'édifier une enceinte et assez riche pour réclamer et obtenir le titre de « Bonne Ville », en 1651.
XVIIème siècle
Ce n'est qu'au 17 ème siècle qu'apparurent les fouleries. Devant l'essor de la draperie, l'industrie métallurgique, bien que plus ancienne, disparut.
1651


Verviers ne reçoit le titre de Bonne Ville que très tardivement. Il lui faut, en effet, attendre 1651 et un développement suffisamment important pour que le prince-évêque lui en octroie le titre.
1651

Ermitage à Mangombroux "au début du XVII siècle alors que la Réforme faisait des ravages dans notre région, le clergé fit appel aux Récollets qui s'installèrent chez nous grâce aux lettres signées par le Prince-Evêque le 18 octobre 1627. Trois reçurent la permission de s'installer comme ermites dans le fond de Rouheid. Une simple cabane couverte d'un toit de chaume fut construite. La légende dit :"Ils portaient la bure franciscaine, cultivaient un lopin de terre avec des plantes médicinales comme le bouillon blanc, la centaurée, la camomille,... Connaissant les vertus curatives, ils s'en servaient pour guérir ceux qui leur demandaient. Leur réputation de sainteté et de bienveillance dépassait Mangombroux. On venait de Theux, Jalhay, Solwaster, Oneux,... pour les consulter et apporter le nécessaire à leur subsistance. Jamais personne ne pouvait pénétrer dans la cabane. C'est par la fenêtre ouverte qu'ils communiquaient. La fenêtre était bouchée le soir par de vieux chiffons. Leur enseignement donné en langue wallonne était apprécié par les adultes et les enfants. Ils ne pouvaient mendier qu'en cas d'extrême nécessité et vivre d'un travail honnête. En 1688, la peste frappa durement la région verviétoise et n'épargna pas les ermites de Rouheid. En l'espace de huit jours, deux des trois Pères Récollets furent atteints et moururent. Ils furent enterrés près de leur cabane. A la mort du troisième, la cabane légèrement construite et sans propriétaire, tomba en ruine. La Thébaïde fut complètement oubliée." Claude Yvens "Mangombroux"
1692

Le dimanche 18 septembre, Verviers connaît le plus important tremblement de terre que notre pays ait connu estime-t-on, sans disposer d'études scientifiques précise sur le sujet. Ce séisme est à la base du miracle de la Vierge Noire de l'église des Récollets, dont plusieurs témoins ont constaté qu'elle avait changé d'attitude après le séisme. Le tremblement de terre a été meurtrier."





1735

 Leloup vue de Verviers en 1735

.
1791
Le 23 janvier, c'est la dernière session du Congrès franchimontois de Polleur. Les troupes autrichiennes du comte Hatzfeld occupent Verviers.
1794

Le 2 janvier, exécution, à Verviers, du chirurgien Grégoire Joseph Chapuis (1761-1794), officier municipal, coupable d'avoir célébré le mariage civil. Philosophe, fondateur d'écoles pour ouvriers, magistrat, promoteur du mariage civil, chirugien-accoucheur (le premier à Verviers à effectuer une césarienne), défenseur acharné des idées de progrès, de réformes politiques et sociales apportées par la Révolution française, Chapuis est condamné "pour l'exemple" par le prince-évêque de Méan. Sa décapitation est ressentie comme très injuste pour toute la population Verviétoises
1794
En novembre, tous les territoires conquis par les Français font l'objet d'une organisation commune. Verviers compte alors 13.897 habitants
Les anciens Pays-Bas autrichiens et l'ancienne principauté de Liège sont divisés en huit arrondissements.
Le pays de Liège est ainsi démembré : le marquisat de Franchimont, uni à l'administration d'Aix-la-Chapelle, ... En décembre, fin de l'administration provisoire (1793-1794). Constitution de l'administration générale de l'arrondissement de Liège. Les régions en deçà de la Meuse dépendent de l'administration de Bruxelles; les régions entre la Meuse et le Rhin dépendent d'Aix-la-Chapelle.
1795
Verviers appartient à la France, dép. de l'Ourthe. Le 1er octobre, après un débat de deux jours, la Convention entérine la réunion du pays de Liège, des Pays-Bas autrichiens et de la principauté de Stavelot-Malmedy à la France, reconnaît à leurs habitants les droits des citoyens français, divise leur territoire en départements et supprime la ligne des douanes qui les séparait de la République.
1799
L’école républicaine. La loi votée par la convention en 1796 confisquait tous les biens des institutions religieuses au profit de la République et supprimait les ordres. La loi donnait 20 jours au religieux pour quitter l’habit, abandonner les couvents et monastères. Dans un premier temps étaient exemptés les religieux qui s’occupaient de l’éducation publique. Les textes instaurant l’école laïque étaient prêts mais sur le terrain, la république n’était pas encore capable de retirer l’éducation des enfants du clergé romain. Chaque canton devait posséder une école primaire au moins. Les instituteurs étaient choisis par l’administration municipale du canton et devaient avoir passé un examen de capacité et de civisme devant un jury institué par l’administration du département. Dans les cantons ruraux, plus d’un instituteur nommé par les autorités se trouve sans élève, les parents aiment mieux garder leurs enfants à la maison plutôt que de les confier aux mains d’un enseignant « impie ». Exemple Verviers, ville industrielle dont les autorités font preuve d’une francophilie exacerbée, ouvre 2 écoles, 37 élèves, pour une population de plus de 10 000 habitants "Deux siècles d'enseignement en Belgique" René Wilkin 1993
1806
Verviers compte 9.821 habitants
1810
A partir de 1810, les familles ouvrières vont s'entasser dans des logis exigus. A cette époque, on comptait 12 personnes par maison en moyenne. C'était souvent 2 familles qui cohabitaient tant bien que mal et qui se partageaient les pièces par un simple trait de craie ! Ce taux d'occupation est le plus élevé de la province de Liège et il est dû au rapide essor de l'industrie lainière qui fournissait du travail mais peu de logements. On imagine sans peine la promiscuité et l'hygiène déplorable résultant de cet entassement.
1815
Verviers fait désormais partie des Pays-Bas, prov. de Liège (1815)
1816-1823 L'industrie lainière verviétoise bénéficie d'une mécanisation précoce ; les premières machines à vapeur sont installées entre 1816 et 1823. C'est à Verviers que John Cockerill installe les premières machines à filer du continent. De plus, l'eau de la Vesdre convient tout particulièrement pour le lavage et le dégraissage de la laine. Dans ce début de 19e siècle, Verviers participe pleinement à la révolution industrielle et sa population est en forte augmentation, elle a doublé sous le régime hollandais. L'industrie et le pouvoir politique sont essentiellement aux mains de deux familles : Bioley et Simonis.
1827
La chapelle Saint-Anne rue de Limbourg est érigée en la mémoire de sa donatrice, Marie-Anne Simonis, veuve de Jean-François de Biolley. L'architecte fut Auguste-Marie Viroux. La chapelle est de style Empire et présente en façade un fronton triangulaire supporté par un péristyle constitué de quatre colonne toscanes surmontées de petits chapiteaux. Elle fut reconvertie au culte orthodoxe depuis le début des années 1970. Aujourd'hui, c'est une paroisse grecque à part entière, dédiée à la Dormition de la Mère de Dieu. Il s'agit d'un culte mensuel regroupant environ 200 personnes. Le Jour 8/1/2007
1830
Verviers devient Belge
1837
Route Verviers - Francorchamps Jalhay ne pouvait rester isolé de Verviers. En 1835, le bourgmestre fit parvenir une requête au Commissaire de District de Verviers afin de construire une route reliant Verviers à Jalhay. Un prolongement était envisagé vers la Baraque Michel. Cependant, et dans le même temps, les habitants de Sart et de Francorchamps faisaient passer une pétition en faveur d'une route Verviers - Francorchamps passant par Sart et le Jonkeu. Malheureusement, l'argent était insuffisant pour mener ces deux projets de front. Les arguments des jalhaytois, "la nouvelle route, reliée au réseau prussien, qui attirerait de nombreuses marchandises vers la station de Verviers. Elle permettrait en outre de sauver de nombreux voyageurs en difficulté dans les Fagnes et d'amener des engrais vers de nombreuses terres incultes,..." Le 14 juillet 1837, le Conseil Provincial décida de construire la route... Francorchamps - Verviers. Ce n'est qu'en 1840 que l'Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées présentait le projet définitif de cette route passant par Mangombroux. L'insistance des jalhaytois fut récompensée en 1841 par l'acceptation du devis. En 1844 un arrêté Royal rendit le projet officiel. D'après l'excellent livre de Claude Yvens "Mangombroux chez Nostalgia"
1843
Description de la ville : Au nord de la Vesdre, on ne trouve guère que la populeuse de la rue de Hodimont, la place Saucy et quelques misérables ruelles. Cinq ponts enjambent la Vesdre : le pont Léopold, le pont du Chêne, le pont des Récollets, le pont d'Andrimont et le pont de bois des Dardanelles. A l'est, la fabrique Simonis, rue de Limbourg ; au sud, Crapaurue, la place Verte, les rues Xhavée et Vieillle Xhavée formaient la limite de la surface bâtie. Outre les places des Récollets, Verte et du Marché, le Spintay et Crapaurue étaient les rues les plus commerçantes. Tout au sud de la Ville se trouvait le sympathique quartier de la « Porte de Heusy ».
1840
Dans les années 1840, Verviers comptait 25.000 habitants et possédait 10 pompes publiques, souvent polluées par les eaux du canal.
1843
les conditions d'insalubrité étaient catastrophiques. Des égouts inexistants, seul "le canal des usines", sorte d'égout à ciel ouvert, passait par la ville. Celui-ci conduisait les eaux usées, les immondices et les déjections naturelles mais aussi, par conséquent, les maladies et la polution
Les ouvriers des usines textiles travaillaient 12h/jour, 6 jours sur 7 et les enfants étaient les premières victimes des maladies (le travail de la laine est rude et malsain) mais aussi, victimes d'abus sexuels. L'illettrisme régnait en maître, l'alcoolisme était un fléau (1 café pour 7 maisons) et les ouvriers n'avaient aucun droit syndical.
1843-45
Toutes les rues du centre étaient pavées, mais ne possédaient pas encore de trottoirs. C'est entre 1843 et 1845 que les rigoles furent remplacées par des canaux souterrains.
1844
c'est, étrangement, l'arrivée des Jésuites à Verviers qui va donner l'impulsion à la création d'un mouvement radical ouvrier, principalement dirigé contre deux grands patrons textiles : Biolley et Simonis. Ce mouvement est mené par un ouvrier : Pierre Fluche. C'est donc le point de départ du syndicalisme verviétois qui verra sa création en 1869. Il faudra attendre 1871 pour voir la première victoire (pacifique) des syndicats qui obtiennent la journée de travail de 10 heures.
Après 1850
Dans la seconde moitié du siècle, le mouvement ouvrier prend de plus en plus d'ampleur étant donné que les classes ouvrières vivent à Verviers dans des conditions extrêmement lamentables. L'augmentation du nombre de logements n'ayant pas suivi celle de la population, les ouvriers vivent dans la promiscuité et dans l'insalubrité. Verviers est qualifiée en 1870 de Boulevard de l'Internationale.
1846
Verviers compte alors 23.363 habitants
1854
Une délibération du Conseil communal détermine le nombre d'agents de police. Ils seront 14 au total dont 1 commissaire et ses deux adjoints, un garde-champêtre et dix agents. La ville se divise alors en sept quartiers. surveillés par un agent qui occupe un logement de fonction. Le recrutement exclut d'office les gringalets
1874
Verviers qui compte 38 481 habitants recense sept fritures et 13 marchands de pommes de terre en gros. En 1884, le guide Nautet qui fait autorité pour son recueil de bonnes adresses, recense 19 fritures et sept grossistes. Enfin en 1891, l'annuaire de Commerce et d'industrie de Verviers évoque 49 fritures et 8 marchands de pommes de terre.
1877
La firme Houget construit la première routière à vapeur qui est l'ancêtre du tram Le Jour 28/5/2005
1878 Une fontaine rappelle que, grâce au bourgmestre Ortmans, la ville fut la première de Belgique à bénéficier de l'eau courante en 1878. Ortmans fut aussi l'un des promoteurs du Barrage de la Gileppe.
1883
Création de la Société des Tramways Verviétois pour une durée de 50 ans
1884
Le premier tram à traction chevaline sort du dépôt le 1er juillet sur la ligne Renoupré-Ensival. Le 31 décembre, 925 000 voyageurs ont été transportés. Deux dépôts sont construits à Renoupré et à Dison avec 74 et 32 chevaux. Le matériel roulant se compose de 26 voitures fermées, 10 voitures couvertes. Fin 1885, les 180 chevaux ont parcouru ensemble 8970 km.
1894
 Le premier journal "Jour" paraît le 24 mars 1894. A l'époque, la concurrence est rude mais l'abondance de titres politiquement orientés rend possible l'existence d'un quotidien d'information neutre et impartiale. Pour rivaliser avec les deux autres quotidiens locaux Le Nouvelliste (catholique conservateur) et L'Union Libérale, Le Jour insiste sur l'objectivité, l'impartialité et la neutralité de son information. 7,50 francs l'abonnement annuel pour 12 francs à l'Union Libérale et 14 francs pour le Nouvelliste.
1888
 Lors de l'ouverture d'une carrière située rue de Didon à Petit-Rechain, les ouvriers rencontrèrent cinquante et une monnaies romaines, à faible profondeur dans la terre végétale. Toutes en argent ou en billon et relativement bien conservées, elles présentent une forte prédominance des époques de Valérien et Gallien, ce qui prouverait qu'il s'agit d'un trésor de circulation. "Archéologie du bassin de la Vesdre"


1895
La première voiture à 4 roues est fabriquée par Dasse. Elle fut construite avec du matériel de récupération. Cette voiture ne passa pas inaperçue lors de sa première sortie. Les badauds l'ont appelée "li machine à bouwer". Il faut dire que les machines à lessiver de cette époque possédaient un manche semblable au guidon de la voiture Le Jour 28/5/2002
Vers 1900
Hôtel de ville, Aquarelle Michel Demarets "Vieux Verviers 1900" Editions Irezumi





1900
Le cheval disparaît. Tous les trams s'alimentent à l'électricité. On construit une centrale de production de force motrice et de transformation au dépôt de Renoupré. Il faut procéder au renouvellement des rails pour les adapter aux véhicules destinés à la traction électrique. Un véhicule pèse 8 tonnes à vide pour 16 places assises et 10 debout. Un rail pèse 47 kg au mètre.
La première ligne électrique  à être inaugurée officiellement fut celle de Heusy qui fut mise en service le dimanche 1er avril 1900. Les deux autres lignes furent mises progressivement en service au fur et à mesure de la disponibilité des conducteurs. Les 3 premières lignes électriques étaient : St Remacle - Heusy / Renoupré - Ensival / Gare de l'ouest - Dison
St Remacle - Heusy : place St Remacle - rue des Raines - rue du Collège, place Verte - rue des Martyrs - rue des Ecoles - rue du Centre -
rue de France - place Vieutemps - avenue de Spa - avenue du Chêne - terminus en face de l'ancien café Rouvroy

1902
On compte en cette année, 31 propriétaires d'automobiles à Verviers. Le Jour 28/5/2005 ***
20 siècle. Au 20e siècle, l'industrie lainière continue à s'intensifier avec la fabrication de machines à tisser et de cuirs industriels. C'est l'époque où Verviers dispute à Bradford le titre de capitale mondiale de l'industrie lainière.
1904
Début de l'extension des trams. Après Ensival et Dison, le tram arrive à Rechain. C'est durant cette année que débute la construction de la Grand Poste.
1906
En 1902, le nombre d'ouvriers syndiqués est de 2.000 sur 20.000 et en 1906, il est de 16.275, c'est-à-dire 82%. A ce moment, les grèves se multiplient et le conflit de 1906, qui va durer 6 semaines, très dures pour les ouvriers et leur famille (pas de travail donc pas de salaire), va aboutir, grâce au soutien extraordinaire de la population (partage et entraide), à la signature d'une convention collective entre patrons et ouvriers. Les premiers obtiendront le respect de l'autorité dans les ateliers et la promesse d'être consultés avant le déclenchement d'une grève. Quant aux seconds, les ouvriers, ils obtiendront la reconnaissance officielle des syndicats, la fin des répressions, la conciliation générale "patron/ouvrier" et l'unité salariale dans les industries d'un même secteur.
1910
Verviers compte alors 46.948 habitants
1919
Le vélodrome de l'Horloge à Mangombroux. Les frères Huby, dont Henri tenancier du café le "Dôme" place Verte, possédaient un terrain avenue de Heusy. Ils décidèrent d'y construire un vélodrome. Avec l'aide de leur cheval, ils nivelèrent le terrain, relevèrent deux virages et préparèrent la piste. Le ruisseau de Mangombroux, canalisé à cet endroit, passait sous la piste. La longueur de celle-ci était de 250 mètres. L'inauguration eut lieu le 22 juin 1919 devant 4000 spectateurs. Le cyclisme était déjà extrêmement populaire à l'époque. Les cachets des coureurs professionnels se montaient à 250 - 300 francs. 1920 avait vu les Belges truster les 7 premières places du Tour de France. Une tournée d'honneur fut organisée pour eux à Verviers le 8 août 1920. Près de 3000 personnes étaient venus assister à une course individuelle de 50 km. Le local Jean Rosius, remporta la course. Source : Claude Yvens "Mangombroux"
1921
Un certain nombre deVerviétoise ignorent en effet que la Première caisse d'allocations familiales a été créée à VERVIERS le 25 mars 1921 à l'initiative d'employeurs verviétois. La caisse d'allocations familiales se trouve rue des Alliés, 26
1924
Verviers est le berceau du mouvement de la "protection animale" en Belgique puisque le fondateur de notre société, le verviétois Jules Rühl (1864-1936) ouvrit en 1899 un petit dispensaire pour soigner les chiens et les chats dans une des caves du musée de la rue Renier à Verviers. Il quittera cet endroit en 1904 pour la rue Biolley, non loin de là.
Le 5 mars 1924, il dépose officiellement les statuts de  "La Société contre la Cruauté envers les Animaux " et s'organise en une A.S.B.L. qui est à la base de l'actuelle " Société Verviétoise pour la protection des Animaux ". C'est cette même année qu'il ouvre également le dispensaire de la rue Veeweyde à Anderlecht — Bruxelles. Le 20 avril 1929, il achète le terrain de la rue des tailles et y fait construire le premier vrai refuge bien connu de tous les Verviétois.
1924
La piscine Louis Ortmans à Mangombroux
Verviers-Natation fut fondée en 1896. Le matricule 13 lui était, dès lors, attribué. Le premier bassin couvert était situé rue de Dison. Malheureusement, ses dimensions trop réduites pour la pratique du water-polo obligèrent le club à déménager à Spa. Lorsque celui-ci accéda à la division III en 1928, il fallut trouver une solution pour revenir à Verviers. La commune possédait une étendue de terrain au 194 de l'avenue de Heusy ainsi qu'un ancien réservoir profond de 4 mètres. Elle décida d'y installer une piscine. On ramena la profondeur du réservoir de 4 à 3 mètres. Les dimensions furent fixées à 33 mètres de longueur pour 11,90 de largeur, réalisation modèle à l'époque, elle fut baptisée piscine Louis Ortmans en 1929 du nom du président de Verviers-Natation depuis 1927. Le prix d'entrée aux matches de water-polo était de deux francs à l'époque. Source : Claude Yvens "Mangombroux"
1944
Liège est libérée le 8 septembre. Les premiers éléments blindés de la 3ème Division arrivent à Lambermont à minuit. Ils libéreront Petit-Rechain du joug nazi dans la matinée du 9 septembre et Verviers sur le coup de 13 heures. C'est vers 13h20 que les hommes de la 3ème division Armée, appartenant au 7ème corps dirigé par le Major-Général Joseph Lawton Collins, entrent dans la ville. des Verviétois étonnés et craintifs viennent à leur rencontre puis très vite extrêmement enthousiaste. A 13h30, une véritable marée humaine se forme Pont du Chêne empêchant quasiment les Boys d'avancer. La ville avait été occupée durant 52 mois. Les premiers Américains sont entrés dans Verviers par le Thier de Hodimont. Lors des cérémonies du 60ième anniversaires de la Libération, le rond-point de la Grappe a été rebaptisé "Rond-point du 9 septembre 1944 -Libération de Verviers" Sources Le Jour-Le Courrier 10/9/2004
1961
 Verviers compte alors 35.353 habitants
1969
Le 31 décembre c'est le dernier voyage d'un tramway. Il quitte le dépôt de Renoupré pour un ultime voyage vers Heusy.
1976
La loi Michel des « fusions des communes » : Ensival, Heusy, Lambermont, Petit-Rechain, Stembert et une partie de Theux (Polleur) fusionnent avec Verviers pour former le « Grand-Verviers ». Verviers compte alors 30.895 habitants avant la fusion et 56.861 suite à la fusion des communes.
1986
Le 27 mai 1986, Le journal Le Jour tombe en faillite et le 9 septembre paraît Le "Jour-Le Courrier" pluraliste au sein du groupe chrétien "Vers l'Avenir".
1992
Le 13 avril 1992 un séisme qui s'est développé à 17 km sous terre et dont l'épicentre était situé à Roermond aux Pays-Bas, à 60 km de Verviers, présentait dans notre ville une magnitude de 5,4 sur l'échelle de Richter.
2003

La rue la plus chargée en véhicules à Verviers est la rue de franchimont longeant Séroule avec 21700 unités véhicules (un camion vaut deux voitures et une moto 1/2) dans les deux sens en 24 heures. Suivent l'avenue Reine Astrid (21600 véhicules) et la rue des Carrières (21 000). Notons encore la rue du Palais (16 000), rue de la Concorde (9400), Xhavée (9300) rue du Gymnase (9000).
2003
6 juin 2003, naissance de Best of Verviers
2005
Le 20 janvier 2005 le journal "Le Jour-Le Courrier" prend le titre de "Le Jour Verviers"
Le 9 décembre l'Ardennes Outlet Center ouvre ses portes avec 12 magasins d'usines. Il espère attirer attirer 1.2 millions de visiteurs en 2006
2006
La ville de Verviers compte aujourd’hui plus de 36 mille électeurs ; « le soir » du 17 août a publié les chiffres des électeurs européens et non-européens qui ont pris la peine de s’inscrire pour le scrutin du 8 octobre. Sur les 2038 citoyens européens résidant à Verviers, 414 se sont inscrits aux élections (20%) et sur les 1193 non-européens domiciliés en bord de Vesdre, 189 sont repris sur la liste des électeurs (15%). Sur le plan national, seulement 128 mille électeurs européens ou non-européens viennent se rajouter aux 7,5 millions d’électeurs belges.

2007
La population russophone en 2007 à Verviers : Officiellement 85 ressortissants d'origine de la Fédération de Russie, 4 Géorgiens, 15 Kazakh, 7 Bulgares (tous orthodoxes) 17 Ousbeks (musulmans). Mais aussi 362 réfugiés qui se revendiquent d'origine russe, 7 de l'URSS, 1 Bielorusse.

Quelles langues ont été usitées par la population de Verviers depuis la naissance de la cité (non  les langues écrites, lues dans les livres, les journaux ou pratiquée dans les actes administratifs mais celle réellement d'usage dans la vie courante ?)

La langue celte (ou gauloise, assez unifiée) a été présente dans la région pendant 1500 ans. Ensuite, à partir de la
colonisation romaine, la langue a évolué : d’abord en un mélange aux proportions incertaines entre le celte et le latin populaire, ensuite en un ‘dialecte’ roman local sous les Mérovingiens(qui n’a guère laissé de traces), puis, du milieu du VIIIème siècle jusqu’aux années 1980 (?), vers le wallon, avec une connaissance passive du français depuis 1250 tendant vers un bilinguisme de plus en plus soutenu, enfin vers le français (avec ses belgicismes) depuis 30 ans. 
On constate qu’actuellement, le wallon recule à mesure de la disparition de la population la plus âgée et devient une langue morte, bientôt considérée comme patrimoine culturel. Le nombre de locuteurs en wallon a brusquement décliné entre 1930 et 1960, après des siècles de stabilité. La création de la Région wallonne, organe de l’Etat belge, n’a nullement enrayé la chute.
Verviers aurait pu devenir néerlandophone ou germanophone. Nulle prédestination en la matière : la langue est bien le produit de l’interaction entre les hommes.
Verviers est aujourd’hui proche de la frontière linguistique qui sépare le français de l’allemand. Dans le passé, elle en était plus proche encore.
Voyez l’étymologie de Stembert - stein berg, montagne de pierre, celle de Grand et Petit-Rechain - habitation (germanique, -haima) du riche, du puissant (germanique, rikja-). Plus à l’est, celle de Bilstain dont le nom signifie roche (-staina) en saillie (bili-). Ces noms ont été formés à la suite de la colonisation franque qui a poussé jusqu’au voisinage immédiat de Verviers sans vraiment s’y établir, indique Henri Pirenne. 
Lorsque Jules César arrive près de Liège (-54), il y combat les Eburons (celto-germaniques), qui possèdent une forteresse à Atuatuca : peut-être s’agit-il de l’actuelle Tongres, située sur l’arrête séparant les bassins hydrographiques mosan et scaldien.
En peu de temps, Rome conquiert les Belges. Pendant trois siècles d’occupation romaine, les campagnes de la province sont au contact avec les légions et les colons qui sont venus vivre dans la région. La centralisation politique s’opère à partir de Tongres (qui sera finalement la seule grande ville romaine de l’actuelle Belgique).
Pour vivre, il faut savoir communiquer avec les occupants qui développent le commerce et l’industrie. Les colons romains parlent le latin vulgaire. Ce latin parlé, dépourvu du squelette de l’écriture, se différencie localement au contact avec le celtisme rémanent.
Par ailleurs, les Romains intègrent des dieux gaulois au Panthéon (telle la déesse Arduinna-la-Noire, chevauchant les sangliers, assimilée à Diane et source des célèbres Vierges noires).

La rurale et paisible Verviers a-t-elle échappé à la romanisation ? Certains auteurs estiment que les Romains n’ont été présents qu’à Tongres et dans quelques lieux, sans se répandre dans les campagnes. Pourtant, les traces archéologiques à Verviers ne peuvent qu’impressionner :une médaille en argent de l'empereur Hadrien trouvée en face du pont des Récollets ; une monnaie en or d'Antonin le Pieux au pied de la Montagne de Hombiet ; un trésor monétaire à Petit Rechain (50 pièces en argent, époques de Valérien et Gallien, Chaussée de la Seigneurie) ; des vestiges d’un cimetière romain en Terre Hollande ; plusieurs tombes romaines contenant des vases perdus par la suite, à l’exception de quatre acquis par J.S. Renier, actuellement au musée communal de Verviers ; quatre tombes romaines à Stembert (lieu-dit Trawa) qui fournit trois monnaies de bronze, une épingle en cuivre doré, quatre objets de bronze, deux en verre, une statuette, 26 poteries (beaucoup de ces découvertes furent abîmées durant ces fouilles d’une époque révolue) ; des vases romains trouvés à Heusy (Thiervaux, villa Laoureux) dans une rue. 







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