samedi 16 avril 2016

La Vesdre

     
                                                                                


Le nom Vesdre (Weser en Allemagne et 
dans la partie germanophone de la Belgique) provient du très vieux vocable Vizara ou Izara, formé de deux racines pré celtiques accolées. La première, viz-ou-iz, et la seconde -ara. Iz ou viz signifiant "vallée creuse", et ara voulant dire « cours d'eau », pour faire simple le mot Vizara ou Vesdre signifie donc "cours d'eau dans la vallée creuse". Affluent en rive droite de l'Ourthe, donc sous-affluent de la Meuse. 
                                                                                         


























                                                                                                                                                 


La vesdre à Verviers



 

Histoire: 



Au Moyen Âge, elle est appelée la Grande-Eau. Elle sépare le ban d’Olne de la seigneurie de la Haute-Fraipont ( relève de la cour féodale de Stavelot) et, face 
à Coucoumont de la Basse-Fraipont ( fait partie du Pays de Liège) . On tirait une ligne imaginaire au milieu du lit de la rivière et la moitié qui coulait le long du ban d’Olne lui appartenait. Sur la longueur du ban d'Olne, le seigneur a le droit de pêche et le cède à des pêcheurs affermés par le prévôt de Saint-Adalbert. Ils doivent payer un saumon annuel à chacun des fonctionnaires de la cour d'Olne : le mayeur, le foustî (garde-champêtre) et les sept échevins, chargés de la police des eaux. Une source de 1399 précise qu'on ne peut pêcher que le jour et on ne peut pas prendre de poisson caché par une main fermée. 



 Au XVIII° siècle 


                                                                                                                          

                                                                 Confluent Hoegne Vesdre à Pepinster

 La Vesdre est navigable 
de Chênée  à Goffontaine
Dix-sept digues sur ce parcours sont équipées d’un pertuis qui permet le passage de barques à fond plat. 



 Hydrologie


Après un parcours d'environ 60 km, la Vesdre rejoint l’Ourthe à Chênée (Liège), 2 600 m avant que celle-ci ne rejoigne la Meuse. Elle arrose entre autres Eupen, Limbourg, Verviers, Pepinster, Prayon et Chaudfontaine. 

L'eau de la Vesdre venant principalement des Hautes Fagnes est très pauvre en minéraux, donc idéale pour laver les laines. Ceci a favorisé l'implantation d'industries du textile au xviiie siècle dans la vallée. Celle-ci fit d'ailleurs l'objet de « guerres des eaux » (avec construction de divers détournements) entre la haute Vesdre et le bassin de la Gileppe avant la souveraineté complète de la Belgique sur la région à partir de 1920 .

 Affluents

De l'amont vers l'aval, les principaux affluents de la Vesdre sont :
· la Ghete ou Getzbach au lac d'Eupen · 

. la Helle à Eupen · la Gileppe à Limbourg ·

. le ru de Mangombroux à Verviers · 

la Hoëgne à Pepinster

· le Ry de La-Saute
 ruisseau qui marque la limite sud-est du ban d'Olne avec le ban de Soiron(Pepinster) 

· le Ry de Vaux à Nessonvaux ·

. le ry de Mosbeux à Trooz 

· la Magne à Prayon 

· le RY du Cheneau
 petit ruisseau qui est la limite primitive de la paroisse de Fléron au XIIe siècle, et                    probablement la limite du domaine des Pépinides — ancêtres de la dynastie carolingienne —      au VIIe siècle.
                                                 
            

 Débit :                      


Le débit moyen observé à Chênée (Liège) entre 1995 et 2004 est de 11,4 m3 par seconde. Durant la même période on a enregistré: 

 · Un maximum moyen de        14,7 m3 en 2002

 · Un minimum moyen de        6,3 m3 en 1996



Protection de la biodiversité 




.   La basse vallée de la Vesdre sur une superficie de 318 212 ha sur les communes de Chaudfontaine, Fléron, Olne et Trooz est proposée au classement en tant que site du réseau "Natura 2000" depuis 2002 par une décision du gouvernement wallon 

.   Dès le début du XVème siècle, avec l'apparition des premières installations où l'eau était utilisée comme force motrice, la Vesdre a joué un rôle important dans l'essor de l'industrie lainière en raison de la possibilité d'établissements de nombreuses chutes d'eau sur la rivière. La Vesdre a ainsi permis un étalement d'industries le long de son cours.

.   Installées au bord de la rivière ou de certains de ses affluents, les industries y prélevaient l'eau nécessaire à leurs activités et rejetaient les eaux résiduaires sans le moindre traitement directement dans ces cours d'eau. Quand l'activité industrielle eut acquis un certain développement, la situation devint intenable, la rivière faisant office d'égout à ciel ouvert entre Béthane et Liège. 


.   Cette situation attira l'attention des pouvoirs publics et en 1888, une commission pour l'étude de l'épuration des eaux de la Vesdre fut instituée. Les travaux de cette commission restèrent cependant sans suite.
                                                                                                                sans commentaire



.   En 1900, la Ville de Verviers se préoccupa également du problème et fit réaliser divers essais d'un procédé d'épuration basé sur les réactions des eaux acides des carbonisages des laines avec les eaux basiques des lavoirs de laine. Ces essais furent infructueux. En 1921, l'État créa une nouvelle commission qui conclut que la réalisation de l'épuration des eaux résiduaires par les industriels eux-mêmes ruinerait l'activité économique et préconisa la construction d'un nouveau barrage destiné à assurer une autoépuration par dilution de la pollution. En 1937, une nouvelle commission estima nécessaire la construction d'une station d'épuration d'eaux usées à Goffontaine. 

                                                              

.   Enfin, une quatrième et dernière commission fut créée en 1955. Celle-ci écarta définitivement la vieille idée de dilution de la pollution et prévit, préalablement à toute étude d'épuration, l'établissement d'un collecteur général d'eaux usées dans une berge de la rivière. Les travaux débuteront en 1961 et s'échelonneront, en divers lots, jusqu'en 1971 sous la maîtrise d'ouvrage de l'intercommunale Inter cours d'eau aujourd'hui disparue. 

En 1976,  la socièté "INTER COURS D'EAU" passa un contrat avec le bureau d'études Coppee-Courtoy de Liège pour l'établissement du projet et la direction des travaux de la station d'épuration de Wegnez mais les études s'enliseront rapidement suite à des désaccords entre les différents intervenants quant aux options techniques à adopter. En 1981, l'A.I.D.E. se voit confier l'épuration des eaux usées domestique de l'arrondissement de Verviers en raison de la cessation des activités " D'INTER COURS D'EAU"

        


 Compte tenu des délais relatifs à l'obtention des permis indispensables et plus particulièrement de l'obligation de se conformer à la procédure légale d'étude d'incidence sur l'environnement, les travaux de construction de la station d'épuration de Wegnez ont débuté en août 1998.


Le barrage de la Vesdre



   

Bâti à la jonction de la Vesdre et du Getzbach, il offre une réserve d'eau de       25.000.000 m³. 

.    Le barrage de la Vesdre à Eupen distribue quotidiennement 82.500 m³ d'eau traitée. Il alimente : les populations du pays de Herve et de l'agglomération liégeoise (Liège-ville exceptée), le domaine de l'université de Liège au Sart-Tilman, les zonages industriels du pays de Herve, Spa et les points hauts de l'agglomération verviétoise. Le barrage est haut de 66 mètres. C'est un barrage-poids, c'est-à-dire que sa seule masse suffit à équilibrer la poussée de l'eau retenue. L'alimentation du réservoir est assurée, principalement, par la Vesdre et son affluent, le Getzbach. Elle est complétée par un captage réalisé sur la Helle et acheminé vers le lac par un tunnel. Le turbinage de l'eau produit de l'électricité nécessaire à l'alimentation de la station de traitement du complexe. L'excédent est vendu au réseau public de distribution. Aménagements touristiques






























 










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