samedi 22 octobre 2022

Jacques Pierlot prêtre et assassin

 

Petit rappel : c'est dans le quartier du pont du moulin qu'a eu lieu ce crime odieux  et  qui associé   le nom de l'auteur et les escaliers (aujourd'hui disparus )  de la rue de la Tuilerie



1) endroit supposé de lamère des servantes du conseiller Delmotte
2 Cure et maison du Prince
3 escalierPierlot ( voir photo ci-dessous )
4 moulin banal
5 maison du conseiller Delmotte


                                          


Après ce petit rappel passons aux faits.

L'abbé Jacques Pierlot





Prêtre & Marguillier de la Paroisse de Verviers, Ville de la Principauté de Liège ; avec tous les détails de son crime , de sa dégradation, & de son supplice. 

Tiré du livre  paru chez LE MA RI É , Libraire de SON ALTESSE ,
                                      Liège                 

DETAIL DES ASSASSINATS

COMMIS par JACQUES PIERLOT.

Quelques crimes toujours précèdent les grands crimes. Quiconque a pu franchir les bornes légitimes peut violer enfin les droits les plus sacrés, Ainsi que la vertu le crime a ses degrés.

        racine. Phedre

      Malgré cette maxime, on a vu quelquefois paraître des hommes, qui après avoir montré pendant longtemps les dehors de la vertu et des sentiments, ont étonné ensuite tout-à-coup par l’excès de leur scélératesse. 

     Déjà sans doute le cœur de ces hommes hypocrites était fouillé de vices, quoique leurs mains fussent encore innocentes; déjà leur âme avait passé par tous les degrés de la méchanceté; c’était par un raffinement de corruption qu’ils affectaient de se couvrir du masque de la probité, et ils ne différaient l’exécution de leurs atrocités, qu’afin d’en ourdir la trame avec plus de précautions, d’en assurer mieux les coups, et d’en rendre les effets plus terribles.

Tel vient de se montrer à Verviers, un homme que son état seul devait mettre à l’abri de tout soupçon de tant d’horreurs. Ce scélérat a fait son coup d’essais par quatre assassinats, dans une maison dont il avait gagné la confiance, où il était même reçu comme ami.


Voici le fait.

 

           


Le 16 décembre 1785, le nommé Jacques Pierlot, prêtre et marguillier de la paroisse de Verviers, vint, vers les 4 heures du matin, frapper à la porte de M. le Conseiller Delmotte ; éveillées les servantes  consentirent facilement de suivre le marguillier, puisqu’elles croyaient que c’était pour aller recueillir les derniers soupirs de leur mère qu’il leur disait expirante.

           Il dit à l’une d’elles : Attendez-moi ici, gardez là maison, j’irai avec votre sœur; et si votre mère va plus mal, je reviendrai vous prendre.

     


    
Le scélérat, conduit la première par le cimetière, l’assomme à la descente de l’escalier avec une enclume d’horloger, profession dont il s’occupait par délassement.  

          De là, il retourne à la maison ou l’autre sœur l’attendait avec impatience, et lui dit  « Venez vite, votre mère vous demande ». Elle le suit; il la conduit par le pont du moulin, et l’assomme sous les fenêtres de la cure, de la même façon que la première.

cure voir 2 sur le plan

         Il avait demandé à celle-ci si elle avait prévenu quelqu’un de son absence ; sur sa réponse, qu'elle en avait averti Monsieur le conseiller, il vit bien que pour être libre dans la maison, il devait s’en défaire.

        Le monstre retourne sur ses pas, les faibles cris de la première fille, la seule qui eût pu dire : Jésus, Maria, que vous ai-je fait, monsieur? Ne lui ayant point ôté l’espoir de consommer son horrible projet.

Arrivé au domicile du sieur Delmotte ; il y entra sans peines, celle qu’il venait de détruire n’en ayant pas fermé la porte.

Il monte droit à sa chambre, là il renouvelle l’usage de sa terrible enclume, en porte plusieurs coups sur la tête du vieillard infirme, le laisse pour mort, et va frapper à une autre chambre pour y exécuter le quatrième assassinat qu’il conçut d’abord suite a un petit bruit qu’il y - entendit. 


      Cette chambre était celle d’un prêtre nommé Sougnez, qui depuis plusieurs années restait chez le riche conseiller et  lui servait de compagnie. Ouvrez votre porte, lui dit Pierlot après y avoir frappé, le conseiller vous demande. 

Le prêtre ouvre, et veut voler en chemise au secours de son ami qu’il croyait malade. Mettez au moins, votre culotte, reprend Pierlot. Tandis qu’il s’y dispose, le scélérat lui décharge sur la tête un coup d’enclume qui le terrasse; le Prêtre se relève, il reçoit un second coup qui le renverse encore : en se relevant, il dit à Pierlot : Que fais-tu donc, deviens-tu fou ? L’assassin lui répond par ces mots qui lui étaient familiers : Laisse-moi faire, ce n’est rien, et lui reporte un troisième coup qui, heureusement mal appliqué, laisse au prêtre l’idée de concevoir son danger, et de rassembler ses forces.

 C’est alors qu’il saute au cou de l’horrible monstre, l’empoigne, lui arrache en le secouant, tout un côté de ses cheveux, met son habit en pièces et le terrasse à son tour... 

L’infâme Pierlot vaincu, pusillanime et lâche comme le font tous les malfaiteurs, demande grâce, et il a le bonheur de l’obtenir du prêtre, tremblant, qui croyait la maison rempli de voleurs.

Pendant que son assassin prend la fuite, il se barricade dans sa chambre et y reste enfermé et baigné dans son sang, jusque  vers les sept heures du matin.

Ce fut alors qu’étant sorti de 1a maison par une porte de derrière, il alla chercher un de ses parents, et revint avec lui voir ce qui s’était passé.

 Ils trouvèrent le conseiller ensanglanté, la tête cassée et expirant. Mais quelle scène effroyable pour le cœur d’une mère. C’est elle qui foule aux pieds la première le corps de ses deux filles ; c’est elle que, malgré l’obscurité, la dévotion appelle au temple du Seigneur, et qui  trouve ses enfants avec la tête fracassée et sans vie.!

LA FUITE

    Quant au meurtrier, il sortit sur le champ de Verviers  passa par Polleur puis Spa, et se rendit à Monceau, près de Stavelot, où il logea le 16. Le 17 il fut à Chaineux, où il demeura quelques jours.

    Il alla ensuite chez un fermier des seigneurs d'Otré, et y resta plusieurs jours caché, logeant avec un domestique de ce fermier, nommé Valentin. 

   Le jour de Noël, il lui demanda de retourner à Chaineux. Valentin charmé d’en être débarrassé, voulut bien partir avec lui à onze heures du soir pour l’y conduire.

   Le scélérat se tentant poursuivit en tout lieu par la crainte, le fit mener deux jours après, par deux de ses cousins , au couvent des Récollets des TroisVierges, pays de Luxembourg. Il obtint du Père Gardien l’hospitalité pour huit jours, après lesquels il devait, selon son plan, passer au monastère des la Trappe, sous l’habit de Chartier.

L'ARRESTATION

Cependant Valentin ayant appris que le mayeur de Verviers avait promis vingt louis, et les héritiers de M. Delmotte quarante de récompense à ceux qui arrêteraient et livreraient l’assassin en justice, se sentit capable de cette entreprise, et promptement vint donner avis à M. Detroz, mayeur de Verviers qu’il savait où était Pierlot. Cet officier le fit accompagner de trois, hommes munis des papiers nécessaires; et le jour des Rois, à onze heures du soir, ils franchirent les fan­ges  par le temps le plus fâcheux, et arrivèrent au gîte à une heure après-midi.

Le dimanche 8 janvier 1786, ils présentent leur commission à M. Mercher, mayeur des Trois-Vierges, qui va avec eux jusqu’au couvent dont ils occupent les avenues, évitant avec soin de laisser éventer leur projet. Il fallait attirer dans le piège ce prêtre abominable, qu’une pitié mal-entendue pouvait conseiller de soustraire à la recherche de la justice, dans un couvent surtout où il y a tant de moyens de se cacher ou de s’évader;

              Le délateur Valentin avec qui Pierlot avait logé quelque temps, était le seul homme qui pouvait réussir à l’attirer dans le panneau. Il se servit comme on va le voir, des moyens que M. Mercher lui avait indiqués pour tromper le criminel; mais, il lui déclara qu’il bornerait là son ministère, ne voulant point le toucher. 

             Ses trois compagnons se postèrent aux endroits de l’extérieur du couvent, par où l’officier du lieu savait que son prisonnier pouvait s’esquiver; et Va­lentin va demander à parler au Père Gardien : il lui dit, qu’ayant demeuré avec Pierlot plusieurs jours, il l'avait conduit lui-même dans le .couvent, mais que des personnes qui le savaient, sont actuellement arrêtées, et ont déclaré le lieu de sa retraite : il ajoute qu’il n’a rien eu de plus pressé que de venir l’en avertir, et qu’il vient pour le sauver. 

              Il accompagne enfin ses paroles de tant de vraisemblances, que le Gardien crut devoir communiquer cet avis à l’indigne Pierlot. Celui-ci qui ne pouvait se défier de Valentin pour les raisons qu’on a lues ci-dessus, prend le parti de venir au parloir; il le reconnaît, s’informe des nouveaux motifs qui l’amènent : Valentin les lui expose comme il avait fait au Gardien. Où irai-je ? lui dit Pierlot. Suivez-moi, reprit l’autre, je vous conduirai.  

                 Ils ne furent pas plutôt sortis du cloître, que le mayeur Mercher se saisit seul du malfaiteur ; mais celui-ci fit tant d’efforts pour s’en délivrer, qu’il lui serait  échappé, sans deux paysans qui vinrent heureusement seconder le valeureux officier, et qui conduisirent le prisonnier chez lui.

C’était la rage d’être dompté, c’était le remords ou quelques raisons physiques bien étranges qui rongeaient ce criminel; car on a remarqué qu’il a toujours conservé un très-bon appétit. Dès son entrée chez le mayeur des Trois-Vierges, il demanda à boire, à manger, et même un livre : on le satisfit sur tous ces points. 

Le lendemain il fut mené bien escorté dans la prison du château de Clairvaux, appartenant à M. le comte de Lannoy : il y resta, sous bonne  garde jusqu’au 26 janvier, jour fixé pour le ramener vers Liège.

Après deux stations, l’une à Hautfalise, l’autre à Durbuys, un piquet de soldats du prince de Liège le prit près du village de Terwagne, et le conduisit dans cette capitale, le 29 Ce scélérat était garrotté sur un tombereau, et traversa la ville au milieu d’un peuple immense, jusqu’à la prison de l’Officialité, où il arriva vers les trois heures après-midi.

      Messieurs les échevins ayant reçu, de l’officier de Verviers, les informations et le corps du délit, le renvoyèrent à Mgr. l’Official, qui fit instruire le procès du coupable, fournis en sa qualité de prêtre à sa juridiction ; et après les examens convenables et les confrontations nécessaires, il porta la sentence de dégradation, en suite de laquelle le dégradé devait être livré au bras séculier... Cette cérémonie aussi frappante que terrible, se fit avec tout l’appareil,’ toute la pompe qu’elle exige, pour l’exemple des ministres du sacerdoce; elle est capable d’effrayer ceux d’entr’eux qui pourraient être tentés du crime et elle fit frémir lés âmes sensibles... 

     Ce fut le 20 février, sur la grand place, au pied des escaliers de la cathédrale. En voici la traduction, le public paraissant désirer de .connaitre les détails d’une cérémonie qu’il est heureux pour l’état ecclésiastique et pour l’humanité, de ne pas voir se renouveler souvent. 

      DÉTAIL  CÉRÉMONIE ET

de là Dégradation



Dès la veille, on avait fermé les avenues de la place avec des chaînes, les soldats postés dès le point du jour, formaient un vaste cercle, derrière lequel un peuple innombrable se pressait; les fenêtres de l’Hôtel-de-Ville, celles des maisons voisines, les toits mêmes étaient remplis de spectateurs, quand l’assassin en habit noir et en rabat, arriva de la prison de l’Officialité, conduit par l’archiviste de la Cour, Episcopale. 

On avait apprêté aux degrés de la cathédrale, une grande table d’autel, couverte d’une nappe, sur laquelle étaient : des burettes ; un calice avec la patène et  l’hostie; deux vases, l’un avec du vin et l’autre avec de l’eau; le livre des évangiles, celui des épitres ; le bassin, le purificatoire et l’essuie-main ; un chandelier avec le cierge éteint; le livre des exorcismes et celui des leçons ; les clefs, l’antiphonier ; des ciseaux, un couteau; l’amict, l’aube et la ceinture; le manipule et la tunicelle ; l’étole et la dalmatique, et enfin la chasuble.



           Le coupable se revêtit promptement, pour la dernière fois, des ornements du ministère dont il allait être dépouillé; et alors voyant que les officiants ne paraissaient pas tout de suite, il s’assit sur un banc pour les attendre, en conservant une attitude assez décente. 

           Ce dût être pour lui un moment d’épouvante, quand il vit paraître Mgr, le comte de Mean, évêque d’Hippone et suffragant accompagné des Sgrs. abbés de Saint Gilles et de Saint Jacques, tous trois en habits pontificaux; les doyens de S. Pierre et de S. Paul, Mgr. l’Official et les fiscaux, se rangèrent d’un côté, et huit échevins de la justice souveraine, et le mayeur en féauté de l’autre. 

         Alors l’évêque prononça les formules d’usage.Cette triste cérémonie était vraiment frappante, tant par la rareté de son exécution, que par les contrastes qu’elle présentait on voyait un assassin revêtu des ornements sacerdotaux, et le calice à la main, à genoux devant un évêque et deux abbés en habits pontificaux, de couleur rouge, la mitre en tête, et la crosse à la main. Mgr. l’Official avec ses fiscaux et un archiviste donnèrent publiquement les motifs de la dégradation, et en portèrent la sentence que voici 


  
      "vus par nous l’Official de Liège, les actes de l’archiviste Lebrun, contre Jacques Pierlot incarcéré; vu aussi qu’il est prouvé non- seulement par plusieurs indices, par dépositions de témoins, par les confrontations en faites de par la fame publique, mais encore par les propres aveux, plusieurs fois réitérés, que le 16 décembre 1786,dans les ténèbres, de avant l’aube du jour, le dit Jacques Pierlot, constitué dans les ordres sacrés et de prêtrise, a fait dans la ville de Verviers en traître, par ruses et avec un dessein prémédité et délibéré , trois meurtres notoires et des plus atroces; savoir, l’un en la personne d’Elisabeth Sante, servante chez Philippe Delmotte, bourgeois de Verviers, en son vivant conseiller du prince de Stavelot; l’autre dans la personne de Barbara Sante, sœur de ladite Elisabeth et aussi servante chez le conseiller Delmotte; et le troisième dans la personne même dudit conseiller Philippe Delmotte; et qu’en plus il a tenté de faire un quatrième et semblable meurtre dans la personne de Mathieu François Sougnez, prêtre, par différends coups, d’un fer propre en soi à donner la mort, et avec lequel il avait cruellement assommé les personnes ci-dessus nommées, qu’il lui a portés à la tête.

               Pour lesquels horribles crimes, selon la disposition il mérite, non seulement d’être privé de tout office et grade mais aussi de subir la dégradation actuelle et d’être livré au bras séculier. Nous, de l‘avis de plusieurs pérites es droit, pour que des forfaits si horribles, ne demeurent pas impunis et afin qu’en satisfaction quelconque de ses délits et crimes, en réparation du scandale, et pour la terreur, et l’exemple des méchants, de même que pour l’édification des bons, ledit Pierlot subisse en cette vie une peine convenable qu’il doit être privé de tout grade et office, qu’il mérite d’être dégradé et livré au bras féculier; comme par cette nous le privons de tout grade et office, nous le condamnons à subir la dégradation actuelle, et nous le livrons au bras séculier pour être puni; requérant néanmoins les juges et ministres de la justice séculière d’épargner l’effusion de sang autant que le droit le permet. 

 Donné ce 13 février 1786

Après cette lecture, Mgr. le suffragant ôta au malheureux les différends signes des ordres majeurs et mineurs, en commençant par les premiers, et ainsi successivement jusqu’aux derniers, comme on va le voir.             

     D’abord il lui ôta le calice avec le vin et l’eau, la patène et l’hostie, en disant en latin : Nous t’ôtons, ou pour mieux dire '.Nous montrons qui t’es déjà ôté le pouvoir d’offrir à Dieu le sacrifice, et de célébrer la Messe ni pour les vivants ni pour les morts. 

     Ensuite, après les formules usitées, le suffragant lui racla les pouces et les index des deux mains, avec un couteau, mais sans aller jusqu’au sang, et dit : C’est ainsi que nous te retirons le pouvoir de sacrifier, de consacrer, et de bénir, que tu avais reçu par ponction de tes mains.

      Après quoi il prit la chasuble par la partie qui est derrière la tête, et l’en dépouilla, en disant: C’est à bon droit, que nous te dépouillons de cet ornement du sacerdoce, qui est le signe de la charité, à laquelle tu, as renoncé ainsi qu'à l'innocence. Enfin, il lui ôta l’étole : Tu as honteusement rejeté le fils du Seigneur, figuré par cette étole; c'est pourquoi, dit-il, nous te  l’ôtons, St te rendons inhabile à exercer telle fonction sacerdotale. 

   Ensuite il fut procédé à la dégradation du diaconat, après que les ministres subalternes eurent présenté successivement les différends signes de cet ordre au malheureux diacre, Mgr.le suffragant les lui ôta l’un après l’autre dans l’ordre suivant, en prononçant à  chaque fois la formule d’usage que noussupprimerons, comme étant à-peu-près les mêmes. 

1°. Le livre des évangiles, 
2°. la dalmatique, 
3°. l’étole transversale qu’on lui fit passer par-dessus la tête, en la rejetant derrière lui, et en lui défendant finalement toute fonction de diacre.

On en vint à le dégrader du sous- diaconat, on lui mit en main le livre des épîtres, que Mgr. le suffragant lui ôta, il le dépouilla ensuite du manipule, et mit la main à l’ami& du coupable, en prononçant chaque fois les formules relatives de dégradation.

Un des assistant lui ayant donné les burettes avec du vin et de l’eau, le bassin avec l’essuie-main d’un côté, et le calice vide avec sa patène de l’autre; l’archidiacre lui ôta ces premiers signes du sous-diaconat, et Mgr. le suffragant les seconds, en disant : Nous retirons de toi le pouvoir d’entrer dans le sanctuaire, de toucher les vases et les vêtements sacrés et d’exercer toute fonction quelconque du sous-diaconat. 

Puis l’ayant dépouillé de la ceinture, de l’aube et de l’amict, un des affligeants lui donna une burette vide, et un chandelier avec un cierge éteint, que Mgr. le suffragant lui reprit l’un après l’autre, pour le dégrader de l’acolytat, en prononçant la formule relative à chaque fois.

On présenta ensuite au malheureux exorciste, le livre de cet ordre, qui lui fut retiré des mains par Mgr. lé suffragant, en lui disant : Nous te dépouillons du pouvoir d’imposer ta main sur les énergumènes, et de chasser les démons des corps des possédés, et nous t'interdisons de toute fonction d’exorciste.

Après lui avoir donné le livre des leçons, Mgr. le suffragant le retrancha du nombre des lecteurs, en le lui reprenant sous la formule prescrite.

Il lui arracha de même, les clefs de l’église qu’on lui avait mis en mains, pour le dégrader de l’ostiariat, c’est-à-dire, de l’office de portier.

Mgr. le suffragant le dégrada de la tonsure, en le dépouillant du surplis, et après la formule suivante, lui ayant coupé des cheveux, il le remit entre les mains d’un barbier pour être entièrement tondu. 

Nous par l’autorité de Dieu tout puissant, Père Fils et St-Esprit, et par notre propre pouvoir, nous te privons de l’habit clérical, et  nous t’ôtons  de l’accoutrement de la religion; nous te déposons, dégradons  dépouillons de tout ordre  de tout bénéfice et de tout privilège clérical : et pour s’être rendu indigne de l’état de clerc, nous te livrons à la servitude et à l’ignominie de l’habit et de l’ état séculier.

Le barbier ayant achevé de le tondre, Mgr. le suffragant dit au criminel: Nous te prononçons déchu comme un fils ingrat, de la part du Seigneur, à laquelle tu avais été appelé; et pour le dérèglement de ta conduite, nous enlevons de ta tête la couronne signe vraiment royal du sacerdoce.

Dépouillé ensuite de l’habit noir et du rabat, il  endossa un sarrau, et sous l’habit 'd’un paysan, il reçut la sentence suivante, de la bouche du suffragant qui ne le toucha plus depuis : Nous prononçons et livrons à la justice séculière, Jacques Pierlot, comme étant déchu et dégradé de tout ordre, de tout privilège clérical Cependant Mgr. le suffragant suivit l’ancien usage de prier avec instance la’ juge séculier de ne pas verser le sang du coupable.

     Avant que de poursuivre notre sujet , qu’on nous permette de mettre sous les yeux des lecteurs, le résultat de nos recherches sur le nombre des ecclésiastiques. Qui ont subit à Liège le sort que celui-ci vient d’éprouver.

   L’histoire de ce pays fait mention de trois autres ; le premier était François, et pour avoir dit la messe n’étant que diacre, il fut brûlé vif en 1528, au bord de la Meuse, près de la maison de Ste Barbe. 

    Le, second était Flamand; il prêcha la doctrine de Luther, et fut aussi puni par le bûcher en 1533. Le troisième, comme le premier, dit aussi la Messe, sans être prêtre, il fut exécuté de même au milieu du Marché en 1700. On voit que Pierlot, le quatrième, est le seul qui se soit souillé de l’assassinat.

 Revenons actuellement à ce dernier malheureux; quand il fut dégradé, abandonné au bras séculier, les officiants se retirèrent, et le prisonnier fut garrotté sur le tombereau qui le conduisit dans la prison du souverain officier. 

   Le moment d’après, les actes du procès instruit par la cour de Mgr. l’Official, antérieurement à la dégradation, furent portés au tribunal des seigneurs échevins, qui tout de suite, en commencèrent la lecture, d’après laquelle ils portèrent la sentence suivante 

à midi, le 21 février 1786. 

E N C A U S E St SOUVERAIN OFFICIER DE S. A. C, 

CONTRE JACQUES PIERLOT, Prisonnier. 

    le 21 février 1786, vus les actes par nous les échevins de la justice souveraine de la cité et pays de Liège; condamnons Jacques Pierlot, prisonnier, à être traîné sur une claie au lieu du supplice à Saint-Gilles, et être tenaillé avec des pincettes ardentes pendant le chemin, huit fois différentes ; savoir, en partant de prison deux fois, aux seins droit et gauche ; la deuxième fois sur le Marché, aux épaules droite et gauche; la troisième fois à la porte du pont d’Avroy, au bras droit deux fois; et la quatrième fois au lieu du supplice, deux fois au bras gauche; et ensuite avoir les bras, jambes cuisses rompues et brisées avec une barre de fer; puis son corps être exposé sur une roue pendant quatre heures ; et si alors il est encore en vie, il sera étranglé tant que la mort s’ensuive, pour l’exemple des autres. 

 CIRCONSTANCES DE L A V I E DE JACQUES PIERLOT. 

    Avant que de raconter les traits des derniers temps de la vie de Jacques Pierlot, qui semblent être désirés de préférence pour le moment, nous croyons devoir rétrograder, pour faire connaître, par: degrés, le développement de son caractère. 

   Il naquit à Verviers, le 10 juin 1750, de parents étrangers; son père, garçon meunier au moulin de la ville, est originaire de Hohon, pays de Luxembourg; et sa mère du pays de Stavelot : on leur doit la justice de dire que tout le monde rend témoignage de leur probité. 

     Son penchant au larcin se développa de bonne heure; il volait ses compagnons d’école. On rapporte qu’ayant pris à l’un d’eux une figure d’ange, sculptée, il eut de plus la coupable adresse d’en jeter l’accusation sur un autre jeune, il fut opiniâtre et méchant; avancé en âge, il devint sombre et concentré ; il avait le regard d’une volubilité étonnante, quoiqu’il affectât de baisser les yeux et de ne regarder fixement personne. 

    Quelques personnes généreuses lui ayant procuré de quoi se faire un titre pour la prêtrise, il se fit ordonner et pour avoir un moyen de subsister, il tint, une école à Verviers, qui fut suivie par un nombre assez considérable d’élèves, dont quelques-uns appartenaient aux familles les plus respectables de la ville

  . L’accomplissement de son crime a fait remarquer qu’il mettait dans ses thèmes cette teinte de mélancolie et de désir de l’or qui le consumaient : en voici un que nous avons recouvré, de sa main même : Mon père et moi qui menons une vie pauvre et misérable, commençons à nous ennuyer de notre sort et à le détester et si je ne considérais pas la providence à laquelle je me résigne, nous nous jetterions dans un désespoir le plus » affreux. 

    Il est terrible de voir que dans une ville dans laquelle se trouve un grand nombre de riches, dont les coffres sont remplis, nous ne pouvons trouver de soulagement à nos maux ; personne n’a pitié de nous; chacun connait notre misère, certes je ne sais quel peut être le cœur de ces hommes qui devraient reconnaître en nous leurs frères ! Soit à l’aide de son état de prêtre et d’instituteur de la jeunesse; soit à cause de quelque dextérité, dont il était doué pour les ouvrages d’horlogerie, et il s’était introduit dans quantité de bonnes maisons, dont on aurait cru que sa mauvaise mine et sa morgue pédantesque devaient l’exclure.

    Par exemple, pour prouver ce que nous disons de son extérieur, il est connu que le curé actuel de la ville employa tous les moyens qui étaient en son pouvoir, pour l’exclure de la prêtrise d’abord et ensuite de la marguillerie de la paroisse; il lui semblait qu’une inspiration lui dictat que cet homme avait l’esprit et le cœur gâtés. 

    Bien des dames ne pouvaient supporter sa figure, ni l’envisager sans effroi ; il y en a qui retournaient frappées de terreur en sortant de l’avoir vu à l’église. 

   La soif opiniâtre de l’or le tourmentant sans cesse, il se laissa facilement séduire par l’espoir qu’il s’en rassasierait en jouant aux lottos, ci-devant tolérés dans cette principauté et que les lois permettent encore dans plusieurs états de l’Europe. L

   appas d’une chance heureuse, l’espérance d’augmenter sa fortune, trompèrent la cupidité de ce misérable; ainsi que tant d’autres il fut déçu dan son attente; bientôt il épuisa ses ressources et il contracta des dettes assez considérables pour l’engager à faire un vol atroce et qui prouve à quel point la passion outrée du jeu peut pervertir: il imagina de mettre le feu à son lit; bientôt les flammes s’élançant par les fenêtres, attirèrent le peuple pour éteindre l’incendie, et le marguillier eut l’occasion de répandre le bruit qu’on lui avait volé une somme assez considérable, dont on l’avait fait dépositaire!

   Loin d’en rester à cette abomination, il continua ses jeux, emprunta de diverses personnes plus de dix mille florins qu’il lui fallait-pour se libérer pendant un temps; mais poursuivi à son tour par ces personnes, et dans l’impossibilité de les satisfaire ; il conçut enfin l’horrible projet qui a mis le comble à son malheur. 

   Ce qu’il y a de singulier, c’est qu’avec tant de noirceur, il semble qu’il ait connu ce point d’honneur, par lequel un honnête homme se croit indispensablement obligé; de tenir sa parole. Il consomma ces meurtres précisément le jour qu’il avoir promis de remettre trois mille cinq cents florins à quelqu’un qui les lui avait avancés pour rembourser un collecteur qu’il était en droit de ne pas payer, une loi ayant été promulguée à cet égard. 

    Hélas! ce n’est pas le premier exemple des maux enfantés par la fatale invention des lottos; mais n’eût-elle produit que les seuls crimes de Pierlot, 

   On ne pourrait trop l’avoir en exécration. On devait briser partout où elles existent encore, ces prétendues roues de fortunes qui absorbent la substance du peuple, qui font l’impôt le plus onéreux, par cela seul qu’il est plus séduisant et volontaire ; qui ruinent des familles entières, qui y sèment la discorde et la méfiance; qui font une occasion continuelle d’imposture , de vols, et qui ne font le bonheur que de quelques entrepreneurs avides, si l’on peut appeler bonheur la jouissance de biens acquis aux dépens, de tant da désordres, de soupirs et de larmes. 

   Pour en revenir à l’infortuné Pierlot, il était naturellement flegmatique, et sa douleur semblait avoir moins de prise fur lui que sur le commun des hommes : un jour qu’il essuyait, sans sourciller, une opération de chirurgie qui lui emportait plus que la peau, il dit à ceux qui s’en étonnaient : Je croyais qu'elle était plus douloureuse. 

    Quelqu’un qui le fréquentait, rapporte qu’il était d’une humeur noire et qu'il ne l’a jamais vu rire qu’une fois ; ce fut après qu’il eût demandé à un chirurgien, si l’on tuerait bien un homme avec l’enclume qui lui servait à travailler en horlogerie, et au vu de la réponse, qu’on tuerait même un bœuf. 

   Cette enclume lui servit effectivement à consommer ses assassinats. Il avait quelquefois de la naïveté; et l’on peut croire que ce fut elle qui lui fit dire en chemin, à ceux qui le conduisaient à Liège, et qui s’entretenaient avec lui de son crime, que, s'il avait eu le bonheur d'achever M. Sougnez il aurait pris l’argent de M. Delmotte, et après s'être retiré incognito chez soi il serait aller dire la messe, sans craindre d'être soupçonné de rien. 

   C’est donc faute de le connaître qu’on a qualifié d’'effronterie son air d’assurance et de froideur naturelle: ce fut surtout lorsqu’il traversa la ville pour se rendre en prison qu’on en parut frappé; mais il se tenait ferme et droit sur le tombereau, parce qu’on l’avait garrotté de manière qu’il ne pût dérober sa figure aux yeux du peuple avide de le connaître. 

    C’est bien mal-à- propos qu’on avait, répandu dans les pays voisins que ce malheureux pourrait, par son état de prêtre, échapper au sort qu’il méritait. On peut et l’on doit dire, qu’aucun corps, qu’aucun individu ne s’est intéressé pour le soustraire à la justice séculière. Eh ! qui eut osé parler en sa faveur ? Chacun au Mon père et moi qui menons une vie pauvre et misérable, commençons à nous ennuyer de notre sort et à le détester et si je ne considérais pas la providence à laquelle je me résigne, nous nous jetterions dans un désespoir le plus » affreux. 

    Il est terrible de voir que dans une ville dans laquelle se trouve un grand nombre de riches, dont les coffres sont remplis, nous ne pouvons trouver de soulagement à nos maux ; personne n’a pitié de nous; chacun connait notre misère, certes je ne sais quel peut être le cœur de ces hommes qui devraient reconnaître en nous leurs frères ! Soit à l’aide de son état de prêtre et d’instituteur de la jeunesse; soit à cause de quelque dextérité, dont il était doué pour les ouvrages d’horlogerie, et il s’était introduit dans quantité de bonnes maisons, dont on aurait cru que sa mauvaise mine et sa morgue pédantesque devaient l’exclure.

    Par exemple, pour prouver ce que nous disons de son extérieur, il est connu que le curé actuel de la ville employa tous les moyens qui étaient en son pouvoir, pour l’exclure de la prêtrise d’abord et ensuite de la marguillerie de la paroisse; il lui semblait qu’une inspiration lui dictat que cet homme avait l’esprit et le cœur gâtés. 

    Bien des dames ne pouvaient supporter sa figure, ni l’envisager sans effroi ; il y en a qui retournaient frappées de terreur en sortant de l’avoir vu à l’église. 

   La soif opiniâtre de l’or le tourmentant sans cesse, il se laissa facilement séduire par l’espoir qu’il s’en rassasierait en jouant aux lottos, ci-devant tolérés dans cette principauté et que les lois permettent encore dans plusieurs états de l’Europe. L

   appas d’une chance heureuse, l’espérance d’augmenter sa fortune, trompèrent la cupidité de ce misérable; ainsi que tant d’autres il fut déçu dan son attente; bientôt il épuisa ses ressources et il contracta des dettes assez considérables pour l’engager à faire un vol atroce et qui prouve à quel point la passion outrée du jeu peut pervertir: il imagina de mettre le feu à son lit; bientôt les flammes s’élançant par les fenêtres, attirèrent le peuple pour éteindre l’incendie, et le marguillier eut l’occasion de répandre le bruit qu’on lui avait volé une somme assez considérable, dont on l’avait fait dépositaire!

   Loin d’en rester à cette abomination, il continua ses jeux, emprunta de diverses personnes plus de dix mille florins qu’il lui fallait-pour se libérer pendant un temps; mais poursuivi à son tour par ces personnes, et dans l’impossibilité de les satisfaire ; il conçut enfin l’horrible projet qui a mis le comble à son malheur. 

   Ce qu’il y a de singulier, c’est qu’avec tant de noirceur, il semble qu’il ait connu ce point d’honneur, par lequel un honnête homme se croit indispensablement obligé; de tenir sa parole. Il consomma ces meurtres précisément le jour qu’il avoir promis de remettre trois mille cinq cents florins à quelqu’un qui les lui avait avancés pour rembourser un collecteur qu’il était en droit de ne pas payer, une loi ayant été promulguée à cet égard. 

    Hélas! ce n’est pas le premier exemple des maux enfantés par la fatale invention des lottos; mais n’eût-elle produit que les seuls crimes de Pierlot, 

   On ne pourrait trop l’avoir en exécration. On devait briser partout où elles existent encore, ces prétendues roues de fortunes qui absorbent la substance du peuple, qui font l’impôt le plus onéreux, par cela seul qu’il est plus séduisant et volontaire ; qui ruinent des familles entières, qui y sèment la discorde et la méfiance; qui font une occasion continuelle d’imposture , de vols, et qui ne font le bonheur que de quelques entrepreneurs avides, si l’on peut appeler bonheur la jouissance de biens acquis aux dépens, de tant da désordres, de soupirs et de larmes. 

   Pour en revenir à l’infortuné Pierlot, il était naturellement flegmatique, et sa douleur semblait avoir moins de prise fur lui que sur le commun des hommes : un jour qu’il essuyait, sans sourciller, une opération de chirurgie qui lui emportait plus que la peau, il dit à ceux qui s’en étonnaient : Je croyais qu'elle était plus douloureuse. 

    Quelqu’un qui le fréquentait, rapporte qu’il était d’une humeur noire et qu'il ne l’a jamais vu rire qu’une fois ; ce fut après qu’il eût demandé à un chirurgien, si l’on tuerait bien un homme avec l’enclume qui lui servait à travailler en horlogerie, et au vu de la réponse, qu’on tuerait même un bœuf. 

   Cette enclume lui servit effectivement à consommer ses assassinats. Il avait quelquefois de la naïveté; et l’on peut croire que ce fut elle qui lui fit dire en chemin, à ceux qui le conduisaient à Liège, et qui s’entretenaient avec lui de son crime, que, s'il avait eu le bonheur d'achever M. Sougnez il aurait pris l’argent de M. Delmotte, et après s'être retiré incognito chez soi il serait aller dire la messe, sans craindre d'être soupçonné de rien. 

   C’est donc faute de le connaître qu’on a qualifié d’'effronterie son air d’assurance et de froideur naturelle: ce fut surtout lorsqu’il traversa la ville pour se rendre en prison qu’on en parut frappé; mais il se tenait ferme et droit sur le tombereau, parce qu’on l’avait garrotté de manière qu’il ne pût dérober sa figure aux yeux du peuple avide de le connaître. 

    C’est bien mal-à- propos qu’on avait, répandu dans les pays voisins que ce malheureux pourrait, par son état de prêtre, échapper au sort qu’il méritait. On peut et l’on doit dire, qu’aucun corps, qu’aucun individu ne s’est intéressé pour le soustraire à la justice séculière. Eh ! qui eut osé parler en sa faveur ? Chacun au contraire s’est empressé à lever les difficultés qu’une affaire de ce genre pouvait rencontrer dans un gouvernement ecclésiastique, et dans le conflit des juridictions. 

   La plus grande preuve que le clergé le rejetait de son sein, c’est qu’il ne demeura pas longtemps à recevoir la sentence qui le condamnait à la dégradation. La veille on lui fit espérer quelques adoucissements dans son malheureux sort, pourvu qu’il tâchât de montrer de la fermeté et de la décence pendant le cours de cette cérémonie, et il surpassa à cet égard l’attente des spectateurs. 

    En se rendant fur un tombereau, à l’endroit où il fut dégradé, il lui échappa même de prendre une prise de tabac, mais le goût pour cette poudre dégénérant tant en passion chez ceux qui l’adoptent, on peut croire que ce fut dans Pierlot l’effet d’un désir irrésistible. 

    Lorsqu’il fut de retour à la prison, c’est-à-dire, dans celle des échevins, car jusqu’alors il avait été dans celle de l’officialité ; M. de*** cherchant à lui inspirer du courage, en lui disant qu’il s’était bien comporté à la cérémonie du matin ; Pierlot lui répondit, qu’il n'en avait pas moins souffert ; que le supplice n'était pas ce qui lui faisait le plus de peines , mais que le mal était-là (en lui montrant son cœur). 

    La même personne lui ayant parlé des violents soupçons qu’on avait cru devoir faire sur lui touchant quelques meurtres précédents , il répondit d’une maniéré ambiguë; mais il ajouta qu'il avait répondu aux interrogatoires sans déguisement, & qu'il croirait ne pouvoir espérer le salut éternel, s'il déguisait la vérité. En répétant à plusieurs reprises , qu'il avait un poids sur le cœur, que tous ses tourments y étaient concentrés ; il dit, qu'il ne craignait pas la vengeance de la justice, mais celle de l'Eternel.

    M. de *** l’ayant quitté un moment, il dit à une autre personne qui se trouvait auprès de lui; M. de*** aura lieu d'être content de moi. 

    Nous devons ajouter ici quelques détails en faveur du coupable: son crime est exécrable, sans doute ; mais sa personne mérite quelque pitié, puisqu’il se montra parfaitement disposé à satisfaire la justice publique et avec la plus ferme résgnation. 

    Delà cette naïveté à répondre aux interrogations qui lui furent faites, y ajoutant même des circonstances qu’on ne lui demandait pas, ce qui surprenait et charmait ses juges. C’est avec cette candeur qu’il désavoua fortement le bruit qui se soutenait, qu’il se fût arrêté dans là fuite pour célébrer la Messe, ni qu’il y eût pensé ; qu’au contraire, il s’était abstenu de la dire à Verviers, depuis un certain temps, qui était l’époque où il avait malheureusement conçu l’idée affreuse de ses forfaits.

  Il trouva lui-même surprenant qu’il ait pu croire un moment qu’après ce qu’il venait de commettre, il pouvait avoir un sur asile ; cependant ce pressentiment trompeur lui fit faire deux suppliques pour l’obtenir de leur Altesse Royales de Bruxelles et du prince de Stavelot, dans quelques couvents de leurs états.

   Si ce malheureux avait été favorisé dans ses premiers projets, l’assassinat n’aurait probablement jamais profané ses mains : il aurait employé divers moyens de s’y soustraire; entre autre il fit faire un jour, par des religieuses, six gaufres, en leur disant qu’il avait envie de faire une plaisanterie avec, un ami et il leur recommanda de mettre dans deux de ces gaufres, une poudre empaquetée qu’il leur donna, qu’elles ne mirent pas, de qui se trouva être de l’opium. 

   Son dessein était d’en donner une à chacune des servantes du sieur Delmotte; et à la faveur du sommeil qui les auraient assourdies, il serait entré dans la maison. Il avoir pour cet effet forgé lui-même une clef, d’après l’empreinte qu’il en avait prise sur de la cire. 

   Un crochet qu’il avait fait aussi et qu’il lui fallait nécessairement, l’eût assuré du succès , puisqu’il savait. que le trésor du conseiller était en bas et éloigné des chambres coucher, pour n’être point entendu : alors , dit-il, je ne lui aurais pris que vingt mille florins, que j’aurais considéré comme un emprunt ; parce que      j' avais formé le plan de les appliquer sur une banque à dix pour cent; au bout de cinq années, cette somme m'aurait produit dix mille florins; et en y remettant ces dix mille florins à douze pour cent, cette dernière somme avec la première , m’eut rapporté, après cinq autres années, un capital de vingt- six mille florins. Heureux, j’aurais employé cette somme pour payer mes dettes aux héritiers de M. Delmotte, s’il n’avait plus été vivant.   


C’est avec des sentiments de douceur et de paix qu’il reçut sa sentence des échevins ; loin de se répandre en plaintes il dit avec tranquillité: Que la volonté de Dieu, fait faite. 

Il ne demanda d’autre grâce, que celle d’être exécuté le plus tôt possible. Cependant il parut être sensible à l’adoucissement de son supplice, pour lequel adoucissement, M. Sougnez, celui même qui avait échappé à ses coups et MM. les maîtres de la confrérie de la Charité avaient imploré S. A. C., dont la bonté compatissante diminua de moitié le nombre des tenaillements, et réduisit  une heure le temps de respirer  sur la roue.

Il dit à ceux qui vinrent lui en apporter la nouvelle, que sa sentence de mort était encore trop douce pour l’expiation de ses crimes, et qu’il aurait tout souffert sans murmurer,

Une circonstance particulière de la vie de cet homme, est d’avoir été tourmenté depuis sa jeunesse de maux de tête très fréquents , dont la violence avait fait soupçonner une cause extraordinaire; c’est cette circonstance qui a déterminé les gens de l’art à l’ouverture de son crâne dont l’intérieur a fait connaître dès singularités que lés curieux apprendront sans doute avec satisfaction

   L’os coronal s’est d’abord montré à sa partie interne, parsemé d’une quantité considérable d’excroissances pierreuses, la plupart de la grosseur figure d’une moitié de noisette, sans que la partie du cerveau qui y répondait en parût aucunement dérangée ; mais une chose qui a frappé davantage et qui a concentré l’attention des spectateur, c’est d’avoir rencontré à la partie interne de la dure-mère, au côté droit du sinus longitudinal supérieur, deux concrétions osseuses terminées en pointes saillantes du côté du cerveau, sous lesquelles on voyait très sensiblement, dans la substance de ce viscère, des marques manifestes d’inflammation que ces pointes irritantes devaient y avoir excité dans certaines circonstances, et une semblable du côté gauche. 

   Qui fait si ce dérangement physique n’aura pas influé sur le moral de ce malheureux, et n’aura pas conspiré à l’induire et à commettre son action dénaturées ?     .

     Il conserva constamment son flegme ; la veille de sa mort, s’entretenant avec ceux qui le gardaient et entendant du bruit au dessus de sa tête, il leur dit : Si le plancher tombait, je ne risque rien, moi; mais vous autres? et ceux qui m'attendent demain feraient bien attrapés ! Il écrivit le soir du même jour sa confession, pour s’assurer qu’il n’oubliait rien, et plusieurs lettres; une entre autres, pour disposer d’une montre qu’on lui avait ôtée a  Clairvaux, et  dont nous ayons pu obtenir copie  que voici :

Mes pauvres et chers ParentS

      Quand vous recevrez cette lettre, je serais dans les cieux; sans cette idée, je n’aurais jamais osé vous écrire, tant vous et le monde entier m’ont vu coupable.! hélas! puis-je espérer de ne plus être?.. Oui, puisque mon repentir est sincère, et que Dieu efface sur la terre ce que ses ministres y effacent. 

  Il y a, je le sais, de l’audace de ma part à oser vous demander pardon, car je vous accable trop par mes horribles forfaits; mais jetez les yeux au ciel, et pensez que le Souverain suprême qui vous y voit, a pu me faire grâce, vous devez vous résigner à sa sublime bonté. Oubliez donc, mes chers parents, les maximes du monde, celles du ciel font de pardonner et d’oublier les offenses. 

   Répandez vous sans cesse dans le sein de l'Éternel, pour apporter paisiblement votre affection. Je ne cesse point de l'implorer pendant le court séjour que je fais sur la terre, et je continuerais dans les cieux le prier qu’il daigne faire luire sur vous, les rayons de sa divine miséricorde. 

Jacques PIERLOT

les mots  soulignés dans l’original, expriment mieux le doute qu’il avait, qu’il put être pardonné.




     Son intention n’était pas de se borner aux lettres qu’ils avaient écrites, il voulut écrire aussi une harangue, où il se proposait de demander pardon au public du scandale qu’il avait donné; il voulait la prononcer sur le lieu de son supplice: mais de sages réflexions qu’on lui opposa, l’en détournèrent. 

   Quand il crut n’avoir plus rien qui gênât sa conscience, il répéta plusieurs fois : Je ne crains plus, que de paraître devant mon Dieu. Quoique dégradé, il chargea le Capucin qui le disposait à la mort, d’écrire de sà part aux Prêtres de sa paroisse, pour les prier de dire en sa mémoire, les trois messes usitées à la mort de chaque confrère. 

   Sa fermeté ne l’abandonna point; pendant les tourments mêmes, jusqu’au dernier soupir, il ne proféra pas la moindre plainte, ne versa aucune larme; il ne fit que dire à chaque coup de barre qui lui brisait les membres, et en fixant toujours le crucifix ‘.Seigneur! donnez-moi la force de supporter les douleurs que je mérite. Quelqu’affreux qu’aient été ses forfaits, îl. a fini par être plaint des âmes sensibles. Enfin, imitant le bon larron, en répétant. qu’il ne voyait rien que de juste. dans ses tourments ; la religion fait espérer qu’il jouit présentement de la même félicité.

 FIN.



 
                                       Confession de JACQUES PIERLOT, 
trouvée dans sa poche , lorsqu'il fut pris. 

    J’avais joué pendant longtemps aux jeux des Lottos, ( source de mon malheur) j’y avais perdu des sommes considérables, ce qui m’avait obéré de dettes, et le 17 Décembre 1785, je devais rembourser à Mlle. F...., un capital de 1200 livres qu’elle m’avait prêté; me trouvant dans l’impossibilité de le faire, je roulais mille moyens dans ma tète, pour me tirer d’embarras; enfin je me décidais à aller assassiner toute la maison du conseiller Delmotte et d’enlever son trésor: 

   A cet effet, je pus appeler les deux servantes, en me servant du prétexte que leur mère était à la mort, et qu’elle souhaitait de les voir encore une fois. 

    Elles purent demander la permission de sortir au conseiller dans sa chambre. Je dis à celle qui se présenta la première, que je la conduirais toujours, et que je viendrais chercher l’autre après, et qu’il ne convenait pas de laisser la maison seule : je m’en fus donc avec la première, j’eus beaucoup de peine à l’assassiner, parce que cette fille se défendait très bien, et je ne doute pas, que si elle avait eu un couteau, elle m’en eût percé, enfin j’en vins à bout après bien des efforts; on doit avoir trouvé ses mains très meurtries. 

   J’allais alors chercher l’autre, que j’assommai en deux coups, sans qu’elle fit le moindre mouvement; voyant que c’était fait, je me saisis de la clef de la maison, que cette dernière avait en poche, et j’allais  directement chez le conseiller, que je trouvai sur son séant dans son lit.

   Lorsqu’il me vit entrer, il me demanda comment allait la mère de ses servantes, et si elles étaient déjà revenues; je sentis dans ce moment un. remord, que je surmontais cependant d’abord, et pour toute réponse, je lui donnai trois à quatre coups de massue, et le laissais pour mort dans son lit; de là je me dirigeais vers la chambre de l’abbé Sougnez, qui pour mon malheur et contre mon attente, était fermée; je l’appelais, il ouvrit; je lui dis de descendre à cause que le conseiller menait un terrible tapage, parce que les deux servantes étaient près de leur mère mourante. 

  Lorsque je vis l’abbé Sougnez dans l’attitude à mettre ses culottes, je lui don- mai un coup de massue , qui renversa sa tête sur son lit, je redoublais un coup , deux coups , mais les rideaux de son lit parèrent en partie la force des deux derniers coups ; alors à son tour, il me terrassa et me tira hors de sa chambre; voyant mon coup manqué, je pris aussitôt la fuite et m’en fuis directement vers Spa ; je déjeunai au Cerf, où je demandai un guide pour me conduire à travers le bois de la Sauveniere pour aller au Cheneux, chez ma tante, à qui je fis la confession de mes crimes. 

    J’y restais huit jours caché , buvant, mangeant avec la famille régulièrement aux heures des repas ; et le soir, je me retirais à côté du bâtiment dans un petit réduit, nouvellement construit, qui n’était pas encore couvert; là on m’avait fait un lit derrière les tourbes, et j’entendis deux fois la patrouille , qui me recherchait; voyant donc que tôt ou tard je serais découvert dans ma retraite, je fis part à ma tante de mes inquiétudes, et lui témoignais que je serais charmé d’aller plus loin, ma tante, qui était bien aise de se débarrasser de moi, approuva mon dessein, et me dit, que la nuit même, un de mes cousins m’accompagnerait, et que nous tâcherions de gagner le pays ensemble. 

   Nous partîmes effectivement la nuit, et arrivâmes sur la matinée, à Outrée, région d'Houffalize,  grosse ferme isolée, où se trouvait un autre cousin qui servait comme valet; j’y demandai asile à l’hôte, après lui avoir fait la confession de mes crimes. 

   J’y restai pendant huit jours, et voyant que la femme de mon hôte frissonnait à chaque moment qu’elle me voyait, je lui dis de ne rien craindre, je ne te demande que l’asile, et ne vous ferais aucun mal; l'hôte rassura sa femme, et huit jours après, mon cousin devant finir son terme pour retourner a sa maison, il me proposa d’avancer davantage dans le pays, et que mon histoire ferait trop de bruit, que je n’avais qu’à me préparer à partir au premier jour, qu’il m’accompagnerait jusqu’aux Trois-Vierges, où il y a un couvent des Récollets, et que j’y demanderais asile en attendant : je consentis volontiers à m’en aller, et je fis part de ma résolution à mon hôte, qui approuva le parti que j’allais prendre, et par lequel il se trouvait débarrassé de moi. 

   Je partis donc avec mon cousin, pour me rendre aux Trois-Vierges. 

N. B. Cette Confession est certainement inventée pour tromper maladroitement le public; elle est contradictoire avec plusieurs passages rapportés dans la vie dont nous garantirons la vérité de tous les traits. Mais enfin nous donnons cette prétendue confession, parce qu'elle est insérée dans une mauvaise contrefaçon qu'on annonce de la Vie, et que bien des gens pourraient se plaindre de ce que l'édition de Liège ne contient pas cette pièce.


Il semble que les jeux de hasard et de tirage au sort existaient déjà à l'époque du règne de Jules César (100-44 av. J.-C.), qui les encourageait pour financer les réfections de différentes villes de l'Empire romain.


Le lotto au XVIII° siècle

Les loteries religieuses

Au 18e siècle, ce sont les loteries religieuses, autorisées par le pouvoir royal, qui arrivent en force afin de permettre à plusieurs ordres religieux de survivre, et surtout de financer les constructions aussi bien que les réparations des nombreux édifices dont ils sont propriétaires. C'est ainsi qu'à Paris, l'église Saint-Sulpice et l'église Sainte-Geneviève parviennent à voir le jour. Mais devant la popularité des loteries religieuses, et compte tenu des bénéfices encaissées, l'état cherche à récupérer le monopole de ces jeux. La monarchie interdit les loteries religieuses en les dédommageant bien modestement. En 1757, c'est le séducteur vénitien Giacomo Casanova (1725-1798), introduit à la cour par madame de Pompadour (1721-1764), qui insuffle à la loterie une nouvelle vigueur en lançant l'idée de la Loterie de l'École militaire, appuyée par d'Alembert (1717-1783). Le projet prend vie suite à un arrêt du Conseil du Roi et un premier tirage a lieu en avril 1758. Grâce aux revenus qu'elle génère, on achètera le Champ de Mars et l'on construira l'École militaire. Quelques années plus tard, cette loterie devient la Loterie Royale de France (1776) et s'inscrit désormais à titre de seule loterie légale dans tout le royaume.

Histoire de la loterie

Querelles et des débats

Pendant tout le 18e siècle, les loteries susciteront des querelles et des débats enflammés, parfois même violents, concernant leur pertinence, leur aspect immoral. On les accuse de causer la pauvreté et la dépendance, la tricherie et la fraude, le vice et les malversations. Certains ecclésiastiques appuient les moralistes, les philosophes et les théologiens en ce sens, notamment l'évêque d'Autun, le fameux Tayllerand (1754-1834) dont la morale douteuse n'aurait pas laissé soupçonner tant de fermetures à ce propos.

Les loteries étrangères

Sous le règne de Napoléon Bonaparte (1769-1821), les loteries se dispersent partout en France. Plus tard, au cours du 19e siècle, même les loteries étrangères font leur entrée sur le territoire français avec des lots aussi improbables qu'extraordinaires. La mode de la loterie a gagné tous les habitants, on peut même rêver d'une ville entière avec château pour la modique somme de vingt francs le billet. Mais il n'y a pas que la France qui soit prise par la folie de ce jeu de hasard, toutes les grandes villes d'Europe vivent alors dans l'espérance du gros lot gagnant…


jeudi 6 août 2020

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