Saint Anne chapelle

   


rue de Limbourg


                        La construction de la chapelle Sainte-Anne fut rendue possible par une donation de Marie-Anne Simonis, vve de Jean-François Biolley. En 1826, les locaux de l'Hôpital des Malades commençaient à devenir exigus et la Commission des Hospices civils désirait augmenter le nombre de lits. La transformation de la chapelle en salle de malades et la construction d'une nouvelle chapelle s'imposait. MA Simonis proposa à l'Administration des Hospices de supporter l'entièreté des frais à la condition que la nouvelle chapelle soit accessible au public.

                       Un arrêté royal du 5 février 1827 autorisa la Commission des Hospices civils à accepter la donation. La nouvelle chapelle fut construite sur les plans de Henri-Auguste-Marie Vivroux. La chapelle communiquait avec l'hôpital par une salle située derrière l'autel où les malades se rassemblaient pour assister aux offices. Par la suite, la chapelle sainte Anne a été mise à disposition de la communauté orthodoxe grecque de Verviers.




        Chapelle saint Anne (1827-1828), la veuve de Jean-François Biolley, née Marie-Anne Simonis, fit construire la chapelle Ste Anne, à condition qu’elle soit ouverte au public ; d’une salle privée, derrière l’autel, les malades pouvaient assister aux offices. Auguste- Marie Vivroux fut l’architecte de ce temple qui, après le transfert de l’hôpital, rue Hauzeur de Simony (1891), demeura une chapelle publique jusqu’à ce que l’évêque de Liège le céda à l’église grecque orthodoxe pour y célébrer ses offices à l’intention de la colonie hellénique devenue assez nombreuse en notre ville.

                 Pour honorer sa patronne, la donatrice dédia la chapelle à Ste Anne, épouse de St Joachim et mère de la Ste Vierge ; en France, de nombreuses églises sont consacrées à Ste Anne, telle que, par exemple, Ste Anne d’Auray.

                L’auteur des plans de cette chapelle est l’architecte Auguste-Marie Vivroux, né à Liège en 1795, et décédé à Verviers en 1867 ; on doit à ce membre éminent de cette dynastie d’architectes de talent, les plans du théâtre de la place Verte et du Château des Mazures, à Pepinster, qu’il construisit pour la famille de Biolley, avant qu’il ne devint la propriété de la famille Davignon qui compta ministre et ambassadeur réputés.

                En cette même rue, il y avait également la chapelle du Sacré-Cœur, appartenant à Iwan Simonis ; c’était le siège d’un patronage fondé (1862) par Cornélie Simonis, couramment appelée « la grande demoiselle » (1840-1890) qui avait repris la mission de charité de Clary Biolley (décédée en 1862).


            Le Nouveau Testament ne mentionne pas sainte Anne (hébreu : Hannah). Selon plusieurs Évangiles apocryphes écrits entre les deuxième et sixième siècles, le protévangile de Jacques et le Pseudo-Matthieu, elle serait la mère de la Vierge Marie et donc la grand-mère maternelle de Jésus-Christ.


          L'Église de l'Orient accepte ces récits tout en les élaguant de certains épisodes. Beaucoup de saints orientaux ont prêché sur sainte Anne, tels saint Jean Damascène, saint Épiphane, saint Sophrone de Jérusalem. Dans la tradition musulmane, Anne appelée Hanah est aussi la mère de Marie (Maryam), elle-même mère de Jésus.

VIE 

 Selon une interprétation théologique, la vie de sainte Anne serait à mettre en parallèle avec celle d' Hannah et de son fils, le prophète Samuel de l'Ancien Testament. D'après la tradition chrétienne, après un mariage de vingt ans sans enfants avec Joachim (hébreu : Jojakim), Anne enfanta Marie. Ils avaient fait un vœu et menèrent Marie lorsqu'elle avait trois ans, ou un peu plus tard selon d'autres traditions, au temple à Jérusalem pour qu'elle y soit éduquée, par Zacharie, un grand prêtre, père de Jean le Baptiste futur cousin de Jésus. La Légende dorée, une compilation des traditions chrétiennes effectuée au xiiie siècle, relate la postérité de sainte Anne d'avec son second époux, Cléophas, frère de Joseph leur fille, Marie Jacobé, épousa Alphée et ils eurent comme fils : Jacques le Mineur,Joseph le juste, Simon le zélote et Jude), et celle d'avec son troisième époux Salomé (leur fille, Marie Salomé, épousa Zébédée et ils eurent comme fils : Jacques le majeur et saint Jean l'évangéliste.



























Culte


             En 550, on construisit une église à Constantinople en l'honneur de sainte Anne. La fin du Moyen Âge vit l'apogée de son culte, ce qu'on peut voir par exemple dans la multitude des statues montrant Anne, Marie et l'enfant Jésus, appelées « trinités mariales », en parallèle à la sainte Trinité. Mais l'Église interdit la représentation des trinités mariales pour éviter la confusion avec la Trinité au sens théologique.



Statue de sainte Anne sur le dôme de la cathédrale
La cathédrale Sainte-Anne d'Apt, placée durant tout le Moyen Âge sous le double patronage de Notre-Dame et Saint-Castor, est une ancienne cathédrale catholique romaine française, située dans la ville d'Apt. C'est l'une des plus anciennes églises d'Occident à avoir mis en honneur le culte d'Anne, l'aïeule du Christ. Déjà, au cours du xiie siècle sa fête y était célébrée le 26 juillet au cours d'un office à neuf leçons. Son culte s'établit définitivement au xive siècle. Urbain V, dès 1370, fit rajouter dans son Missel une messe en son honneur avec une miniature de la sainte et Urbain VIl' étendit à toute l'Église, en 1382, lors du mariage de Richard II avec Anne de Bohême. En 1481, le pape Sixte IV fit ajouter la fête solennelle de sainte Anne au calendrier. Enfin Grégoire XIII, par une bulle du premier mai 1584 fixa sa fête au 26 juillet.

      
       intérieur de la chapelle royale


Une partie de ses reliques que la tradition dit avoir été rapportée d'Orient, y est toujours vénérée. Et celles qui se trouvent en Bretagne, notamment à Sainte-Anne-d'Auray, en Italie ou au Canada proviennent d'Apt.
La reine de France, Anne d'Autriche, pour remercier sa sainte patronne de lui avoir permis d'être mère, vint à Apt le 27 mars 1660. Son pèlerinage accompli, elle fit don de reliquaires en or à l'évêque Modeste Villeneuve des Arcs qui l'avait accueilli et l'incita à faire construire ce qui est aujourd'hui devenu la « Chapelle Royale ». Les plans furent dressés par François Mansart, les travaux activés et la chapelle consacrée le 26 juillet 1664.







La grand-mère des Bretons :

Culte de Sainte Anne en Bretagne. En breton, sainte Anne est surnommée « Mamm gozh ar Vretoned », c’est-à-dire la grand-mère des Bretons. Des légendes la décrivent comme originaire de Plonévez-Porzay. Anatole Le Braz publie un récit dans lequel Anne est mariée à un seigneur cruel et jaloux, qui lui interdit d’avoir des enfants. 
                                                                        La Trinité mariale - Anne, Marie, Jésus - de Masolino et                                                                                                                                                    Masaccio





Lorsqu’elle tombe enceinte, il la chasse du château de Moëllien. Son errance avec la petite Marie la conduit à la plage de Tréfuntec où l’attend un ange, près d’une barque. Selon la volonté de Dieu, l'ange l'amène jusqu’en Galilée. Bien des années plus tard, Marie épouse Joseph et devient la mère du Christ. Anne revient en Bretagne pour y finir sa vie dans la prière et distribue ses biens aux pauvres. Une autre légende nous dit bien que sainte Anne était la mère de Marie, grand-mère de Jésus et épouse de Joachim. Si son corps avait effectivement disparu, elle serait apparue à un paysan, Yves Nicolazic, en 1624 près d'Auray en Morbihan. Elle lui a demandé la construction d'une chapelle en son honneur, en ce lieu du village de Ker-Anna (qui en breton signifie Le village d'Anne) devenu champ qui la louait autrefois. Dans la nuit du 7 mars 1625, Yves Nicolazic, 
son beau-frère et 4 voisins, parmi lesquels certains rapportèrent avoir vu un flambeau les guider, déterrent une statue qui, après avoir été discrètement resculptée par les moines capucins, sera reconnue comme celle de la sainte. Après enquête des moines et interrogatoires de Yves Nicolazic, l'évêque de Vannes, après de nombreuses manœuvres dilatoires, autorise le culte de la sainte et la construction de la chapelle devenue basilique au fil des ans. Le lieu a pris le nom de Sainte-Anne-d'Auray, sainte Anne est devenue patronne des Bretons et le pardon qui s'y déroule chaque année est le plus important de Bretagne, 3e lieu de pèlerinage en France après Lourdes et Lisieux. Son culte en Armorique ne remonte pas au-delà du XIIe siècle mais eut une diffusion importante, alimentée par la figure de l'antique déesse Ana/Dana (la déesse-mère des Tuatha Dé Danann en Irlande). Sa popularité chez les Bretons est généralement expliquée par cette rémanence de l'antique déesse celtique Dana. En 1996, à l'initiative de l'évêque en place Mgr Gourvès, le pape Jean-Paul II est venu la prier dans son sanctuaire breton. Il est le premier pape à avoir foulé le sol de Bretagne. Marie d'Agréda a également rapporté de ses visions de nombreuses précisions sur la vie de Sainte Anne. La Trinité mariale - Anne, Marie, Jésus - de Masolino et Masaccio
































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